Le Maroc en famille – Marrakech et le désert marocain

Je continue le récit de nos vacances au Maroc. La première partie de notre virée parlait d’Essaouira en famille. On y est restés quelques jours puis on a fait une pause à Marrakech, assez courte parce qu’on est arrivés le soir et qu’on est partis le surlendemain aux aurores. Ca nous a fait une seule journée sur place. On ne connaissait pas du tout la ville et on avait hâte de voir à quoi elle pouvait bien ressembler après Essouira et sa campagne.

Vous me demandez souvent où je dors quand je voyage. Souvent c compliqué parce qu’on va chez l’habitant dès qu’on peut. Mais là, je peux vous le dire. Nous nous sommes installés dans un hôtel camping (Manzil la tortue) qui n’était pas trop cher. Le défaut est sans doute d’être excentré de la ville (= paumé dans la pampa) mais nous, on préférait. On avait notre propre véhicule et on pouvait se rendre au centre-ville en 30mn. Pour ceux qui n’ont pas de voiture, l’hôtel propose un service de taxi.

La première nuit, on a dormi dans ce genre de tente. Pas de souci de confort ou de literie. Mais l’odeur du plastique de la bâche, c’est bof. La seconde nuit, on était dans un logement en dur et là, zéro souci.

Le lieu est sympa, en mode un peu écologie. Ils ont leurs poules, leurs lapins…

Ils cultivent un joli potager… Je ne sais pas exactement jusqu’où s’étendent leurs ambitions bio, mais c’est un cadre plutôt plaisant, loin des hôtels façon Club Med.

Pis la déco est assez jolie. Petit coup de coeur pour les lampes chapeaux, aussi chouettes le jour que la nuit.

La nourriture est bonne, les gens super accueillants. C’est drôlement fleuri.

Et il y a une jolie piscine ! Bref, nous on a bien aimé (pas de sponso dans mes propos, juste notre ressenti).

Le soir de notre arrivée, nous avons décidé d’aller manger en ville ! Il fallait qu’on teste la fameuse place Jemaa-el-Fna à la nuit tombée, car il parait que c’est à ce moment qu’elle prend vie. Les premières impressions sont plaisantes. Il y a des lumières partout, des vendeurs de fruits, des artistes de rue…

Ca sent bon, ce qui tombe bien car on a drôlement faim !

C’est en cherchant où manger qu’on a vu les limites de notre patience. On s’est fait alpaguer toutes les minutes, à coup de “gazelle”, de “charlotte aux fraises” et autres expressions pour désigner les filles. Bien relou. C’était presque intimidant parfois leur façon de faire, très physique. Moi j’ai détesté et le reste de la famille pareil. On a fini par se mettre sur une table, choisissant au piff et là, franchement, on a mangé des plats assez légers… On est tous ressortis en ayant encore faim.

Moi j’ai demandé un tajine aux pruneaux. Je ne peux pas dire que ça m’ait calée. Truc que je ne savais pas en revanche, c’est qu’il n’y a pas de légumes dans les tajines. Vous confirmez ? Moi j’avais idéalisé des carottes, des aubergines, des courgettes… Nope. Un morceau de poulet, 5 pruneaux, 10 amandes et basta.

En dehors de cette déconvenue culinaire, on a passé une belle soirée. On a regardé les boutiques, les gens, on a senti les odeurs parfumées, on s’est laissés envoûter par les lumières des guirlandes, des lanternes et autres photophores… on a évité les spectacles avec des animaux, serpents, singes. Plus le temps passe, moins je cautionne.

Je serai la 100000ème touriste à le dire, mais on se croirait chez Alibaba… On cherche la lampe magique mais c’est dur car elles semblent toutes merveilleuses.

Je pense que l’artisanat est local mais impossible de confirmer parce que parfois j’ai eu l’impression d’avoir vu les mêmes choses en Chine… pis à force de force de contempler des stands aux devantures identiques, on se demande qui fabrique tout ça. Qui sont les artisans si productifs ?

Comme ces colliers qui m’ont paru tout sauf berbères, attendu que j’ai vu leurs frangins pendant trois ans à Wuhan…

Pareil pour ces paniers. (Là on s’arrêtait pour acheter des cacahuètes à nos enfants qui avaient encore faim ^^ !)

