4 jours à Pékin en famille

Je suis toujours en décalage dans mes récits de vacances parce que je ne les place pas vraiment en priorité de mes rédactions d’articles. Je ne sais pas trop pourquoi précisément mais dans mon lot d’excuses, il y a une bonne dose de pudeur et d’embarras. Je me sens infiniment chanceuse de voyager autant et une part de moi hésite à raconter ici des périples que beaucoup ne feront jamais. Je ne voudrais pas que ça passe pour de l’exhibition vaniteuse. Parce que si je prends autant de temps pour raconter par le menu mes expéditions, ce n’est pas par gloriole. Je ne souhaite que le partage de ma bonne fortune. J’ai envie de vous faire voyager à travers mes photos et mes maigres explications. J’espère que ça se ressent ainsi.
Enfin voilà. On me l’avait dit, l’expatriation n’est pas évidente (je confirme) mais le (gros) lot de consolation, ce sont les voyages ! Un truc de fou. Et ce WE prolongé à Beijing / Pékin en est une nouvelle fois la démonstration.

Plus de 200 photos, ce n’est pas raisonnable pour 4 jours de vacances, alors prenez une boisson chaude et du chocolat, installez-vous tranquillement dans votre canapé, je vous emmène visiter la magnifique capitale de la Chine.

Avant tout, je règle un point qui vous taraude : “mais vous êtes toujours en vacances ? “… Heu… Moi, oui, pour trois ans ^^ ! Mais les enfants et mon mari sont soumis au même rythme qu’en France, voire pire. Zhom a moins de vacances qu’avant, mais il bénéficie des congés locaux. Au total, c’est à peu près équivalent mais en beaucoup moins souple (on est loin des années bénies de l’expatriation, c’est la crise aussi, même en Chine ^^). Quant aux enfants, ils sont scolarisés dans une école française, dont ils suivent le programme et le rythme des vôtres dans la globalité. Mais le calendrier de leurs vacances est différent car il se cale lui aussi sur celui de la Chine. Par exemple, on a eu comme vous des vacances à Noël, mais les vacances de février ont été largement avancées pour coller aux deux semaines de fermetures chinoises dû au nouvel an. Et en Chine, ça ne rigole pas, pendant deux semaines, le pays est en vacances, les boutiques qui ordinairement ouvrent 7 jours sur 7 tombent les rideaux de fer. Les sites Internet ne prennent plus de commande, la Poste assure le service minimum… les chinois profitent complètement de leurs deux petites semaines pour voir la famille, comme on le fait nous à Noël, ou pour voyager (les plus riches/chanceux). C’est la même chose en septembre, pour la fête de la Lune. Du coup, un mois après la rentrée, paf, vacances ! Mais je vous rassure, mis bout à bout, ça revient au même, ce sont juste des ajustements de terrain.

Maintenant que tout le monde est rassuré, je vous parle de ce WE prolongé (où, comme si on se rendait 4 jours à Lyon, on a posé des jours ^^) ! J’avais hyper envie d’aller visiter Pékin (je vais utiliser le nom français de la ville, mais sachez que le “vrai”, c’est Beijing. J’ai réussi à convaincre une copine de partager ce périple avec nous, et c’est ainsi qu’on est parti en avion à la Capitale à 11 personnes (dont 7 enfants, pauvres de nous). Je râle pour la forme car en fait, voyager avec d’autres enfants, c’est très souvent un bon plan pour la motivation générale des troupes. En tout cas, ça a super bien matché !

*** Premier jour ***

On s’est levés à l’aurore pour profiter de la journée au maximum. Comme à notre habitude, on n’avait rien programmé ou presque ! Se souvenant vaguement des conseils des autres expats, on s’est rendus au Temple des Lamas. Alors, je démystifie tout de suite : on ne va pas au zoo, le lama en question, ce n’est pas un animal qui crache quand il est fâché ! Non, on parle du religieux, celui qui s’habille d’un seyant drapé orange et d’une boule à zéro .

