3 jours à Shanghaï entre copines

J’en ai parlé souvent mais une des grandes joies de l’expatriation, ce sont les voyages. En février dernier, des filles de mon village proposaient une virée à Shanghai, sans mari ni enfants. Bon, elles avaient déjà mon accord au simple mot de Shanghai mais la notion de virée entre filles a fini de peaufiner mon enthousiasme. Au final, seules 13 filles ont signé (c’est pas beaucoup versus le potentiel). On est donc parties en petit comité vers la grande ville.
Voilà ce que raconte Wikipédia sur Shanghai :

Shanghai (pinyin : shàng hai ; littéralement : « sur la mer ») est la ville la plus peuplée de Chine (en population urbaine). Elle constitue aussi l’une des plus grandes mégapoles du monde avec plus de 23,5 millions d’habitants (2012)2. Elle est située sur la rivière Huangpu près de l’embouchure du Yangzi Jiang, à l’est de la Chine.

C’était la première fois que j’y allais (et la seule jusqu’à maintenant ^^). Habitant Wuhan, ville bien plus banlieusarde et populaire, j’avais envie de rencontrer une capitale, une cité moderne, un lieu de culture… et je suis heureuse d’avoir croisé toutes ces sensations.

Première expérience : nous avons pris le train ! Ça n’a l’air de rien, mais en Chine, c’est le début de l’aventure. Nous sommes parties le soir pour pouvoir passer la nuit dans les wagons et nous réveiller, fraîches comme des roses le lendemain ^^ ! Voilà voilà…

En Chine, les trains couchettes fonctionnent selon deux options : couchettes dures ou couchettes molles. On avait choisi la seconde solution, ce qui équivaut à la première classe. Nous avons dormi dans des cabines de 4 lits, avec des matelas mous donc. Quand on choisit les couchettes dures, il n’y a pas de compartiments fermés et les lits sont plus sommaires. Depuis peu, fumer est interdit dans le train, mais ils sont encore nombreux à s’en fiche…

Pour nous, ça avait des airs de colonie ^^ ! On a bien rigolé. Et si on n’a pas trop dormi, ce n’est pas de la faute du train 🙂 !

 

**** première journée ****

Au réveil et à l’arrivée, une guide nous attendait pour nous emmener vers le bus, puis vers l’hôtel.

Premières impressions en découvrant Shanghai ? Des bouchons… Un monde fou sur la route. Des échangeurs importants, comme dans les films américains ^^ !

Mais aussi un IKEA ! Grosse jalousie ^^ ! Heureusement, le nôtre ouvre à Wuhan en septembre ! Youhou… !

Une fois rafraichies à l’hôtel, on a donné RV à demain à notre guide et on est parties toutes les 13 découvrir les environs en se rendant à notre station de métro. Ah oui, premier défaut de la ville : les stations de métro ne sont pas très nombreuses, c’est pas aussi quadrillé que Paris, faut marcher. Nous on s’en fiche, on est des touristes. Mais à y vivre, c’est sans doute plus galère.

Voici la rue de la hanjie, près de la station People’s square.

On en profite pour repérer les lieux ! Oh, ils parlent français par ici !

Ah, là-aussi, mais moins bien ^^ !

Tiens, il y a une boutique pour les peintres à côté de l’hôtel !

Oh, ils vendent de la peinture pour… les ongles !

Heu… mais que sont ces espèces de racines qui valent des fortunes ?

Après enquête ce truc qui vaut quand même plus de 8000€ la boîte, c’est du cordyceps… Ça ne vous aide pas plus… ^^ ? Allez on demande à Internet.

C’est un champignon dont le mycélium se développe normalement dans l’organisme de la chenille Hepialus fabricius. Sa partie aérienne (le carpophore), qui a la forme d’un doigt (de 4 cm à 11 cm de long), se développe après la mort de l’insecte en une sorte de prolongement de son corps. On le trouve au pied des arbres dans les hautes montagnes de la Chine (plus de 4 000 m d’altitude). De nos jours, on cultive le mycélium sur un substrat à base de riz. Il existe au moins 10 souches de cordyceps cultivées.

En Médecine traditionnelle chinoise, on pense que le cordyceps soutient les convalescents, stimule le système immunitaire et la fonction sexuelle, renforce les fonctions des reins, du foie et des poumons.