Le truc qu’on valide, c’est le jus d’orange fraichement pressé. La régalade. Pour les assiettes, c’est joli mais chez moi, mon petit plat marocain, il ferait un peu décalé, tout seul dans son coin, parce que ce n’est pas du tout le type de vaisselle que je possède.

Bref, on n’a rien acheté d’autre que de la nourriture ! Mais on en a pris plein les mirettes. C’est joli Marrakech la nuit.

J’ai beaucoup aimé les boutiques de tapis. Pas pour en acheter, je ne suis pas fan des tapis (à quelques rares exceptions), mais pour l’ambiance. Certaines devantures étaient vraiment plaisantes. Pareil pour ces étals de théières. En soi elles n’ont rien de dingue, mais exposées ainsi, ça a du charme.

J’ai trouvé que plus on s’éloignait du centre, plus les échoppes me plaisaient. Moins de chichi, moins de trucs formatés pour les touristes. De la camelote, mais de la camelote qui n’en faisait pas des tonnes.

On sentait aussi que les acheteurs n’étaient pas les mêmes.

Ces carreaux de ciment sont certainement les trucs qui m’ont fait le plus de l’oeil. Mais je suis restée sage, je n’ai rien ramené.

Bref, trois belles heures à Marrakech plus loin, nous sommes enfin allés dormir à l’hôtel !


Après une nuit de repos, un bon petit dej tranquille, on a voulu visiter la ville de jour. On a suivi vos conseils et on est allés voir les jardins de Majorelle.

Point négatif, on a dû faire une petite heure de queue en plein cagnard pour y entrer. Il était 10h et ça devait déjà être trop tard. Les enfants ont préféré nous attendre à l’ombre. ^^

Mais une fois à l’intérieur, pas de regret, c’est vraiment un superbe endroit. Il s’agit un magnifique jardin, créé par le peintre Jacques Majorelle qui vécut à Marrakech à partir de 1924. Cet artiste en fit un véritable paradis avant de devoir le quitter en 1962, rapatrié en urgence à Paris suite à un accident de voiture. Après sa mort, consécutive à l’accident, le jardin fut alors laissé à l’abandon. Ce n’est que des années plus tard, en 1980, que ce domaine fut enfin racheté, sauvé de la destruction et restauré par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. A la mort de Yves Saint Laurent, les jardins de Majorelle ont été cédés à la fondation Pierre Bergé et Yves Saint Laurent et accueille désormais plus de 600 000 visiteurs par an.

Dont nous ^^ !

Les jardins de Majorelle sont connus pour leur luxuriance et pour la couleur unique qui enveloppe les éléments bâtis. J’ai adoré ce bleu si particulier, à la fois lumineux et mat qui recouvre la maison centrale bien-sûr mais également de nombreux éléments de décor du jardin.

Cette couleur, sorte de bleu mauve profond, imaginée par le peintre, a fini par être sa création la plus célèbre, davantage que ses propres œuvres. C’est une teinte déposée.

Jardinier passionné, sieur Majorelle s’emploie à créer un jardin botanique autour de sa villa, qu’il compose autour d’un long bassin central et où il met en scène des ambiances naturelles variées. L’endroit est habité par des centaines d’oiseaux. Ce jardin est pensé comme une œuvre d’art vivante par son maitre, on y trouve des plantes exotiques et d’espèces botaniques rares que le peintre rapporte de ses voyages dans le monde entier : cactus, yuccas, nénuphars, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous…

L’homme va consacrer 40 ans de sa vie à peaufiner son oasis luxuriante.

La propriété n’est pas immense (Majorelle en ayant vendu des parcelles de son vivant) mais elle est ombragée et vraiment sublime. C’est l’endroit que j’ai préféré à Marrakech je pense :).

Difficile de rater une photo 🙂

Magnifique non ? Pour moi qui adore les cactus, c’est un genre de paradis :).

Après une pause repas, nous avons décidé de nous promener dans les ruelles de Marrakech, sans trop d’objectifs. Enfin si, deux : éviter la foule et le soleil.