On accède au temple en traversant une allée bordée de Ginkgos, ces arbres élancés aux feuilles si particulières, qui existaient déjà une quarantaine de millions d’années avant l’apparition des dinosaures ! Le seul hic, c’est l’odeur. Mon dieu ce que ça chmoute ! A faire fuir une armée de T-Rex et d’enfants moqueurs. Je suis allée chercher pourquoi dans Wikipédia et c’est de la faute aux ovules ! Tsss… fallait bien que ça nous retombe dessus à nous les gonzesses !

Les ovules de Ginkgo sont souvent nommées, à tort, graine ou fruit. [… Bla bla bla …] Avant l’automne, il est lisse et attirant mais toxique, notamment la partie charnue du tégument, car elle contient de l’acide butanoïque. Ce dernier est à l’origine de l’odeur de beurre rance ou de vomissure que dégage l’ovule à l’automne lorsqu’il commence à se rider.

Ben nous, on a dû arriver en pleine ridation ^^ !
Voilà. C’est beau mais ça pue. Ça pue mais c’est beau !

Dès les premiers bâtiments, on se dit que ça va être bien joli cette visite !

A l’entrée du temple, de nombreux chinois sont venus se recueillir.

C’est d’ailleurs un point très marquant, la religion est finalement assez présente en Chine, malgré la réprobation générale. Les fidèles viennent en masse brûler de l’encens.

Je n’ai pas bien compris le rituel précis. Ils allument des brassés d’encens, s’inclinent, puis tournent d’un quart et recommencent 4 fois de suite, un peu comme s’ils se dirigeaient vers les 4 coins cardinaux.

J’ai improvisé pour répondre à la question des enfants qui demandaient pourquoi brûler les bâtons d’encens. J’ai dit que la fumée portait les prières jusqu’au ciel. Mais le pourquoi du comment, en vrai, je l’ignore.

Tous les bâtiments sont hyper bien entretenus, colorés, travaillés. C’est vraiment beau à voir.

La photo est un peu cramée mais on voit mieux les détails sur celle-ci.

Ces jolis toits qui rebiquent, moi je ne m’en lasse pas !

Le Temple des Lamas est constitué d’une enfilade de petits temples. Et plus tu avances, plus la statue du Bouddha qui t’accueille est grande. Sachant que la propriété se déroule sur 400 mètres de long, ils en ont entassé un certain nombre (5 ou 6 de mémoire).

Entre les temples, des cours à ciel libre où on retrouve souvent les mêmes éléments : une espèce de structure où les chinois lancent des pièces pour se porter chance (je vous en avais déjà parlé dans cet article : une famille en Chine). Elle doit servir à autre chose de plus sérieux en vrai, mais je ne sais pas à quoi. (Je suis un guide merveilleux ^^).

Elle n’a pas toujours la même forme mais le principe est le même. Du coup, ça nous a coûté des tas de piécettes car les enfants voulaient tous tenter le coup et pas qu’une fois…

Des moulins à prières étaient également à la disposition des passants.

On a souvent croisé la représentation du Dieu Bìxì, un animal mythologique mi dragon, mi tortue. Je n’ai pas bien compris si c’était une bonne chose ^^ !

On a également rencontré des lamas. Le temple accueille toujours une communauté, bien moins importante que celle d’autrefois (ils ont été jusqu’à 300 et avaient visiblement des relations privilégiées avec les empereurs… enfin ça date car le temple a été construit en 1732…)

J’ai pris en photos discrètement ces deux-là. Je dis lama, mais en fait, c’est par méconnaissance. C’est un peu comme si je disais curé pour tout ce qui cause dans une église, alors qu’on peut croiser des prêtres ouvriers, des cardinaux, des évêques, des séminaristes, des soeurs… Dans la religions bouddhiste, c’est pareil. Le lama est le titre d’un chef de couvent ou d’un monastère (lamaseries), autrement dit, pas le pékin du coin. Il s’agit d’un religieux supérieur.

