Décorer une porte en dessinant façon tatouage

En matière de déco, dans mon couple, c’est moi qui fais pousser les idées et les envies… Ensuite on passe par une phase de validation commune. Dans l’ensemble, j’arrive à mener à bien mes projets à 90%. Mais tout ne passe pas toujours crème*. D’ailleurs, quand je me suis glissée un soir sous la couette en chuchotant que j’avais une idée de folie… pour notre escalier, Zhom a senti l’embrouille et m’a demandé de lui expliquer ça demain quand il aurait le cerveau plus disponible. Du coup, aux premières lueurs du matin, je suis revenue à la charge…

“Tu sais que j’aime les tatouages hein. Alors je me disais que je pourrais apporter une petite touche créative à notre escalier en le tatouant…”

“En le tatouant… Mais encore ?”

“Ben je le recouvre de dessins et ensuite, je repasse par-dessus en les pyrogravant. Tous les motifs que j’aime bien, qui feraient des super tatouages, hop, je les intègre à la fresque”.

“Laisse-moi réfléchir… Ah ben non, pas besoin, c’est non”.

“Quoi c’est non ? Même pas tu prends quelques minutes pour apprécier le concept… ?”

“Non. Tu ne recouvres pas de pyrogravure l’escalier sur-mesure qui monte dans notre chambre et qui est totalement impossible à changer”.

“Mais…”

“C’est NON”.

Là, j’ai parfaitement reconnu l’intonation n°14 du zhom, celle qui dit “Jamais, No way, Never, Jamas de la vida, Moi vivant ce sera toujours non…“.
Donc je n’ai pas perdu d’énergie à argumenter, j’ai rajouté cette idée dans la liste des choses dingues à faire à sa mort et j’ai cherché une variante, une bifurcation, un compromis créatif.

“Et la porte de la salle de bain, je peux la tatouer ? “

“Oui, parce qu’on peut la changer si un jour on vend la maison”

“Tu as prévu que ce soit moche à ce point ?”

“J’anticipe. C’est mon boulot dans notre couple”.

“Gniagniagniagnia”…

Voilà la porte en question. Derrière se cache notre petite salle de bain, entièrement réalisée par zhom. La porte coulisse dans le mur pour gagner de l’espace. Un jour peut-être j’en ferai une visite :).

C’est une porte toute bête, pas teinte mais recouverte d’un vernis transparent néanmoins. Je fais partie de ces gens qui aiment le bois clair.

Je commence par sortir des pochoirs pour écrire Salle de bain. Je pourrais le faire à la main, mais j’ai envie d’un résultat régulier. Je galère avec le crayon à papier qui ne marque pas bien. Je trace quelques feuilles mais ça me prend un temps de fou. Je décide donc de zapper l’étape des esquisses pour les futurs dessins et de les improviser directement avec le pyrograveur.
Justement, il est où cornichon ? Impossible de remettre la main sur le mien depuis mon retour de Chine.
Pas de souci, je file chez Casto acheter un pyrograveur. Je reviens sans, parce qu’ils n’en vendent qu’en ligne… Super.

Je déteste être coupée dans mon énergie. Du coup, tant pis pour la pyrogravure, je tente le Posca. Ce ne sera pas comme j’avais imaginé initialement mais c’est pas grave, j’ai toujours préféré faire qu’attendre, même au dépend de la qualité. Faire c’est avancer, c’est vivre.

Et hop, c’est parti. Première bonne nouvelle, le Posca rend super bien. Je suppose que c’est dû au vernis, mais il ne bave pas, ne glisse pas… Il se pose sans souci et a un rendu mat du meilleur effet.

Pour le dessin, j’avance en plaçant d’abord les gros éléments. Je trouve que c’est plus facile pour équilibrer l’ensemble. Faire du remplissage avec du feuillage ou je ne sais quoi, on peut toujours le faire après.

Je vous montre comment je progresse sur une fleur. Je regarde parfois des modèles sur Pinterest mais pas forcément, ça dépend de si j’ai l’habitude de la réaliser ou si je sais ce que je veux obtenir. Ensuite j’essaye de bosser l’irrégularité pour que ma fleur ne fasse pas trop figée.

Enfin, je rajoute des détails de relief, grâce à des surépaisseurs de noir, des petits traits de-ci, de-là. Ca donne de la profondeur et ça finit bien le dessin.

Dès que j’ai fini les grosses fleurs d’une zone, je la remplis de feuillage et de fleurs plus petites.

Ca donne un truc comme ça. A ce stade, je me dis que Casto a bien fait de ne pas vendre de pyrograveur parce que je ne pense pas que je serais parvenue à obtenir un tracé aussi fin avec cet outil. Là, on dirait presque un décalcomanie.

J’avance doucement (il m’aura fallu 4h de dessin pour réaliser cette couronne à la fin). Comme je n’ai pas de brouillon et que chaque coup de crayon compte, j’essaye de réfléchir à ce que je vais faire avant de me lancer, et ça me demande plus de temps que sur du papier. Je n’ai pas le droit à l’erreur. Enfin si, mais après faut que je la camoufle.

D’ailleurs, j’ai dessiné sur deux jours, parce que je ne voulais pas me précipiter (pis parce que je voulais aller au ciné ^^).

Et voilà le résultat final. Un bouquet rond de fleurs différentes. J’aime beaucoup les tatouages avec des motifs floraux. Je ne me lancerai jamais dans un vrai tattoo parce que je suis comme l’escalier, peu de chance qu’on me déplace la peau une fois installée. Mais ça ne m’empêche pas de trouver très jolis ceux des autres.

Petits détails sur les fleurs de cerisiers, les coquelicots et la marguerite…

Je ne suis pas bien sûre des noms des autres plantes alors je vais m’abstenir les citer… Pis bon, ce n’est pas de l’hyperréalisme non plus hein ^^ !

Je suis ravie du résultat. Maintenant, j’ai très envie de trouver un autre emplacement et de dessiner à nouveau dessus. Je vais chercher des recoins dans ma maison qui trouveront l’aval de zhom. Comme ce dernier aime beaucoup ma petite bidouille (finalement), je pense que j’ai gagné des points d’avance pour une autre création !

Faut aussi que je teste la pyrogravure, mais je vais bien réfléchir avant de me lancer.

Et vous ? Ça vous plait ?

 

*Passer crème : c’est la version moderne de passer comme dans du beurre :). J’adore cette expression ! Mais comme mon mari ne la connaissait pas, je la traduis discrétos ^^ !

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Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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