Marrakech est une ville fortifiée au niveau de sa médina (la vieille ville quoi). Mais il y a une partie tout autour qui correspond à la ville nouvelle qu’on n’a pas du tout explorée.

Donc quand on rentre, on a l’impression d’accéder à une ville avec des remparts. Pour moi, des remparts, tu peux grimper dessus, et là je n’ai pas vu comment le faire. Il s’agit plutôt d’un simple mur de 10 km de long qui encercle l’immense souk qu’est Marrakech.

 

Dans l’ensemble on a réussi notre pari. On a tourné à chaque fois dans les ruelles les plus désertes et on a plongé dans le quotidien des habitants, en longeant les murs à l’ombre.

Le surnom de Marrakech, c’est la ville rouge. On comprend rapidement pourquoi. En traduction littérale, en revanche, Marrakech signifie “La terre de Dieu”.

On se dit que Dieu n’est pas trop susceptible sur l’état de rangement de sa chambre… ^^

Je rigole, il y a des ruelles magnifiques :).

En me promenant, j’ai vu rapidement que j’allais agrandir sans souci ma collection de portes admirables. Je ne sais pas si ces portes datent de temps reculés mais elles reprennent le style des artisans andalous, venus de Cordoue et de Séville dans les années 1100 (les coupoles ciselées et ces arcs sont typiques des portes du début du 12ème siècle).
 

C’est chouette de se balader dans des coins plus excentrés de la ville. On voit autant de superbes hôtels que de véritables habitations. Ça donne envie d’ouvrir les portes non ?

Les paniers et les chapeaux vendus ne ressemblent plus à ceux des étals plus touristiques. On a l’impression de choses plus vraies.

Il y a un peu de street-art mais clairement, ce n’est pas très développé.

A un moment, on a voulu voir à quoi ressemblait Marrakech de haut. Et pour cela, rien de tel que les rooftops, ces restaurants/bars qui proposent des terrasses en hauteur avec une vue sur la ville. On en a choisi un au hasard. Je ne sais pas si ils sont tous comme celui-là mais on n’a pas eu une vue de dingue.

Ça reste quand même plaisant de contempler des toits. On voit des aspects de la ville qu’on ne soupçonne pas.

Pis boire un coup est toujours une pause appréciée ^^!

La médina de Marrakech constitue le centre névralgique et le cœur historique de la ville, elle s’étend sur environ 600 hectares, ce qui fait d’elle une des plus vastes médinas du Maroc (ainsi que la plus peuplée d’Afrique du Nord). Autant vous dire qu’il y a de quoi s’y perdre :). Certains quartiers sont différents du reste de la ville. Ainsi, quand on entre dans le quartier juif de la ville, on se sent dans une ambiance particulière.

Les juifs, dans beaucoup de pays que j’ai visité, ont souvent un quartier à eux. Je ne sais pas exactement pourquoi, même si je soupçonne beaucoup d’intolérance et de croyances débiles derrière tout ça. Mais à Marrakech, de ce que j’ai lu, ça ne s’est pas passé dans des conditions si horribles. Un sultan du 15ème siècle a vite vu comment tirer partie des talents de la population juive (celle qui fuyait l’Espagne). Et en contrepartie de leur savoir-faire, il les a installés dans un nouveau quartier, le Mellah, (cloisonné quand même, faut pas déconner…) où il leur a garanti une relative sécurité, pas si loin du palais royal.

Aujourd’hui, il n’y a presque plus de juifs dans ce quartier. L’endroit est joli, avec une esthétique assez homogène (la même couleur terne sur les murs, les portes en bois, etc…), mais ca manque un peu de rénovation… C’est un quartier pauvre mais très dynamique étrangement. Les prix, parait-il, y sont plus raisonnables (on dit même que les boutiques du quartier touristique viennent s’approvisionner ici).

Bref, j’ai bien aimé me promener là-bas.

Ce petit jardin de ville m’a beaucoup rappelé la Chine :). Un peu de mélancolie…

Ces poudres de couleurs sont mon regret. J’aurais bien aimé visiter le quartier des teinturiers. Une autre fois !