Et bien sûr, toujours des centaines de chinois en train de prier.

La brochette de touristes en train de se poser le temps que les enfants retrouvent le courage d’avancer ^^ !

A l’intérieur des temples, les fameux Bouddha dont la taille varie.

Tous sont richement entourés d’offrandes, de petits tissus. Je ne déchiffre pas les significations mais le caractère sacré de ces mises en scène est évident.

Ces énormes rouleaux recouverts de petits rectangles de tissus bariolés sont peut-être des moulins à prières ?

Tout est richement décoré, on sent le lieu prospère. Y a même des caméras…

Je n’ai pas bien la notion de ce que les fidèles des autres religions peuvent laisser dans les urnes du denier du culte catho, mais ici, on te met direct dans l’ambiance ! Les bouddhistes acceptent les donations et quand tu en fais une, c’est aux yeux de tous.

Le dernier Bouddha est immense ! Il culmine à 26 mètres de hauteur. C’est assez impressionnant (et impossible à prendre en photo correctement). On comprend mieux pourquoi le Temple des Lamas est le site le plus visité à Pékin.

L’atmosphère est à la fois calme et mystérieuse…

Moi ce que j’aime, ce sont les enchevêtrements de ces bâtisses qui rebiquent.

Les enfants, eux, préfèrent les longs couloirs pour jouer.

Ou sauter… ^^

Le délire obligé : le jump-shot d’ErwanouGentilLoup

Celui de MaëllePrincesse :

Pour ressortir du Temple, retour obligé par les Gingkos. On ferme le nez, on ouvre les yeux, et on avance !

En quittant le Temple des Lamas, on décide de marcher un peu en direction du Temple de Confusius (où on arrivera après la fermeture, les enfants étaient tellement déçus… JE PLAISANTE ^^). On en profite pour se mêler à la vie des pékinois.

Même si le temple et le musée Guozijian à côté sont fermés, on les reluque de derrière les murs pour apprécier leurs couleurs pétaradantes !

Il faut dire que c’est difficile de les louper, de superbes arches en bois sculpté les annoncent fièrement.

En marchant, on apprécie le bonheur de circuler dans des rues à tailles humaines. Contrairement à Wuhan, Pékin possède un vrai centre ville sans immeubles stratosphériques. Ici les maisons sont basses, il y a des arbres de part et d’autres des trottoirs. D’ailleurs, il y a des trottoirs ! (C’est peut-être un détail pour vous… etc.)

Je ne vous ferai pas croire qu’on est à New-York hein, mais clairement, ce genre de rue citadines est rare dans la ville où je réside. Et ça fait du bien.

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En revanche, on croise les mêmes véhicules étranges, bricolés de toutes parts ^^ !

Au hasard de nos pas, on tombe sur une petite ruelle animée qui nous fait de l’oeil ! Je pense même qu’elle doit être dans les guides car visiblement très touristique (mais impossible de trouver le nom… N’oubliez pas mon pourboire à la fin de la visite hein). Nous sommes dans le quartier des Hutongs, composé d’étroites ruelles populaires traditionnelles de Pékin, pas loin du lac Houhai. C’est une longue enfilade de restaus, de boutiques, d’étals diverses à même la rue…

Comme souvent, malgré une foule dense, nous sommes les seuls touristes à avoir une tête européenne :). C’est étonnant d’ailleurs, je pensais qu’à Pékin on croiserait plus de français, d’anglais, etc…

Les boutiques ressemblent à des choses qu’on connait : il y a de jolies étagères, les produits sont bien présentés… Et truc foufou, il y a même des étiquettes avec les prix ! Pas besoin de marchander, c’est le même prix pour tous. Plus de délit de sale gueule de touriste ! Ça fait du bien. Mais forcément du coup, c’est bien plus cher ;).