Je n’avais pas assez d’argent sur moi, sinon vous pensez bien que j’en aurais bien pris 3/4 boîtes, pour faire des cadeaux ^^ ! Trop tentant…

On a fini par s’engouffrer dans le métro (People’s square). C’est agréable : les lieux sont propres, grands, compréhensibles. Et il n’y a pas grand monde. Mais il est 10h du matin, l’heure de pointe est derrière nous.

L’occasion de prendre en photo un phénomène très chinois (à Wuhan, à Shanghai, à Pékin, à Hong-Kong…) : les mecs portent souvent les sacs à main de leurs nanas.  C’est marrant de les voir déambuler avec leurs trucs rose bonbon ^^ !

Quand on sort du métro, ligne 10 Yuyuan Garden Station, on voit bien sûr les immeubles, immenses, mais certains détails rappellent ce qu’on connait déjà de la Chine ^^ ! Ouf… on est encore un peu à Wuhan !

Nous nous dirigeons vers le quartier du Yu Yuan, qu’on appelle aussi le grand bazar de la vieille ville.

Là encore pas trop de dépaysement pour les wuhanaises que nous sommes :).

Je craque totalement pour ces fleuristes ambulants. Je rêve d’un truc comme ça en France :).

Plus on avance vers le centre ville, plus les boutiques à souvenirs affluent.

D’un point de vue historique, le quartier est surtout connu pour le Yu Garden (qui est l’exacte traduction du “Yu Yuan”), propriété créée des siècles auparavant, ayant connu moult avanies avant d’être restaurée dans les années 1950.

Au fil du temps, tout autour du jardin, s’est construit une sorte de marché à l’architecture très typique, qui ressemble aux bâtiments présents dans le jardin (mais aussi aux images d’Épinal des touristes). Il y a un monde de fou, et même si on entend parler d’autres langues, nombreux sont les chinois en goguette.

Le bazar ressemble à un mini village et les bâtiments ne sont pas sans un côté Disney World… Mais personne ne boude son plaisir. Pour une fois que la Chine traditionnelle est mise à l’honneur, on prend !

Comme chez Disney justement, chaque maison abrite des boutiques et des restaurants.

Au milieu, on trouve des bassins que surplombent des masures sur pilotis. A l’intérieur, une maison de thé assez célèbre je crois. Au loin, Shanghai la moderne ne se laisse pas oublier.

L’endroit est totalement piéton, ce qui est assez rare pour être très apprécié !

Des carpes par centaines viennent se farcir des graines lancées par des milliers de chinois.

Dans les ruelles piétonnes, on y trouve de quoi manger et certaines boutiques sont connues et appréciées des locaux. On peut voir de longues queues se former pour déguster quelques dims sum ou un bol de nouilles !


Dehors, on retrouve les brochettes de fruits caramélisés dont les chinois raffolent. Moi j’ai un peu de mal. Tout est tellement pollué, ça me donne l’impression que le caramel colle toute la crasse de la ville. Je m’embourgeoise les amis ! Notez que ça me fait la même chose avec les pommes d’amour des fêtes foraines.

Nous, en bons touristes, on est plutôt shopping ^^ ! On teste les masques de carnaval chinois. Ils sont marrants, tu peux glisser ta tête entièrement dedans.

On fait aussi une razzia sur les perles. Une copine nous guide vers les bonnes boutiques du bazar 🙂 !

Après, ils vendent des tas de chinoiseries comme on dit :). Ou des japonaiseries ^^ !

Voire des françaiseries ! Tintin a drôlement la cote, c’est rigolo !

Moi je me serais bien pris celui-là mais il était vraiment trop cher.

Partout, le traditionnel côtoie le contemporain.

Quelques artisans exercent leur art. Le gars de gauche peint à l’intérieur de fioles en verre. Celui de droite grave des bijoux en argent.

Les chinois raffolent des papiers découpés. Après, niveau motif, il y en a pour tous les goûts…

Les mélanges improbables…

Voilà le genre de boutiques qui attirent les touristes occidentaux ^^ ! Des kikiiiiis !

A la fin de la matinée, nous sommes toutes allées manger dans un restaurant situé sur la place en face de l’entrée du bazar. Si une copine a gardé l’adresse précise, je la veux bien.

Nourriture chinoise très bonne !

Ce que j’ai préféré ? Le dessert ^^ !

