Voyage à Bali – Descente du mont Batur – Kintamani jusqu’à Ubud à vélo #4

Je n’ai pas réussi à tenir le rythme des articles à Bali. Les problèmes de connexion divers et les problèmes tout court de ces derniers jours ont eu raison de ma motivation. Mais je suis quand même contente de l’avoir fait pour les trois premiers jours car c’est un de vos commentaires qui m’a donné envie de proposer la ballade dont je vais parler. Merci donc à Donkaminor de nous avoir parlé de cette virée Kintamani – Ubud à vélo. Nous avons également adoré. Bon, on s’était dit qu’en plus, un peu de sport ne nuirait pas à l’entretien de nos sveltesses révolues, mais soyons honnête, c’est que de la descente. Je ne sais pas si j’ai vraiment pédalé plus de 15 minutes mis bout à bout ! ^^ Bref, c’est un périple complètement faisable pour les nuls en sport et pour les enfants (ne cherchez pas d’équivalence…). Ceux qui veulent brûler des calories devront choisir d’autres randos. (Et en même temps, mon amie m’avait fait la remarque, je m’en souviens maintenant, que tous les groupes qu’on croisait sortaient des champs et des chemins de traverse. Alors peut-être qu’ils ont eu pitié de nos 8 enfants et ne nous ont proposé que des routes ?). Quoi qu’il en soit, c’était très bien, parfaitement adapté à notre tribu.

On a commencé la ballade par un petit dej devant le mont Batur. C’est le seul aspect piège à touriste de la rando, mais le spectacle en vaut la chandelle. On mange un truc quelconque devant le Mont Batur et on montre en vrai aux enfants les ravages de ses éruptions volcaniques des années plus tard. La montagne est partiellement pelée et de larges zones sont encore complètement cramées.

Zhom zappe le petit dej et en profite pour faire voler son drone. Je ne vous le présente plus hein. Pas zhom. Le drone. Cela dit, comme je sais qu’il y a plein de questions à ce sujet, (pas sur zhom… sur le drone  je vous dis) dans le prochain article, il y aura un petit paragraphe préparé par el hombre him-self.

Les enfants adorent toujours le spectacle de leur père maniant cette caméra volante. Ils attendent la permission de pouvoir y jouer mais je crois qu’elle sera corrélée à la taille de leur compte en banque… C’est fragile ces petites bêtes. (Les drones, pas les enfants).

Et voilà la photo aérienne du volcan et de ses coulées, faite avec le joujou volant. Impressionnant non ? Nous étions déjà venus ici lors de notre premier séjour à Bali, mais j’ai adoré revoir ce coin de l’île. Déjà, le trajet pour y parvenir est très joli. Mais en plus, la vue est magnifique.

Enfin, les organisateurs du circuit nous ont guidé vers le point de départ, pas trop loin de là où on était. Des vélos nous attendaient.

Au passage, voilà le mini bus qui nous a trimballé toutes nos vacances.

On a commencé le circuit au milieu des orangers. Ça m’a rappelé le coin de Chine où j’habite, on en a plein aussi (des mandarines, plus exactement).

Tout le monde s’est trouvé un vélo à sa taille, on a revêtu le tee-shirt de boys-band qu’ils nous ont offert.

Et hop, on est partis tout gaillards, le mollet tonique et le sourire aux lèvres.

 

Dans les champs aux alentours, tout est cultivé. Rien d’intensif, que de la parcelle aménagée avec plus ou moins d’efficacité (enfin versus mes yeux de néophyte…). Pas mal d’animaux aussi en semi liberté. Ce qui attire l’oeil, ce sont ces fleurs. J’ai fini par réalisé que les œillets d’Inde sont en fait… d’Indonésie ^^ ! Je n’avais pas réfléchi au lien jusqu’à présent. Visiblement, ils s’épanouissent vraiment bien sur leurs terres.

Beaucoup aussi de serres ouvertes avec des semis en pleine croissance.

C’est ça la vraie culture hors sol ^^ !