Des restaurants proposent des milliers de brochettes pour tous les goûts !

Le quartier reste quand même habité. Je pense qu’il subit lentement une transformation similaire à certains arrondissement de Paris, à la base très populaires et désormais remplis de bobos plus fortunés.

La nuit tombant doucement, les échoppes s’allument, on observe les chinois faire leurs courses, on essaye de choisir ce qu’on va goûter…

Toutes les rues ne sont pas aussi larges, certaines rétrécissent doucement. Mais pourtant règne un sentiment de sécurité. Tu oses sans souci rentrer dans les ruelles et t’enfoncer dans ce dédale.

Le soir, on est invité par un ami qui vit à Pékin depuis 7 ans. On va manger au No name, un restaurant situé vers les Hutongs de Houhai. Je me marre parce que quand tu lis les commentaires laissés sur Tripadvisor, tout le monde a galéré pour le trouver. Ben nous aussi ^^ ! Tu vois Hacène… on n’est pas les seuls ^^ !

En revanche, on y mange très bien, cuisine du Yunnan au menu. Les petites fleurs que vous voyez sont des fleurs de… jasmin ! Ben c’est très bon ! Il y a une belle terrasse qui doit être agréable aux beaux jours.

On y a donc retrouvé Hacène. Quel plaisir de pouvoir bavarder avec quelqu’un qui connait bien la Chine et de l’assaillir d’un millier de questions ! Pis c’est impressionnant de l’entendre parler chinois, rire avec eux. Il semble superbement intégré et ça fait du bien. Franchement, il manque une personne comme lui à Wuhan ! Tu viens t’installer quand tu veux Hacène ^^ (Comment ça tu passes sous un tunnel et tu ne captes pas très bien ? Quoi ? Tu as piscine les trois prochaines années ?) 😀 !

Edit : visiblement cet article est trop long et sa lecture est impossible chez certain d’entre vous. Je tente l’expérience de couper l’article en plusieurs morceaux pour voir si ça change quelque chose ! Si vous voulez lire la suite, il faut cliquer sur “lire la suite”.

*** Deuxième jour ***

Après une bonne nuit d’hôtel, tout le monde est sur le pont de bonne heure ! En effet, c’est le jour où on a programmé une journée à l’extérieur de Pékin pour aller voir la Grande Muraille de Chine… Gniiii…

Mon amie s’est occupée de réserver un mini bus avec un guide parlant anglais. De ce que j’ai compris, il y a trois sites pour fouler les pavés de ce lieu mythique. Le plus proche est à éviter car trop touristique. Les chinois ont retapé la muraille à cet endroit et ont supprimé l’âme lieu. Hacène nous a dit qu’on se dirait à Disneyland. On essaye de faire passer le message au guide : nous, on veut voir la vraie muraille, pas celle en toc !

Le guide commence par s’arrêter à un endroit improbable sous le prétexte d’une pause pipi. On comprend vite qu’on va devoir se taper une visite d’un atelier de poterie et tout le monde râle. Le guide insiste et bien lui en prend. Malgré le caractère forcément commercial de sa démarche, j’ai adoré voir les artisans au travail ! L’endroit est rustique en revanche, ils n’ont pas poussé la refonte touristique des locaux…

On passe devant tous les postes de fabrication. Ce monsieur est en train de marteler ces vases en cuivre.

Dans une autre pièce, les filles collent de fines bandelettes de cuivre sur les pots pour créer des motifs.

Le travail est d’une précision infinie. Pas de soudure, juste une sorte de colle. Et visiblement ça tient.

J’ai l’impression que leur outil principal est une longue pince à épiler. Devant elle, un bol rempli de fines lamelles de cuivre qu’elle dispose avec art.

J’ai zoomé sur quelques pièces pour que vous vous rendiez mieux compte du travail accompli ! On peut apercevoir le motif d’un coq (un des animaux de l’astrologie chinoise).