Nous nous sommes dirigés doucement à nouveau vers le centre touristique de la ville.

On a donc recommencé à tomber sur des boutiques plus élaborées…

Pour finalement arriver de nouveau sur la place Jemaa-el-Fna mais en plein jour (et en plein soleil…)

Les enfants en avaient marre de marcher, alors on s’est laissés tenter par un tour de calèche. Cette attraction est clairement un gros truc touristique (on a payé 400 dirhams je crois).

On en a profité pour faire un petit film en accéléré qui n’a pas donné grand chose..

Les enfants en ont surtout profité pour roupiller ^^

On a fini la soirée dans un chouette restau, qui s’appelle La Terrasse des Épices. Visiblement faut réserver mais on a réussi, en arrivant tôt, à avoir notre place.

Une vue plus jolie des toits de Marrakech.

A la nuit tombante, la terrasse s’est parée de jolies lumières et c’était drôlement beau !

Je suis allée discrètement demander une bougie pour poser sur le dessert de MaëllePrincesse qui fêtait ses 15 ans, en précisant que je ne voulais pas de chansons ni d’animation, juste la bougie. Autant vous dire qu’on a eu la totale… Les mecs étaient déchainés, on a eu le droit à la chanson dans toutes les langues et un cierge en guise de bougie ^^ ! Mon ado était un poil gênée mais heureuse. Mais gênée. Mais heureuse… Bref, un moment rigolo !

Le lendemain, aux aurores, on a dit au-revoir à Marrakech pour partir vers le sud est et traverser les montagnes du Haut-Atlas… On avait réservé un guide pour trois jours (et surtout son 4/4). L’objectif ? Voir le désert !


Je dois bien vous avouer qu’on a eu un problème de communication avec Zhom sur cette partie du voyage. Je soupçonne d’ailleurs ce que ce problème vienne du fait qu’il n’avait pas bien compris lui-même ce qui nous attendait. Dans ma tête, on partait pour trois jours dans le désert.

On traversait les montagnes, en direction de Ouarzazate, et à la fin de la journée, on arrivait dans le désert. Dromadaires, tente et thé à menthe…

Que nenni… On a passé la journée sur la route, ça oui. Une jolie route d’ailleurs, plein de paysages qui donnent envie de s’arrêter pour prendre des photos…

On a croisé des villages caméléons qui se fondaient dans la pierre sèche et poudreuse.

On a suivi des coulées vertes, oasis de couleur et de végétation. Havre de culture irriguée par des humains travailleurs et courageux.

Parce que bon… on ne peut pas dire que le reste du paysage sente la terre facile à cultiver !

Mais les hommes suivent le chemin de l’eau et ce serpent vert est la récompense d’un labeur millénaire.

Tout le monde n’a pas tout vu… Parce qu’en fait, le voyage a duré une plombe…

En effet, cette route que nous avons suivie (qui s’appelle Tizi-N-Tichka) est longue de 200 km environ ! Elle traverse le Haut Atlas. Successions de petits virages, on dit que c’est une des plus belles du Maroc. Et si on veut se rendre à Ouarzazate, il n’y a pas d’autres chemins… Son point culminant, le col Tichka, est à 2 300 m.

Au bout d’un moment, un poil impatient de voir le paysage changer et se transformer en dunes sablonneuses, on a demandé à quelle heure on arriverait. Et le guide a répondu “demain soir”. “Demain soir ????”

Heu… Regard vers Zhom…

Bref, personne n’avait anticipé qu’il faudrait faire autant de route pour voir le désert. Et sur le coup, personne n’a pris cette nouvelle avec joie ^^ !

Je crois que c’est le moment où le guide nous a annoncé une pause pour une visite. Et là, pareil, on n’avait pas vraiment pensé qu’on aurait des arrêts touristiques dans le programme, qui ralentiraient d’autant plus notre arrivée au désert. Du coup, on est descendus de la voiture un peu bougons.

Qu’allait-on visiter ? Une vieille demeure berbère. Super. On a un peu trainé des pieds, on était déçus, fatigués… mais une fois la visite commencé, on n’a pas regretté.