Ensuite, nous avons fait deux groupes. Certaines voulaient aller à des marchés du faux. Avec des copines, on a préféré poursuivre la visite du quartier. Nous nous sommes donc rendues au fameux jardin Yu Yuan. L’entrée au jardin coûte 30 RMB et on y accède à côté de la maison de thé.

Que nous raconte Wikipédia ?

Le jardin Yuyuan ( pinyin : yu yuán, jardin de l’hésitation) est un jardin de deux hectares datant du XVIe siècle situé au centre de la Vieille Ville près de Chenghuangmiao à Shanghai, en Chine. Il est considéré comme l’un des jardins chinois les plus somptueux et de première qualité dans la région.

A peine rentrées dans l’enceinte, on a ressenti sa plénitude. Déjà parce que les foules se font discrètes, parce que la Nature est partout, parce que le bruit de la ville s’estompe… Je suis sûre que vous pouvez ressentir cela via les photos, aussi imparfaites qu’elles soient.

Tout est hyper travaillé, les maisons, les jardins, la disposition des cailloux… Ça vire parfois au kitsch,mais bon…

Les sols sont superbes et chose étonnante, ils sont entretenus. Pourquoi étonnant ? Et bien parce qu’au vu de ma petite expérience personnelle, je trouve que la Chine malmène son patrimoine. Ils sont en travaux perpétuels pour du nouveau moche (tours infernales) mais peu d’énergie pour entretenir ou développer les jolies choses de leur beau pays.

Mais la chose la plus folle qu’on puisse voir au Yu Yuan, ce sont les cerisiers ! Il y en a PARTOUT. Souvent réduits à l’état de bonzai d’ailleurs.

Notre chance fut d’arriver à la bonne période. Ils étaient tous en pleine floraison. On a béni notre bonne fortune.

Jugez par vous-mêmes l’exquise délicatesse de ces fleurs… Quelle poésie.





Ce qui m’a épaté, c’est quand les arbres combinaient différentes couleurs par le truchement de bouture, je suppose.

Nous avons déambulé une bonne heure au milieu des courbes, des tuiles décorées, des toits qui rebiquent…

On a même croisé des dragons…

On pouvait parfois visiter certaines maisons. Le mobilier se voulait d’origine. En voilà deux styles très différents d’intérieurs chinois… Je passe mon tour pour les deux ^^ !


Bref, un endroit très chouette à visiter si on veut s’échapper un peu de la ville.


A la fin de la visite, nous voulions avoir une vue de Shanghai, alors on a décidé d’aller prendre de la hauteur. On a quitté le parc pour nous rendre vers ces tours-là (en métro).

On n’a pas choisi d’aller en haut du Décapsuleur (mais c’est possible). On a préféré suivre les conseils d’expat et de grimper en haut de la tour Jin Mao.

Pour y aller, on emprunte des passerelles qui surplombent les rues embouteillées. C’est très agréable et ça donne un sentiment de nature alors qu’on est en pleine ville.

Je ne sais plus le nom de la tour à gauche, mais celle de droite est bien le décapsuleur (et en même temps, on s’en serait douté).

88ème étage, 340 mètres de hauteur… tout ça atteint en quelques poignées de secondes.

De là haut on retrouve notre copine :). Et le gros ouvre-bière d’à côté 🙂 !

Il parait qu’il faut aller aux toilettes là-bas, car elles bénéficient de la vue, mais je n’ai pas testé !

Le temps n’est pas forcément propice (ou le taux de pollution, c’est comme vous préférez). Mais quand même, on se régale de la vue.

Le Huangpu coule en contre-bas.

Avec les copines, on décide d’attendre les premières lumières avant de redescendre.

Quel spectacle. Les visions panoramiques et en hauteur, ça rend tout plus beau. Même ces immeubles hideux. Oui parce que moi, j’ai du mal avec ces grandes tours bétonnées, quelque soit leur design.


Et puis, la magie des lumières prend le relai… Vous trouverez de plus jolies photos que les miennes sur Internet mais franchement, c’était chouette.

Quand on retrouve la terre ferme, c’est aussi la fête !


Le retour en métro nous permet de retrouver la bonne ambiance créole des métros parisiens. Kolé, seré… C’est bête, mais ça me manque.