Et ici un dragon !

Dans une autre pièce, on passe à l’étape remplissage. En effet, les motifs dessinés par les bandelettes de cuivre sont en fait de mini cases qu’on remplit de céramique liquide.

Les dames utilisent une pipette qui change selon les couleurs. La céramique est suffisamment pâteuse pour ne pas couler et s’accrocher au vase.

L’objectif est d’arriver à obtenir ce genre de décoration. Alors, on aime ou on n’aime pas le style. Mais impossible de ne pas être sous le charme de la prouesse artistique !

Même les versions ratées sont belles !

Dans d’autres salles, un monsieur utilise la même technique mais sur du bois. Les lamelles de cuivre sont collées sur la planche et les interstices remplis également de pâte de céramique.

Comme ils s’adaptent aux touristes, les représentations ne sont pas toutes chinoises…

Mais bien sûr, elles existent aussi ! Ouf !

C’est intéressant là encore de voir le processus de création, du dessin à sa réalisation.

Une fois cuit, ça donne une sorte de tableau solide et laqué.

J’ai quitté l’atelier à regret, je crois que je me serais bien installée à côté du monsieur pour m’essayer à la technique !

Ah oui, j’ai oublié de préciser que la dernière étape du processus est bien évidemment la cuisson. C’est le moment où la céramique durcit. Reste plus qu’à la polir et on est bon !

Bon on termine la visite par la boutique, sans surprise. Mais les prix sont exorbitants et étrangement, on ne retrouve pas les petits vases fabriqués dans les ateliers attenants.

Le bus reprend sa route et nous arrivons au pied de la Grande Muraille. Il y a du monde, mais ça reste très raisonnable.

Une petite route serpente et grimpe jusqu’aux guichets où on achètera nos billets. Et tout le long, des petits étals vendent des fruits ou des babioles souvenirs.

On est loin du business super organisé cependant, ce sont des petites cahutes sans prétention… Pas de complexe hôtelier, avec chambre donnant sur la muraille… Ouf !

Là encore, très très peu de touristes européens. Pas de doute, c’est loin la Chine…

On rigole avec les produits proposés… (pour le reste, c’est très classique, des services à thé, des statues des soldats enterrés…)

Une fois nos billets achetés, l’aventure peut commencer. Je vous préviens tout de suite, j’ai pris des milliers de photos !

Pour accéder au sommet de la montagne, un télésiège a été installé. Il est loin des normes de sécurité qu’on connait, alors je serre ma SiloëJolieFée très fort ! Surtout que ça souffle là-haut et notre cabine oscille de gauche à droite…

Ça ne m’empêche pas d’apprécier la vue ! Mes photos ne rendent pas honneur à ce dégradé de montagnes embrumées hélas…

Nous sommes dans la première cabine, les autres nous suivent de près, aussi secoués que nous !

Mais on s’accroche bien ^^!

Sous nos pieds serpente un drôle de demi tube métallique. C’est le chemin rapide pour ceux qui veulent redescendre en bobsleigh.

A peine arrivés au sommet, on commence les photos ^^ ! Faut dire que l’émotion est totale pour ma part. Qui eut cru qu’on emmènerait un jour nos enfants sur la Grande Muraille de Chine ? Pas moi !

On commence l’ascension… par une descente ! Mais bon, ça ne veut pas dire grande chose, comme cette immense route pavée suit l’arrête des montagnes, elle ne fait que monter et descendre.

Régulièrement des petits postes de garde agrémentent le chemin.

Tout est construit en pierre, on imagine difficilement la somme de travail que ces constructions ont coûté.

On pourrait se croire dans un château de notre moyen-âge…

Je ne sais pas si les gardes de l’époque avaient une vision aussi “romantique” que la mienne, mais clairement, je me suis dit qu’ils gardaient un endroit magnifique où toutes les ouvertures offraient un spectacle merveilleux !