Cette demeure est en fait la Kasbah de Telouet, un ancien palais du dernier seigneur de l’Atlas, de la tribu des Glaoui. A première vue, tout semble tomber en ruine.

(On observe entre autre les nids de Cigognes).

Et puis, on entre à l’intérieur et là, la magie commence…

A l’intérieur de la kasbah, on tombe sur des trésors architecturaux, vestiges de temps anciens où l’argent n’était pas un problème…  Par la fenêtre, on imagine la vie d’autrefois, époque révolue où les berbères et juifs cohabitaient sur ces terres.  Les premiers vivaient principalement de l’agriculture et de l’élevage, les seconds géraient l’exploitation du sel et de la distillation du Merrain, une eau de vie à base de dattes et de figues (= la richesse !).

J’adore cette photo à gauche. Je ne sais pourquoi, je lui trouve un air du film de Luc Besson, Le 5ème élément.

Au mur, des décors incroyables témoignent du faste du règne de la famille Glaoui : des salons de stuc, murs en zellige, ornements de marbre et de faïence, longs corridors, plafonds en cèdre surprenamment bien conservés. C’est étonnant d’être perdus dans la pampa et de se retrouver au milieu d’un tel luxe architectural.


De par sa position, le palais occupait une position stratégique, sur le passage des caravanes marchandes et près d’importantes mines de sel. C’est ce qui a fait sa richesse et celle de tous les pachas qui la gouvernaient.
Sur Wikipédia, je lis que 300 ouvriers ont travaillé pendant trois ans pour décorer les murs et les plafonds. On veut bien le croire tellement la masse de travail semble impressionnante.

La kasbah accueille toujours les princesses ^^ !

On a même croisé Sarah Bernard… :))

Ici les tentures au mur viennent tout droit de Chine :). Elles sont en soie, forcément…

4 enfants pour me gouverner toute ! Je les adore ceux-là.

Bref, une pause inattendue et finalement appréciée !

Pour des raisons politiques dont je ne me souviens plus, le lieu n’est pas réhabilité. C’est dommage, parce qu’on sent une réelle beauté endormie.


En attendant, certains l’habitent visiblement :). (Petit soupir écologique…)

On a repris la route en suivant le serpent vert… Objectif, atteindre Zagora.



On a pu faire plein de pauses pour se dégourdir les pattes et profiter de ces paysages si étonnants et magnifiques. Les points de vue sont nombreux.

Et avec eux, les vendeurs de… trucs !

On a refusé certains arrêts comme celui-ci : les studios atlas de Ouarzazate. Visiblement, l’endroit est réputé et attire autant de grosses productions internationales que d’autres, plus modestes. Il semblerait que le Maroc tente l’industrie cinématographique avec un coût de la main-d’œuvre relativement faible.

On a traversé des endroits dont j’ignore le nom et l’histoire mais qui nous ont fait rêver, le temps d’une pause, comme cette cité citadelle qu’on voit au loin.

La dernière ligne droite avant d’arriver à Agdz, la ville au nom étrange où nous avons passé la nuit, est un océan de montages sèches.

Du cailloux en veux-tu, en voilà… Mais du caillou joli, non ?

Du coup, le contraste en arrivant à Agdz est encore plus saisissant. La ville est une sorte d’oasis. Un lieu de repos pour les caravaniers de l’époque.

Agdz est connue pour posséder la plus grande palmeraie du Maroc, dans la Vallée du Drâa. Mes photos ne rendent pas le vert explosif, mais franchement, c’était un vrai paradis. Après avoir fait cette longue route sèche, marcher dans tout ce vert était dingue !

On a quitté la maison d’hôte qui nous accueillait pour se promener une grosse heure dans la palmeraie. On a croisé des ruines de kasbahs.

Mais on a surtout profité de la douceur du soir, de la lumière magnifique, de la fraicheur apportée par toute la végétation…

On a croisé plein de crapauds :). Vous le voyez ? Ca faisait un boucan de tous les diables !

L’endroit était clairement cultivé. On a croisé pas mal d’agriculteurs d’ailleurs. On s’est fait aussi discrets que possible, pour ne pas déranger.

