Papillon ginkgo : des feuilles tranformées en papillon

Faire un papillon en feuille de Ginkgo

J’ai raconté l’origine de mon envie de faire un papillon Ginkgo sur Instagram alors je vais vous parler d’autre chose ici. Du Ginkgo lui-même, cet arbre si étonnant (à commencer par son écriture compliquée pour la dyslexique que je suis). Je l’ai découvert réellement quand je vivais en Chine, parce que le nom de ma résidence d’expat s’appelait Ginkgo Village. Depuis, je le vois un peu partout.

Fossile vivant, arbre relique, l’espèce des Ginkgos est à ce jour la plus vieille famille d’arbres connue au monde. Également appelés « arbres aux mille écus », ils peuvent vivre plus de 1 000 ans, existent depuis plus de 300 millions d’années et si on en trouve partout dans le monde, ils viennent de Chine. En France, c’est Auguste Broussonnet qui planta le premier pied plan au Jardin des Plantes de Montpellier en 1778. Puis, une de ses boutures sera installée au Jardin des Plantes de Paris en 1795. Vous savez quoi ? Ces deux spécimens sont toujours vivants et visibles ! C’est fou non ?

Leur extrême résistance est étudiée par les scientifiques, qui trouvent à ces arbres de nombreuses vertus (pour lutter contre la perte de mémoire, les maux de tête, la maladie d’Alzheimer ou encore les jambes lourdes, les troubles respiratoires). En gros, c’est un arbre qui t’aide à être vieux ^^ ! C’est quand même le seul arbre à avoir survécu à l’explosion nucléaire sur Hiroshima !

Il y a des Ginkgo mâles et des Ginkgo femmes. On trouve beaucoup plus de mâles car les plants femmes refoulent +++++. Leurs ovules tombent en automne et pourrissent, dégageant une odeur de vomi de rance, pas très sympatoche. Je me souviens d’une allée de Ginkgos majestueux et puants à l’entrée d’un temps à Beijing. Je m’étais demandée quel était leur délire avec l’encens avant de réaliser que l’odeur venait des arbres…

Allez, on parle un peu tuto papillon en feuille de ginkgo ? C’est une super idée d’activité avec les enfants.

Tuto papillon ginkgo : donnez des ailes aux feuilles des arbres

A l’automne, c’est le moment de fabriquer un papillon ginkgo (ou plusieurs). Commencez par débusquer l’arbre en question. On les trouve souvent dans des parcs. Ramassez une feuille et pliez-la en deux.

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Avec la longue tige, faites un noeud à la base de la feuille. Attention, ce n’est pas si simple, ça casse souvent. Essayez de mettre la tige tendue vers le haut, car elle va servir d’antennes.

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Pour créer les antennes, perso je vire le bout, je trouve cela plus facile. Ensuite, avec mon ongle, je fends en deux la tige. Pas fastoche non plus.

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Et délicatement, je l’épluche, pour former deux parties. Douceur, doigté… Expertise ^^ !

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Il ne reste plus qu’à replier les ailes sur les côtés, en laissant un peu de matière au centre pour pouvoir tenir le papillon, comme un avion en papier.

Papillon ginkgo : fabriquer un papillon à partir de feuille de ginkgo
Papillon ginkgo : fabriquer un papillon à partir de feuille de ginkgo

Et hop, vous avez un papillon ginkgo près à s’envoler vers des aventures.

Il est évidemment possible de sortir les poscas pour les décorer un peu…

Papillon ginkgo : fabriquer un papillon à partir de feuille de ginkgo
Papillon ginkgo : fabriquer un papillon à partir de feuille de ginkgo

Tadammmm ! Je suis fan ! Le genre de bricolage hyper simple à faire et pourtant aussi poétique que choubidoux.

Papillon ginkgo : fabriquer un papillon à partir de feuille de ginkgo

Tuto vidéo du papillon Ginkgo

Et voilà, comme promis, la version vidéo du tuto qui vient compléter le pas-à-pas photo. J’espère que ça vous plait :).

Pour finir sur un peu de poésie, j’ai envie de revenir au ginkgo. On le dit immortel, mais en fait, c’est plus complexe. Dans la nature, beaucoup d’arbres pourraient vivre éternellement car ils savent se recycler en permanence. Le Ginkgo planté il y a 5000 ans n’est pas le même que celui qu’on observe devant nous. C’est lui et pas lui. Toutes ses cellules ont été renouvelées. Je trouve que c’est une bonne allégorie de nos vies.

On a tendance à penser et affirmer “je me comporte ainsi car je suis comme ça, c’est ma nature“. Mais si on y réfléchit, nous évoluons toujours. Personne n’est le même individu à 12 ans qu’à 25 qu’à 67… L’état dans lequel nous sommes actuellement, on le considère à tort comme un produit fini, abouti, comme une définition de nous-même. “Je suis comme ça“. Pourtant nous sommes en constante évolution. Demain nous serons autre.

J’aime bien parler de cela avec mes élèves dans mes ateliers créatifs, car c’est d’espoir dont il s’agit. On peut être “qui on est” = se croire nul en ceci ou cela. Et décider de changer, de s’améliorer. On peut se créer de la manière qui nous fait envie.

Certes, “qui on est” comprend de l’héritage, du contexte de sa vie. Mais une large part peut vraiment être écrite par nous.

Une question demeure. Est-ce que ce que la page blanche de la personne qu’on décide d’être… s’écrit sur des feuilles de Ginkgo Balboa ? ^^

J’ouvre le débat (et des hauts).

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N’hésitez pas à faire un tour dans le planning des ateliers créatifs que je propose actuellement 🙂

programme des ateliers creatifs paris
 

5 Commentaires

  • mais moi j’ai pas instagram donc pas au courant
    ni de feuilles de ginkgo snif

    bon j’ai des papillons 🙂 🙂 🙂

    merci pour les infos et réflexions très intéressantes et le papillon ♥

  • C est trop joli. J aurais presque une préférence pour ceux, nature, sans posca…
    Un peu comme on se sent le mieux dans la vie… Soi-même sans masque ni artifice… Sans besoin de paraître ni tenue d apparat… (je ne suis pas naturiste, je parle d un autre niveau :-))
    Au fil des années, on change, on lâche les masques de “je suis comme ça”… Seul le fond émotionnel et sensible semble perdurer …
    Des bisous

  • Trop beau, j’adore cet arbre aussi, j’ai grandi dans son ombre (il y avait aussi un femelle!!!) J’en ai planté un dans mon jardin ce printemps, mais il n’a pas survécu à la sécheresse… À réessayer !

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