Après, la Muraille, faut la mériter hein ! Ça descend DRU et ça monte SÉVÈRE !

Ça en est même vertigineux parfois !

Les marches sont tout sauf régulières. Y a des fois où ça va…

Et y a des fois où tu ferais bien comme ElouanPrinceCharmant, à savoir grimper en t’aidant des mains !

Obligé de faire des petites pauses ^^!

La reine du créneau (rouquasserie).

Régulièrement des petits vendeurs te proposent de l’eau et des sucreries. Mais sinon, le site est très propre et très “dans son jus” !

C’est étonnant toutes ces émotions en fait. Parce que la muraille, tu l’as déjà vu 100 fois, en photo, dans des reportages… Il n’y a pas vraiment de notion de découverte. Mais pour autant, quand tu te retrouves face à ce serpent de pierre qui chemine à perte de vue, c’est wawaou… Tu te sens tout petit et en même temps très fier !

Les chinois disent qu’on n’est pas un homme (ou une femme hein) tant qu’on n’a pas foulé la Grande Muraille.

En plus le beau temps était de la partie, ce qui fut appréciable pour un mois de novembre !

Mes 4 fantastiques ont beaucoup apprécié la balade ! Je crois qu’ils étaient aussi emballés que moi.

Là encore, les petites pauses photos obligatoires de la famille ^^ !

SiloëJolieFée s’est bien débrouillée, pourtant certaines marches étaient bien hautes pour elle.

Je n’ose pas rajouter trop de photos mais j’ai quand même du mal à choisir…

Je suis totalement sous le charme… encore maintenant

Ce panorama ne rend pas si mal tiens !

C’est beau non ? Bon oki, j’arrête ! ^^

Dans l’enthousiasme, on multiplie les photos de groupe ! ^^

Quelques selfies pour Instagram ^!

La famille Ciloubidouille, éblouie ^^ !

Mes korrigans à la mode chinoise.

Faudrait que je la fasse encadrer celle-là :).

Allez une dernière photo, un dernier regard… A bientôt belle Muraille. Il y a des chances pour qu’on revienne te voir !

Pour redescendre, forcément, on a choisi la voie la plus rigolote ^^ !
SiloëJolieFée avec son papa :

Et le reste de la troupe 🙂

Le guide nous ramène vers Pékin, direction cette fois-ci le grand complexe sportif créé en 2008 à l’occasion des jeux olympiques. Le lancement s’était fait le 8/8/2008, à 08H08 ! Sans surprise, vous pouvez deviner que le 8 est un chiffre porte-bonheur.

On est accueillis par des dizaines de vendeurs de cerf-volants…

L’endroit est immense et piéton.

Le guide insiste pour qu’on fasse des photos de groupe devant tous les monuments. Derrière nous, par exemple, il y a l’hôtel le plus cher de Pékin. Voilà.
Du coup, on se la joue chinois en goguette et on sort les doigts en V.

Les mêmes devant le stade olympique, appelé Nid d’oiseau… Sont poétiques ces architectes.

Oh nous revoilà devant le Cube d’eau. Ce bâtiment n’est pas terrible de jour mais il parait que la nuit, il y a de jolis jeux de lumières. Dedans, les bassins olympiques.

En avançant vers l’esplanade centrale, on s’approche du Nid d’oiseaux.

Les monuments se visitent mais nous on préfère profiter de la vie qui règne sur la place. C’est vraiment immense. Je me demande s’il existe des esplanades plus grandes en France. Le parvis de la Défense, à côté, ça fait tout minus ^^!

En touriste enthousiaste, on n’hésite pas à s’offrir une série de photos en costume ! Il faut dire que les chinois sont très friands de ce genre d’animations et que ça ne coûte pas très cher. MaëllePrincesse opte pour une tenue d’impératrice.