Mes cowboys 🙂

Bref, une pause comme une bulle de bonheur. Un endroit apaisant et revigorant.

Pas de naïveté cependant, ce qui était beau et dingue à nos yeux, était la maison d’autres personnes, bien moins aisées…

Le lendemain, nous avons repris la route assez tôt pour profiter de la fraicheur.

A une vingtaine de kilomètres au sud de Zagora, le guide nous a à nouveau stoppé pour nous proposer une visite d’une poterie. L’enthousiasme n’y était toujours pas mais on a fait contre mauvaise fortune bon coeur.

On a visité le village de Tamgroute, plutôt pauvre hein… Un mélange de paysans et d’artisans.


Un arrêt à la mosquée du coin. A la fois moderne et traditionnelle. Nous ne sommes pas rentrés dedans. A vrai dire, on ne nous a jamais autorisés à rentrer dans une mosquée.

Pour être très honnête, je ne me souviens plus bien si c’était une mosquée. Peut-être une bibliothèque ? Chais plus !

J’aime bien ce système de portes dans des portes… 🙂


Ce village est connu pour ses poteries donc et pour la couleur verte de celles-ci.

L’argile provient des berges du Draa. Extraite de galeries souterraines, elle est piétinée afin d’être prête à travailler. L’émail des poteries de Tamegroute, qui passe par tous les verts, est dû à un alliage de manganèse (contenu dans le khôl), d’oxyde de cuivre et de farine d’orge. Sans l’ajout du cuivre, les artisans obtiennent un émail brun/ocre.

Les différentes opérations sur l’argile ont lieu dans la cour des ateliers. On voit des éléments de leur travail un peu partout dans le quartier des potiers.

Notre guide nous montre comment les artisans procèdent. Il se glisse dans un trou où il peut actionner une pédale qui fait tourner le plateau, ce qui lui permet de former bols, saladiers, pots, cruches, assiettes, tuiles décoratives…. C’est une production artisanale locale dont les techniques ancestrales n’ont jusqu’à aujourd’hui pas changé et sont tenues secrètes.


Une fois les pièces réalisées, elles sont émaillées à la main puis mises à sécher au soleil.


Dès qu’il y a assez de poteries façonnées, ils les enfournent dans un four traditionnel. C’est un gros travail, il faut compter 4 heures pour enfourner les 600 objets d’une tournée. La cuisson dure 4 heures à une température de près de 1000°. Pas mal de pertes (environ 20% des pièces sont endommagés pendant la cuisson).

Ça c’est des tuiles. Elle sont façonnées en tubes puis fendues en deux.


Et à la fin de la visite, on passe par… la boutique bien-sûr.

Bref, une visite finalement sympa :). On est partis manger. Le temps que le soleil soit moins chaud, on en a profité pour acheter des chèches, ces foulards de 4 à 8 mètres de long, portés par les touaregs.

Nous étions ENFIN aux portes du désert… Il fallait nous protéger davantage.

On a rapidement vu l’intérêt d’avoir un 4/4… L’endroit est le départ du Paris-Dakar. C’est presque impossible de rouler sans ce genre de véhicule.

Le guide nous avait fait acheter des bouteilles d’eau dans la dernière ville traversée. Heureusement, je ne me serais pas sentie de boire celle du puits…

Les point d’eau sont tous répertoriés et les touaregs viennent faire boire leurs bêtes.

Nous on fait les fous avec nos nouvelles coiffes. On plaisante en disant qu’on fait partie de la team du professeur Quirell 🙂 !

On finit par arriver ENFIN à notre campement ! Yeeepeeee !!! Nous sommes dans le désert ! Fourbus par ce si looooong voyage (parce que la conduite dans les dunes, c’est assez spécial. Ça remue bien, voire ça file la gerbe), on a du mal à croire qu’on y est !

On commence par le thé à la menthe :). Et il est le bienvenu !

Mais on part vite faire les zouaves dans les dunes. Le sable est brûlant, mais tant pis !

On nous annonce que les dromadaires sont prêts. Alors on enfourche ces surprenants destriers et hop, on part à l’assaut de la plus grande dune du coin.

