Lampe en circuits imprimés

Tout le monde a ses petits loisirs à la maison. Ceux de mon zhom (enfin… de mon seigneur, mon maître… Private joke de Twitter) pourraient se résumer en deux grosses catégories : il adore jouer à WOW et il se passionne également pour l’électronique. C’est caricatural, parce qu’il aime des tas d’autres choses bien entendu, mais si je devais l’inscrire au forum des associations en septembre 2011, j’opterais pour ces deux activités. Je trouve chouette qu’il s’implique dans ces deux domaines, parce que je vois bien qu’il y prend beaucoup de plaisir, et pis parce que ces derniers m’intéressent également. Je fais juste gaffe à ne pas trop m’approcher de WOW, sinon je tomberais raide dans la potion pour ne plus en ressortir 😀 ! A l’inverse, je reconnais que mon risque de devenir acccro de l’électronique est nettement moins grand. Quoique… il y a un truc qui me fascine dans les bidouillages nocturnes de mon mec (oui, il bricole souvent le soir à mes côtés…), ce sont ces petites plaquettes cuivrées pleines de lignes et de petits points.

Et c’est mon attraction pour la précision et la beauté gracile de ces plaques qui m’a donné l’idée de cette lampe.

Pour être un peu plus technique, ces plaques sont en fait des circuits imprimés. Réalisées en époxy, elles sont recouvertes d’une fine pellicule de cuivre et puis d’une autre, aux caractéristiques photosensibles. Zhom réfléchit pendant des heures (ah oui, parce que si j’ai dit qu’il était passionné, je n’ai jamais dit que c’était passionnant pour tout le monde hein…) à ses schémas, puis une fois le circuit intelligemment conçu, il se lance dans sa gravure.

Il imprime le circuit sur un rhodoïd, il installe sa plaque en dessous, en sandwich et il peut passer à l’étape d’insolation. Kesako ? C’est le processus qui permet de révéler le dessin. Il place dons sa plaque dans une machine à ultraviolets. Ces derniers vont abimer la couche photosensible, sauf là où il y a le rhodoïd. Ensuite, l’Hôm plonge la plaque dans la soude pour virer la couche photosensible aux endroits où elle a été abimée par les ultraviolets. Enfin, il baigne sa plaque dans un dernier bain de perclorure de fer, et c’est ce produit qui se charge d’éliminer le cuivre désormais non protégé par la couche photosensible. Il ne demeure donc que le dessin du circuit, qui lui possède toujours ces deux couches originelles.

Mon Drôle peut enchainer par un tas de soudures pour coller des petites bidouilles super chouettes 😀 ! Trop kawaï hum… ?

Bon, je sens que j’ai déjà perdu la moitié de mes lecteurs 😀 !

REVENEZ, c’est maintenant que ça devient intéressant.  😀
Ben vi, parce que comme je vous le disais en préambule, c’est cette activité qui m’a inspirée une idée de lampe. A Noël, j’avais le cadeau de mon tonton. J’avais envie de lui fabriquer un truc de mes blanches mains, mais pas évident de trouver une bidouille que je puisse lui offrir sans me taper la honte, lui qui est plus branché ordi que macramé 😀 !

Figurez-vous qu’on a néanmoins un point commun, mon oncle et moi. On est tous les deux parents de 4 enfants. J’ai donc envoyé des mails à mes cousins pour récupérer des photos d’eux en secret. Ils ont tous répondu à l’appel. Je me suis arrangée (moyennant un peu d’aide de mon boss, je le reconnais) pour bidouiller leurs photos et les transformer en noir et blanc. Un peu comme un circuit électronique. Et j’ai demandé à Zhomaster de s’occuper du reste. Il s’est donc chargé de presque toute la réalisation de la lampe !

Et il a commencé par insoler les plaques grâce aux photos.

Il a aussi acheté un peu de matos pour la lampe en elle-même.

Il a construit le pied à l’aide d’un morceau de poutre, qu’il a trouée sur toute la longueur pour faire passer le fil électrique.

Il ne restait plus qu’à monter l’ampoule et son drôle d’abat jour :).

Et voilà le résultat. La lampe a un grand pied et un petit abat-jour. Ca peut paraitre étrange, mais en fait, c’est surtout une question de sens pratique. Comme zhom n’a pas le matos pour insoler des plaques plus grandes, l’ampoule dépasse légèrement des plaques. Du coup, si on avait fait un pied plus petit, il aurait fallu mettre la lampe très haut perchée pour ne pas être aveuglé par la lumière de l’ampoule.

Si je suis moyen satisfaite de la silhouette de la lampe, j’adooooooore le jeu d’ombres chinoises que font les plaques une fois éclairées.

Ca rend vraiment chouette ! Et on arrive bien à reconnaitre les cousins (sauf peut-être Yannick, à droite, mais on va sans doute refaire sa plaque si on peut récupérer une meilleure photo).

Et quand la lampe est éteinte, le dessin reste quand même bien visible.

N’est-ce pas Gaëlle ?

Je vous montre nos astuces de fixation pour que l’abas jour reste bien carré : une plaque en bas reliée par des fils de fer aux autres plaques, elles-mêmes également reliées entre elles par des fils.

Allez, encore quelques photos, parce que c’est joli. Et puis surtout parce que ça me donne plein d’autres idées !

Ils sont trop chouettes les cousins là-dessus.

Et vous, ça vous aurait plus d’avoir ce genre de cadeau à Noël ? J’ai dit à mon oncle qu’il pouvait la reléguer à la cave si ça ne lui plaisait pas, je ne serais pas vexée. Alors vous aussi vous pouvez me dire franchement ce que vous en pensez 😀 !

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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