Récolte-t-on ce que l’on sème ?

“On récolte ce que l’on sème” nous murmure cette maxime qu’on se transmet depuis la nuit des temps. Sans doute…

Mais ce que la prophétie populaire ne raconte pas, c’est qu’entre le semi et la récolte, il y a une masse d’interventions qui ne dépendent pas QUE de toi. Toi, tu peux protéger, améliorer, enrichir, apporter ton attention. Mais si la tempête s’emballe, elle balaye tout. Si la pluie s’installe, elle inonde et pourrit tes rêves. Si le soleil t’assèche, tu n’iras pas loin…

C’est ce qui est arrivé à tellement de projets suite au covid par exemple. Pourtant ils avaient été plantés avec amour, leurs graines avaient de la valeur, et leur créateurs en prenaient soin. Ce serait injuste de les accuser de tous les maux.

J’accompagne dans mes séances de coaching des gens qui sont remplis de peurs. Ce n’est pas un reproche, nous le sommes tous, moi la première. Pourtant c’est étonnant à quel point, dès le départ, il y a cette question du résultat, de la réussite du projet, de la récolte. Alors inlassablement, je leur partage ma croyance que pour tenir, ce n’est pas la victoire qu’il faut viser. C’est la joie. Car des tempêtes, il y en aura. Des vents contraires incarnés par les gens qui n’y croient pas et qui s’empressent de t’en informer. Des périodes de sécheresse, des inondations… Tout cela viendra sonner à ta porte !

On le sait tellement qu’on place une énergie dingue à anticiper les problèmes. Si on devait remplir un vase avec toute l’énergie que l’on met à gérer des emmerdes qui pourraient arriver, il serait plein à ras-bord. Et si à côté, on plaçait les emmerdes réelles, on serait étonnés de constater à quel point il est bien moins rempli. Quant au vase avec l’énergie qu’on met à préparer les succès, il serait presque sec.

Un sportif de haut niveau ne peut pas tenir dans le temps s’il ne vise que les succès. Il puisse sa force dans la joie ce qu’il fait, dans ses croyances qu’il est au bon endroit et qu’il avance dans la bonne direction. Oui le succès est une chouette récompense. Mais tous les sportifs de compétition sont des personnes puissantes dans leurs intentions, même celles qui perdent.

Si tu n’as pas la joie de faire quelque chose qui te plait, qui te porte, c’est hyper dur d’avancer. La volonté est un muscle, il est impossible de le bander tout le temps. En revanche, l’envie ou la joie, elles sont le carburant éternel, la boussole. Et là tu comprends que ce que tu sèmes, ce n’est pas ton projet, c’est toi. Et que toi, tu es le vent, la pluie, la tempête, tu es le terreau, l’abeille féconde et le soleil… tu es la graine et tous ses possibles.

Choisissez-vous. Pas un projet. Faites-vous pousser 🙂

Car on récolte ce que l’on s’aime.

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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