On file rejoindre les copines pour manger dans un des restaus d’un super quartier : Tianzifang (220 Taikang Lu, near Sinan Lu (???, ???220?, ???? ). On pourrait parler de Lilong, nom des anciens quartiers de Shanghai, remplis de Shikumens (noms des maisons classiques construites au début du 20ème siècles par… les étrangers. Et par classique, j’entends lambda, rien de traditionnel, plutôt du rationnel). Sauf que dans ce quartier maintenant, il n’est plus question d’habitations, comme c’est encore le cas à pour les Hutongs à Pékin. Tout a été transformé en boutique. Ça fait quand même le bonheur des touristes, chinois inclus. Et surtout, ça permet à ce patrimoine d’être préservé, même si pas pour les bonnes raisons.

On y arrive de nuit, assez tard. Les boutiques sont souvent fermées, les ruelles sont partiellement vidées de leurs badauds, mais l’ambiance est là…

Pour les wuhanaises que nous sommes (enfin, surtout pour les françaises), quel plaisir de croiser de jolies vitrines… Certes les prix sont parisiens, on est loin des bazars de notre ville où tout se négocie, mais on aime la déco soignée, les couleurs, les tendances…



Après le restaurant (je n’en parle pas, il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable), on laisse les fatiguées retourner à l’hôtel et on file poursuivre la soirée au Bar Rouge, un lieu à la mode sur le Bund.

Avant, on se promet que ce qui se passera au Bar Rouge, restera au Bar rouge ^^ ! Ca sent la déconne…

Voilà le bar en question. Pas évident à trouver, car il est situé en haut d’un immeuble et l’entrée n’est pas clairement indiquée. Comme souvent en Chine, tu as plus l’impression de chercher l’accès à ton dentiste que à celui d’un bar hype ^^ !

Heureusement, ils servent des mojitos sans alcool et des laits fraise… ^^

Les folles-dingues de la soirée ^^

Quand on sort sur la terrasse, on a une vue de folie. Enfin, si on sait prendre les photos, ça se voit ^^ ! On est dans le Bund.

Ce qu’on appelle le Bund, c’est le quartier qui longe le fleuve et qui permet d’avoir une vue superbe de Shanghai. Vestige d’un passé colonial, zone touristique par excellence, c’est agréable de s’y promener à pied en suivant les berges.

A la décharge de mes photos floues, il pleuvait et il pelait grave de grave ! J’ai pris mes clichés pourris, poussé quelques ohh, ahhh, waaaouuu, et je suis rentrée me mettre au chaud ! A 1h du mat, on était au lit. promis maman !

 

**** Deuxième journée ****

Dans notre périple, il était prévu une visite du village de Zhou Zhuang, une ville d’eau située à 1h30 de route de Shanghai, dans la province de Jiangsu. L’entrée est payante (moins de 100RMB par personne, mais précisément ???), car c’est un lieu très touristique. Il y a plein de cités lacustres dans les environs (et de ce que je sais, elles se ressemblent toutes : Wuzhen, Zhujiajiao et compagnie). Celle-ci a été entièrement rénovée mais pour le coup, ça ne fait pas trop Disney. Les maisons sont restées dans leurs jus pour la plupart.

Notre guide nous fait succinctement visiter mais franchement, on aurait largement pu s’en passer. Très vite, elle nous laisse quartier libre et on se débrouille seules.

Mais avant, on a le droit de faire un (petit) tour de bateau. Les jonques sont souvent conduites par des femmes, et certaines te demandent des sous pour chanter en même temps qu’elles vont avancer l’embarquée.

On déambule autours de maisons traditionnelles, aux murs de chaux blanche et aux toits de tuiles grises. Plusieurs d’entre-elles se visitent.

 



Zhou zhuang possède encore aujourd’hui quatorze ponts antiques construits pendant les Dynastie de Yuan, Ming et Qing. Ces derniers ont échappé par miracle à la révolution culturelle. 

C’est assez plaisant, même si pas foufou ! Sauf si tu es suivie par des folles-dingues !

Il pleuvait quand nous y sommes allés, mais j’ai quand même beaucoup aimé cette visite. Une belle ambiance, beaucoup de charme, une ville entièrement piétonne, du calme… je recommande.

Et quand on se promène dans les rues, des tas de détails montrent qu’ici, la vie n’est pas factice. Il y a vraiment des gens qui dorment, travaillent, jardinent, grandissent…

On peut même visiter une petite entreprise qui met de l’alcool en “bouteille”.

Le vin est versé dans les jarres et celles-ci sont scellées via une sorte de torchi.