Dans la ballade sont prévus quelques arrêts programmés. Le premier se situe au niveau d’arbres qui nous semblent totalement quelconques. Sauf qu’en y regardant de plus près…

Ces arbres sont recouverts de toiles d’araignées et les maitresses de lieu occupent manifestement la place ! Tous les points noirs dans le ciel ne sont pas des défauts de ma photo…

Hé oui, il s’agit bien de grosses araignées, même pas velues. Le guide n’hésite pas à les déloger avec un bâton pour nous en montrer une de plus près. Évidemment, il nous explique qu’elles ne sont pas dangereuses.

Je n’ai pas cherché à la tripoter mais la bestiole est passée de main en main pour le plaisir grisant des enfants.

Et zhou on repart. Sur le bord de la route, on croise les habitants du coin, pas forcément habitués à la présence de touristes. En tout cas, curieux de ce qu’on est.

J’aime revoir ces photos. Je me demande si la paisible réalité de leur quotidien passe par mes images. C’est un peu comme une ballade en forêt. Tu peux avoir randonné dans un lieu superbe, quand tu regardes tes photos, ça reste des arbres. Tes souvenirs et l’émotion positive qui en résulte font le reste. Mais vous qui n’y étiez pas, arrivez-vous à trouver un intérêt à ce spectacle de la beauté banale d’un extraordinaire quotidien ?

Sinon j’aurais pu prendre en photo tous les bougainvilliers croisés. Cet arbuste est éclatant !

Insolite : sur le bord de la route, une improbable fête foraine qui aurait fait le bonheur des amateurs de vintage…

Tout le long de la ballade, nous avons traversé des villages. Les constructions sont tellement différentes de chez nous qu’on a l’impression de déambuler au sein d’un éternel temple qui se déroulerait à l’infini. Quand toi tu te contentes d’une palissade de Thuyas moches, eux ils érigent des murs ciselés, ils ornent leurs frontières de statues, de petits toits qui rebiquent, de plantes flamboyantes… Ça a quand même une autre allure.

Le défaut inverse, à mes yeux, c’est que ça manque de chaleur humaine, de singularité :). Enfin, c’est mon avis. Je ne me sentirais pas de vivre dans une maison bétonnée classée monument historique ou presque ^^ !

Sans parler des fois où ils ont VRAIMENT un temple dans leurs jardins. Mes photos sont assez tordues mais je les ai prises du bout du bras, en pédalant pour la plupart ^^ !

Position du photocycliste en attente du cliché roulant ^^

Seriez-vous deviner à quoi servent ces suspensions ? Réponse ci-dessous.

Ce sont des tout petits paniers ou plateaux réalisés en feuilles qui servent pour déposer les offrandes :).

On en trouve à vendre partout ! Les tailles varient forcément…

 

Petite pause technique…

Et ça repart…

Parfois, on s’arrête pour visiter de vrai temple. Celui-ci a l’air complètement à l’abandon mais il est utilisé deux fois par an pour des occasions spécifiques du calendriers religions balinais.

A chaque fois les guides proposent qu’on prenne la pose…

Et il y en a qui tirent la langue à l’insu de notre plein gré…

Régulièrement on est perdus au lieu de la pampa. Ou de la jungle. Enfin, de la nature quoi !

Le guide nous explique que souvent au pied des banians, sont enterrés les gens des villages avoisinants. Ces arbres sont sacrés.

On croise d’étranges chargements :).

Bref, super agréable d’alterner coin de nature et bout de civilisation :).

On sent les enfants tellement stressés…

On tombe encore sur des centaines de coqs prêts pour les combats ou des sacrifices.

La route offre aussi un aperçu des métiers pratiqués par visiblement une grande majorité des gens du coin. On croise énormément de tailleurs/sculpteurs de pierre.

On regarde.

On est regardés.

En fait de sculptures, il s’agit plutôt de moulages. Le béton est coulé dans des moules.

Ensuite, les gars retaillent les formes pour les ajuster et les polir. Enfin, ils les assemblent en colonnes ou whatever.

