Fabriquer un tapis rond

Parfois, tu tombes sur des idées qui te semblent terriblement à ta portée. Du coup, quand tu te mets à les réaliser, tu ne regardes pas vraiment le mode d’emploi. Après tout, tu as des années de montage de jeux Kinder derrière toi, sans la notice siouplé, tu es un peu la reine de l’improvisation. Et souvent ça fonctionne, alors tu fanfaronnes… Oh ce tableau à base de coquilles d’escargots peintes sur la tranche ? Trois fois rien, tu sais, je pourrais le refaire avec mon pied gauche.
Pis y a des fois, où tu la ramènes moins… Par exemple pour ce tapis qui avait l’air si facile sur Pinterest…

La photo sur Pinterest, je l’avais bien visualisée. Même pas j’ai cliqué sur le lien source pour en savoir plus. Tout me semblait limpide. Pis truc foufou, j’avais le matos. Le cerceau en premier lieu. Je ne sais pas pourquoi, mais en Chine, ils en vendent plein. Sauf que les leurs, ils sont en plomb massif. Si tu veux faire du Houla Hoop, prévois la ceinture de bleus ensuite ! Plus fort que le Cellu M6 ! Ils en ont de toutes les tailles de ces cerceaux. J’ai pris le plus grand, histoire de me la péter que mon tapis soit assez large.

J’avais aussi besoin de tissus. Alors j’ai tapé dans un produit local… le collant ! Oui, vous avez bien lu. Les jolies pelotes colorées qui entament cet article ne sont que des bandes de collants. Les chinois s’en servent pour fabriquer des fleurs. Je vous montrerai un jour. L’inconvénient pour mon projet c’est que les bandes font un mètre de long, ce que je n’avais pas vraiment anticipé… Or pour un tapis, on préfère toujours les loooongues bandes, histoire d’éviter de multiplier les noeuds.

Pas du genre à ma laisser décontenancer pour si peu, je commence bille en tête. Sur Pinterest, ils avaient fait comme une roue de vélo. Alors voilà-t-y pas que j’accroche 6 bandes de tissus. Et zhou, une roue !

Puis je prends une autre bande, je l’accroche au centre, sur un des “fils”.

Et je commence à enrouler ma bande en passant par dessus-dessous les rayons. Le problème suivant pointe son nez illico. Si on a un nombre pair de rayons, le tressage du tapis ne risque pas de tenir car rien ne se croisera…

Pas de problème, je redéfais tout. On ne va pas mollir pour si peu… Je décale un peu les 12 rayons pour laisser la place à un treizième. On a qu’à l’appeler Paul.

Une fois Paul accroché aux branches du cerceau, on le passe sous un des autres apôtres. Et ensuite on fait un noeud. Le premier d’une longue série.

La suite, vous la connaissez, on prend les mêmes et on recommence. Je passe Paul en dessous, je passe Paul en dessus. Maintenant qu’on a les 13 rayons, ayé, le tressage peut commencer.

Regardez comme c’est beau ! A ce stade, je pose déjà une première question : est-ce qu’il faut tirer sur la bande de tissu quand on tresse le tapis ou à l’inverse, il faut éviter de forcer sur les fibres ?

Une chose est sûre, dès que la bande est finie, j’en accroche une autre au bot pour passer le relai.

Pareil quand on veut changer de couleur. Au lieu d’accrocher une bande violette, on en place une rouge ou une jaune.

On attend d’avoir faire le tour deux fois avant de rechanger de couleur.

Très vite, on accumule les nœuds, la faute à mes toutes petites bandes. Si vous avez des bandes de tissus, optez pour plutôt des longueurs d’au-moins 2 mètres.

MaëllePrincesse prend le relai avec beaucoup d’enthousiasme. Ce projet lui plait beaucoup.

Le tapis prend de l’ampleur et MaëllePrincesse argumente déjà pour le garder chez elle…

Quand on arrive à ce stade, on a noué des dizaines de noeuds… mais ce n’est pas vraiment ça le problème. A ce niveau, les rayons sont de plus en plus écartés. Du coup, le tressage devient bien moins solide.

Je décide d’arrêter-là. Je décroche un premier rayon.

Et je m’en sers pour nouer la dernière bande enroulée.

Et hop, ça tient impec. Je ne sais aps bien si c’est la bonne technique, je n’ai pas regardé Pinterest d’aussi près.

Une fois les rayons détachés, on peut virer le cerceau.

J’accroche les rayons au tapis par des noeuds.

Et prise d’une inspiration, je me décide à multiplier les petits bouts de tissus pour former une sorte de franges.

Et voilà le résultat ! Le tapis est bien épais, il gondole un peu… et il trône au pied du lit de MaëllePrincesse. De quoi lui chauffer les pieds quand elle se lève le matin.

Z’avez-vu, on peut voir la guirlande en balles de ping-pong sur le mur :).

 

En écrivant cet article, je suis allée voir de plus près ce qui clochait dans ce tapis, versus celui de Pinterest. Alors déjà la fille a mis DEUX FOIS PLUS de rayons que moi ! Pire, ses rayons sont doublés et elle utilise les deux fils pour son tressage dessus/dessous. Forcément, ça fait un tapis bien plus tenu et plus plat que le mien.

MAIS ce qu’elle ne montre pas, c’est le dos de son tapis. Or si on en croit d’autres liens, le tissu qu’elle utilise est fabriqué à partir de vieux tee-shirts découpés en bandes, donc des bandes pas forcément plus grandes que les miennes. Son tapis doit aussi être blindé de noeuds…

Enfin dans tous les cas, MaëllePrincesse s’en fiche. Elle adore son tapis et le montre fièrement à ses copines. Je trouve que c’est de plus en plus plaisant de la voir s’investir dans ce genre de projets créatifs avec moi. C’est chouette de partager ce goût du bricolage ensemble.

Quant à moi, ça me donne envie de refaire un tapis, mais différemment… la suite dans un futur article qui sait…

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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