Certaines auraient bien embarqué le meuble de cuisine vintage, moi je me serais contentée de la lanterne…

Pour manger, tu as l’embarras du choix. Entre les restaurants chinois classiques ou les échoppes qui proposent plein de bouchées délicieuses, tu dois trancher (ou pas).

Avouez que même si ça ne correspond pas à ce qu’on mange par chez nous, c’est beau et ça donne envie de tester non ?




Visiblement le village est connu et apprécié par les artistes chinois. Des peintres y louent des logements à l’année et on retrouve certains angles de vue dans leurs peintures. De nombreux artisans y vivent également. Ici un atelier de couture.

Je n’ai plus de bébé, sinon j’en aurais pris 15 ^^ !

D’autres filent la laine à l’ancienne.

Le bambou est également travaillé sous toutes ses formes.

Quant à ce monsieur, il fabrique des objets en corne, comme des peignes par exemple.

On croise aussi des boutiques très contemporaines, où on peut boire un café et envoyer des cartes postales.

On retrouve avec plaisir une boutique déjà vue à Shanghai. Le genre d’endroit où perso, j’achèterais tout. C’est superbe, vraiment. Mais aussi très cher.


A 16h, on remonte dans le bus et on retourne à l’hôtel, à Shanghai. On prend le temps de se rafraichir et de faire du shopping dans les environs. Puis on file au Mercato. Le Mercato, c’est un restaurant italien branchouille, avec une déco de style design factory dont je raffole.

6F, Three on the Bund, No. 3
Zhong Shan Dong Yi Road
Shanghai, 200002 China
+ 86 21 6321 9922

Il faut réserver pour avoir une table et on n’a jamais réussi à obtenir une tablée de 13 ! On a dû faire deux groupes. Mais sinon, rien à redire. Je recommande ++++ la pizza aux truffes. La TUERIE ! J’en rêve parfois la nuit et zhom à qui j’ai adorablement filé l’adresse pour un de ses déplacements à Shanghai a adoré lui-aussi.

Les coupines ^^ !

Le restau est aussi situé sur le Bund et on peut profiter de la vue.

 

**** Troisième journée ****

Avec quelques copines, on a voulu retourner à TaiKang Lu, le quartier des Lilongs dont je parlais plus haut. Du coup, j’ai cherché un peu sur Internet des explications plus fournies sur l’origine de ce quartier.

J’ai trouvé ce descriptif sur ce blog :

Ceux qui connaissent Shanghai comprendront peut-être les termes lilong et shikumen, pour les autres, quelques explications s’imposent. Le shikumen ??? est la maison standard de Shanghai construite en série au début du 20ème siècle. Les shikumen – littéralement portail de pierre – ont généralement deux niveaux et une petite cour intérieure, avec un toit en forte pente et des lucarnes en bois rouge foncé. Les shikumen s’ouvrent sur des lilong ??, des petites ruelles où il est facile de se perdre et délimitées aux extrémités par deux grandes avenues parallèles. Les shikumen occupaient jadis une grande partie de Shanghai. Les maisons, conçues comme résidences de la classe moyenne, étaient caractérisées par des portes en bois noires placées dans un portail en pierre donnant sur une petite cour intérieure.

Aujourd’hui, ce patrimoine est en sursis et résiste difficilement aux bulldozers. Plus de 100 ans d’histoire s’éteignent à tout jamais dans ces gravas. Car ces bâtiments sont le reflet d’une histoire unique, il est bon de se pencher un peu plus sur l’histoire de ces lilong…

L’origine des lilong remonterait à 1853 quand une révolte détruisit la moitié de la ville et obligea la cour impériale à demander de l’aide aux étrangers pour la reconstruction de la ville. Une occasion inespérée pour ceux-ci de développer leur territoire. La révolte des Taiping entre 1860 & 1863 accentua ce phénomène avec la venue massive de Chinois à l’intérieur des concessions de Shanghai. Les étrangers rationalisent alors les constructions pour optimiser les capacités d’accueil: interdiction du bois et imposition de la brique pour éviter les incendies, contigüité, répétition et alignement: la lilong est née…

Le développement industriel, l’accroissement du capital et de la population permettront une très forte croissance de ce modèle urbain jusqu’en 1949. 80% des Shanghaïens y vivaient dans les années 1940. Au fur et à mesure de leur développement les lilong seront influencées par la présence des Anglais, Américains, Français ou Japonais, d’où les différents types d’architectures qui se cachent au cœur de ces ruelles, à la croisée de l’Orient et de l’Occident.