Avec mon acolyte photographe mitrailleur…

Visiblement, ils ne taillent pas que des colonnes. On a aussi le droit à des grosses poteries et des bonhommes.

J’adore cette photo. Je n’aime pas dire “ici les gens sont souriants”. Parce que ça voudrait dire qu’ailleurs (comprendre Paris souvent), les gens ne sont pas. Je ne suis pas d’accord. Il n’y pas pas de gens plus aimables que d’autres. Ca se manifeste simplement différemment parfois. Nous les touristes, nous passons dans des pays où nous devenons des curiosités, des raisons de prendre le temps de sourire. Mais si tu mets un type exotique à Paris, il recevra aussi des sourires et des coucous des enfants, des gens qui savent aussi prendre le temps de relever la tête pour apprécier la fantaisie qui passe.

Bref, oui, ils sont souriants, gentils, plein de malice. Et j’ose espérer qu’on le leur a bien rendu :).

Plus bas dans la montagne, on a retrouvé les rizières.

Et ses paysans accroupis.

On a aussi rencontré une autre catégories de travailleurs, ceux qui travaillent le bois.

Ils sont partout en fait, sur les bas-côtés comme sur la route elle-même.

Ca va de pièces très achevées comme ces encadrements de porte.

A des pièces plus petites mais toujours aussi finement exécutées.

J’ai vu plein de femmes bosser derrières les outils de menuiserie.


Les personnes âgées s’activent comme tout le monde.

Les dernières pauses de fin de ballade. On cherche l’ombre parce que ça tape bien quand même…

On arrive à Ubud, on reconnait les routes…

Les guides nous conduisent vers une maison pour nous servir des jus de noix de coco frais…

Ils sortent aussi deux coqs pour nous présenter un combat de coq.

Même si évidemment, c’est un faux, dans le sens où ils ne les ont pas laissé s’entretuer, c’est impressionnant de voir la violence et la vitesse d’attaque des deux volailles. Quand on dit voler dans les plumes, c’est une expression de terrain…

Les enfants ne m’ont pas paru plus secoués que ça par la démo mas SiloëJolieFée se sentait moins rassurée ensuite qu’avec l’araignée…

ElouanPrinCharmant est caché mais je le devine souriant rien qu’au pli de ses yeux rieurs. Trop chouettes ces vacances.

Le meilleur, c’est quand même la dégustation de chair fraîche de noix de coco. C’est LE goût des vacances pour la petite martiniquaise que je suis…

On aurait dû aller manger avec eux je ne sais où, mais on a préféré décliner pour s’installer au Karsa Kafé dont je vous ai déjà parlé précédemment.

Quelque chose me dit que vous auriez fait pareil…

Il est là le paysage de carte postale… Il n’y pas la mer, mais franchement, on s’en fiche. C’est… waou…

Je ne rechante pas mon refrain sur la difficulté de poster en Asie hein, vous connaissez ma ritournelle. Mais bordel ce que ça me pèse. A remettre à chaque fois en jeu ma motivation de continuer ce blog. Et je ne dis PAS ça pour que vous réagissiez à ce sujet, c’est juste que c’est la réalité. Pour un tas de raisons en fait, l’envie de bloguer s’en va progressivement.
Et je me répète, je ne recherche pas les encouragements, c’est l’expression de mon état d’esprit. Je ne sais plus trop si j’y trouve mon compte, si ça me rapporte autant que ça me coûte, en colère, en doute, en fatigue et en tristesse.

En tout cas, Bali, c’est pas encore fini. Il reste un dernier jour à vous raconter. Et un concours pour gagner des places au salon Créations et savoir-faire qui devrait (J’ESPÈRE) arriver demain.
Des bisous. Plein.

Si vous n’avez toujours pas fini votre café, vous pouvez relire les articles des autres jours :

Bali en famille – Journée à Ubud #3
Bali en Famille – Tanah Lot #2
Bali en Famille – Tera Empul – Gumung Kawi #1

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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