Difficile d’avoir fière allure. Les mouvements de cette bête te font t’onduler dans tous les sens…

Là encore, les photos ne rendent pas bien la topologie des lieux. Partout des dunes, du sable qui s’envole, quelques zones rocailleuses…

C’est assez magique…

Voilà la fine équipe (Et les ombres du guide qui ne maitrise pas bien mon tel :).)

Au pied de la grande dune, tout le monde s’arrête. Les dromadaires sont incapables de la gravir. Va falloir y aller à pied !

C’est difficile de se rendre compte mais quand vous voyez la tailles des dunes au loin, vous pouvez peut-être imaginer la masse sur laquelle nous sommes montée. Un gros gros gros tas de sable !


Petite photo au sommet. C’était chouette d’être ensemble là-haut. SiloëJolieFée qui a le vertige a mis du temps à grimper mais aidée par sa soeur, elle a fini par vaincre sa peur et nous rejoindre.

Là-aussi on a fait des photos rigolotes.

Bon celle-ci n’est pas la meilleure mais je me souviens de ce moment. J’étais vraiment heureuse d’être là.

On a attendu que le soleil se couche en faisant les idiots.

My lover…

Deux cornichons.

Et le soleil s’est couché. Et c’est beau. Mais alors, c’est tous les jours comme ça ? (Paye tes refs ^^).

Nous sommes redescendus de la montage de sable, en courant, en glissant, sur les jambes ou sur les fesses… En tout cas, bien plus vite qu’on était montés !

Un moment plein de wawaous…


On est remontés sur nos dromadaires…

La nuit est tombée vite. Très vite.

Nous sommes arrivés dans le noir complet au campement. Heureusement, ils avaient fait un feu. Ca donnait une lumière à suivre au loin.

Le repas a été trèèèès apprécié par mes affamés.

Et le sommeil pas très long à trouver…

Les plus grands ont veillé au coin du feu. Moi je suis partie admirer le ciel étoilé. Impossible à prendre en photo mais quel dommage. C’était féérique.

Le lendemain, on a repris la route vers Marrakech où nous attendait notre avion. Chose extraordinaire, le trajet retour s’est fait en 5 heures de route !!! Autant vous dire qu’on avait fait un gros détour à l’aller…

On a dit adieu au désert si fou et si changeant.



Et voilà… notre virée au Maroc s’est terminée ainsi. En arrivant, on a trouvé une guirlande de ballons, remplis de bonbons. Une bonne âme, soucieuse de ne pas pénaliser les gourmands, privés de chocolat de Pâques ! Quel accueil !

* * * * *

Pour revoir la première partie du voyage en famille à Essaouira, c’est par ici.

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Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.
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Voir les commentaires

  • Génial et passionnant ! Il y a des merveilles dans ton récit, et ça fait rudement envie :)

  • Superbe reportage ! Ca donne envie. Petite question, si ça ne te gène pas de répondre : je trouve géniale l'idée de prendre un guide et de sortir des sentiers battus du touriste lambda pour aller vraiment à la rencontre du pays. Mais ça a un coût, j'imagine. Tu peux nous donner une idée ?

    • Environ 1000€ pour les trois jours (avec le petit dej et le repas du soir inclus). En fait, on paye la location du véhicule et son chauffeur-guide, indépendemment du nombre de personnes. Nous sommes passés par Top Désert :)

  • C'est comme les contes .... on n'a pas envie que ça s'arrête ...
    Merci de nous faire partager ces merveilles

  • merci pour ce joli moment de lecture avant de travailler.
    j'adore tes photos rigolotes elles sont superbes

  • quel beau voyage et à travers ton regard il prend toute sa saveur car tu as le don de traquer les jolies choses, de nous faire passer ton ressenti, ton vécu. Super!

  • bonjour Ciloubidouille,
    merci pour ce beau récit de voyage! j'ai fait Marrakech il y a une dizaine d'années et l'oppression de la place Jamal el afna m'avait un peu dégoutée aussi! le périple vers le désert fait rêver! mais rassure nous, ce n'était pas un sentier à risques? les photos sont magnifiques. Merci encore

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