Rions un peu

Vous me connaissez, y a pas grand chose qui me fait peur en matière de création. Non pas que je me trouve un talent quelconque, c’est plutôt l’inverse. En fait, je n’ai aucune fierté. Si ça rate, ben ça rate. On fiche le tout à la poubelle et on recommence autre chose. Pareil pour une création, si c’est moche, si ça ne fonctionne pas, y pas mort d’homme, ça fera un machin de plus à la déchetterie (j’enterre rien, je ne veux pas troubler les recherches des mecs du 31ème siècle qui se demanderont pourquoi cette poêle à frire a des oreilles en Vinyle et des clous plein le manche…). Mais croyez-moi, des trucs loupés, ce n’est pas ça qui manque par ici. Le pire, ça reste quand même la bouffe…

Allez, je vous raconte mes deux dernières âneries ;)…

Je ne sais plus pour quelle occasion je me suis lancée dans la fabrication de sucette cookies (l’annif de mon zhom je crois). L’idée était merveilleuse je trouve, parce qu’on avait mangé des tonnes de trucs avant. Je comptais terminer le repas par une salade de fruits accompagnée de ces sucettes originales, histoire de finir sur une note pas trop chargée. Une heure avant l’arrivée des invités, je me lance dans la réalisation d’une pâte sablée au chocolat. Avec un emporte pièce, je découpe plein de petites fleurs.

Dans une assiette, je renverse des billes en sucre et je plaque mes fleurs de chocolat par dessus, afin que les billes s’incrustent dans la pâte. Je plante en sus un bâton en bois pour faire le manche et hop, l’affaire est jouée.

Reste plus qu’à renouveler l’opération une vingtaine de fois.

Comme j’ai vu grand niveau pâte, je me décide à inaugurer mon nouvel emporte pièce, offert par ma cops Scrapisti. Vous avez du le voir un peu partout, il est très à la mode dans les blogs culinaires. Il s’agit d’un moule en forme de petit beurre qui bénéficie en prime un emplacement pour écrire des messages. J’ai pour ma part écrit “Cédric”, soit un texte engagé et très fort symboliquement… Quelque chose qui restera dans l’histoire 😀 !

Et me voilà partie avec une plaque de petits Cédric beurrés… A l’usage, le moule n’est pas très efficace je trouve. Enfin, la forme fonctionne bien, mais pour que les lettres s’impriment bien, c’est une autre affaire… A la limite, on a aussi fait de plaquer la partie texte à la fin, au moins ainsi on gère mieux la profondeur de l’écriture (ce qui est important, car après la cuisson, si on n’a pas assez appuyé, on le lit plus rien).

Après quelques minutes au four, regardez ce que je récupère… Elles ne sont pas belles ces sucettes cookies ?

Et ces petits beurrés au nom de mon amoureux ???

Ouais… Ben c’est bien la seule chose de chouette de l’histoire. Parce que une fois que tu as croqué dedans, il te reste deux options : soit tu recraches tout sur la table, soit tu meurs asphyxié, la bouche remplie d’un gâteau inavouable… Le truc méga dégeu ! Je ne sais pas ce que j’ai fichu dans ma recette de sablée, mais on ne sentait que la farine. Cette dernière absorbait toute la salive de ta bouche en un clin d’œil et ensuite, il ne te restait plus qu’à choper discrétos une serviette en papier pour jeter ta boulette avec la grâce du hibou qui crache ses pelotes… Imbouffable !!

Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine, même en cuisine !

Allez, je suis en veine, je vous offre une deuxième fausse trouvaille. L’autre soir, ma petite sœur débarque avec son amoureux tout neuf qui ne parle pas français. Je me décide à leur cuisiner un dessert bien franchouillard, histoire que l’amoureux en question ait la chance immense de déguster des choses merveilleusement bonnes de notre si magnifique pays à la réputation culinaire si mirifique (il arrive d’Angleterre le pauvre… :D). Bref, je leur fais une tarte au citron. Déjà je vous passe l’étape “ma conne de tarte ne veut pas se démouler”… La photo parle d’elle-même. Voulant quand même faire mon intéressante, je me dis, tiens si je la meringuais avec des chamalows. Idée extraordinaire non ? Non… Ah bon. Ben moi je voyais bien ma tarte recouverte de chamalows fondus, dorés et onctueux à souhait. Pis c’est so frenchy les chamalows… 😀 ! Rhôôôô, je rigoleeuuuu…

J’aligne donc les perles en rangée. Bon, on ne se croirait pas vraiment à l’armée mais ça passe aussi par là la créativité, faut surtout PAS tout bien aligner (si si…). A ce stade, ma sœur glousse déjà et me sort un truc comme “qu’est que tu as encore inventé”.

Moi, telle la blanche colombe qui a évité l’albumine du crapaud, je dégaine mon chalumeau des familles et j’enflamme la salle entière ! Frrrrrrroouuuuuuuuu… Luc, je suis ton père…

A quelques brûlures près, le résultat n’est…. pas du tout comme je l’imaginais ! Certes, ils sont dorés et onctueux. Mais ils n’ont pas du tout changé de forme. Je voulais qu’ils se la coulent douce moi, les chamalows, façon flamby, qu’ils recouvrent complètement la tarte. Là, on est dans de la tarte au citron meringuée atomique…

Quant à ma soeur, elle ne glousse plus, elle pleure de rire. Elle tâte ma tarte l’oeil humide d’un fou rire non contenu. Rassurez-vous, j’ai eu ma vengeance. Après, je l’ai laissée galérer toute seule pour expliquer en anglais à l’amoureux pourquoi on ricanait comme des nouilles depuis 10 minutes 😀 ! Ben là, c’est Shakespeare qui a du se marrer dans sa tombe…

Enfin, la conclusion c’est qu’une fois que tu as ruiné ton couteau en voulant tailler tes parts et que celui-ci s’est retrouvé englué 150 fois dans le chamalow (je vous assure, c’est un organisme vivant ce truc là), tu peux enfin déguster ta tarte. Et étrangement, ce n’est pas si pire. Voire même c’est bon. Ca nique aussi les dents, un peu comme si tu avais un enduit pour la soirée après au niveau des incisives mais c’est quand même une chouette trouvaille. A améliorer donc ;).

Voilà pour ce soir. Je vais me coucher. Ça au moins, je ne le rate que très rarement ;).

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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