Ces habitations ont mal vieilli pendant les années endormies de Shanghai, entre 1950 et 1990, avant que la ville ne devienne pour la deuxième fois de son histoire la Perle de l’Orient. Ces habitats sont aujourd’hui vétustes; avec un extérieur parfois restauré mais des intérieurs souvent précaires et délabrés.

Dans les lilongs, la plupart des habitants sont des personnes âgées ou des ouvriers modestes, s’entassant à 4 dans chaque pièce, dans des conditions sanitaires très limites. Et Shanghai, ne prenant pas le temps d’apprécier son histoire, préfère détruire plutôt que restaurer ce magnifique patrimoine et l’histoire unique qu’il détient…

C’est fou quand même, le peu d’intérêts et d’investissements que la Chine accorde aux merveilles dont elle recèle.

Partout des petits bar, des restaus sympas, des boutiques toutes mignonnes.


Une boutique attire l’oeil aussi car

Parfois l’enthousiasme est inégal… Certains font des roses de bonbons, d’autres des croutes avec Poutine… ^^

J’ai acheté quelques bracelets rouges et j’ai regretté de ne pas avoir pris des coussins dans la boutique de droite.

En revanche, j’ai pris quelques-unes de ces boîtes de thé. Elles sont jolies non ?

On a fini par craquer et acheter un tabouret dans la fameuse boutique aux mosaïques colorées. Depuis, des expats m’ont dit qu’on peut acheter les mêmes choses moins cher ailleurs. Mais j’ai oublié où… Vous m’aidez ?

C’est quand même une belle boutique 🙂 ! Et j’adore mon tabouret ! Alors pas de regret.

L’après-midi, nous sommes allées nous promener dans le quartier des concessions françaises. Pas de photos, je ne sais bien pourquoi. En même temps, le coin ne m’a pas plus emballé que ça. C’est peut-être pour ça… Je peux simplement vous recommander d’aller, si vous avez un creux, à La maison gourmande, (Anfu road, Xuhui District). La Maison Gourmande est tenue par des français et c’est aussi beau que bon. (source de la photo)

On est reparties de Shanghai bien chargées, mais heureuses ! Le train du retour a été bien chouette aussi ! On y retourne quand alors les filles ?

 ************

La chanson du jour : The show, de Lenka. Voilà une musique sautillante, parfaite pour commencer la journée, pleine de messages culcul comme on les aime !

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Voir les commentaires

  • Arrrrrrrrrrrr
    Ton article s'arrête juste avant la photo du fleuriste ambulant ...
    Moi qui me faisait une joie de lire un nouvel article ^ ^
    A l'aide Cilou !!!!!!!!!!!!!!

  • Aaaah la boutique des mosaïques pareil je l'adore !! J'ai pas craqué mais parce que l'on rentrait en avion XD (et encore on a dû acheter une seconde valise pour rentrer).
    Niveau shopping et vêtement il y a un paquet de trucs géniaux, le shopping à Shanghai c'est vrai que c'est extra ! (j'avais un bon souvenir d'une boutique "ChouChou Chic" je crois. Dès que j'ai un bébé faut que je commande !

  • Se réveiller et partir pour un aller retour express pour Shangaï, quoi de plus agréable ?! ;) Tu arrives à nous faire voyager par le biais de tes articles, et je pense que c'est une chose qui mérite d'être félicitée ^^
    Des bisous de France <3 (Il est quelle heure en Chine ? :) )
    PS : Quand on voit la nourriture, et les petits poissons blancs aux tâches oranges et noires... C'est vraiment des poissons ? O_0)

    • Ce sont de faux poissons, faits en pâte de riz, fourrés aux haricots rouges sucrés... très jolis donc, mais pas fameux !

  • Quel joli voyage dans ces lieux lointains qui ne m'attiraient pas mais qui grâce à toi me donnent envie de découvrir.
    Merci de partager cette belle escapade avec nous.
    Les cerisiers en fleurs sont vraiment très beaux et les toits pointus des maisons impressionnants !

  • ah c'est magnifique, ça donne trop envie !!!ah ah et l'affiche du poilupoilu pas mal en effet !!!
    j'aurais envie de tout acheter ^__^

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