Les costumes vont jusqu’aux accessoires impériaux, comme des bijoux de doigts fort peu pratiques pour se gratter les oreilles !

Et voilà notre chinoise un peu intimidée (il faut dire qu’en plus de sa mère qui mitraille, il y a tous les touristes chinois qui en font autant, amusés de voir une européenne (aussi jolie, disons-le franchement :D) dans leurs habits traditionnels).

Forcément, la mini lance du “moi-aussi” à tout va :). Alors zhou, c’est parti pour son quart d’heure de gloire :).

Ils sont trop rigolos ces costumes hein ^^ ! On peut cacher ses mains.

Et zhou, sur le trône la dictatrice de parents !

Sans surprise, devinez qui enchaîne ? Il n’y a guère qu’ErwanouGentilLoup qui a refusé de se costumer.

(Mon Dieu quand je vois sa coupe, je me dis que j’ai bien progressé en coiffure ces derniers mois là on dirait un moine ^^).

Grosse éclate ! ElounPrinceCharmant a adoré son court passage sur le trône. Et je crois qu’il est dans les albums photos de centaines de chinois !

Faut dire qu’il prenait des poses terribles d’empereur inflexible…

Une fois sorti de ce chouette traquenard, SiloëJolieFée a réussi l’exploit de se faire offrir cette ribambelle de cerf-volants par un des vendeurs…

Petite pause à l’hôtel pour recharger les batteries et les téléphones ! Les iPad sont immédiatement connectés au wifi du coin… Certains Skypent, d’autres jouent.

Avec les copains, on décide de se faire une soirée Pékin by night. On ne le regrette pas. Comme partout en Chine, on croise des groupes de danseurs qui exécutent des chorégraphies collectives.

On retrouve des rues des quartiers chics où on croise toutes les marques qu’on connait :). Les marques de mode européennes sont très présentes.

Bon là, ce sont les enfants qui ont insisté pour la photo. Ces minions étaient placés devant un cinéma.

Au sol, souvent, des calligraphies d’eau.

Des artistes s’entrainent à cet art exigeant un peu partout. Ce vieux monsieur complexifie sa tâche en doublant les pinceaux (des grands balais mouillés).

On assiste par chance à une street battle. Des chinois dansent sur du hip hop quand un groupe de danseurs américains déboulent et entrent dans la danse ! Les chinois ont vite été dépassés mais faut dire que les gars et filles en face avaient un niveau de folie. C’était étonnant et assez impressionnant de les voir investir le cercle par petits groupes en interprétant des mélanges de danses… Improbable et prenant !

***3^ème jour ***

Après une nuit de repos, le meilleur moment de la journée selon les enfants : le petit dej ! Surtout qu’au troisième jour, ils connaissent le buffet par cœur et sont très efficaces. ^^

Aujourd’hui, on part visiter le Palais Impérial. En chemin, on admire les jolies maisons et leurs devantures très travaillées. Depuis qu’on a mangé avec Hacène, on a appris un truc rigolo : vous voyez les espèces de poutres qui font comme des ronds bleus ? Et bien ce sont des signes extérieurs de richesse. Quand tu as 4 poutres (apparentes ^^), tu es au top de la pyramide. Alors que si tu n’en as que deux, il y a écrit “peut mieux faire” sur ton bulletin.

Hop, là c’est bien par exemple !

On traverse un petit parc avant d’arriver au palais où on est accostés par des tas de guides.

Nous on est surtout heureux de circuler au milieu de la nature urbaine. Dieu que ce genre de parcs manque à Wuhan. Il y en a un peu hein, mais pas autant qu’à Pékin.

Arrivés devant la place Tian’anmen, on remet les manteaux, car malgré un superbe soleil, ça souffle !

On croise la relève de la garde locale.

Et on fait la queue pour entrer sur la place (un vrai poste de douane, on sent que ça ne rigole pas avec la sécurité).

Et hop, la voilà… Oui, bon, ce n’est pas foufou, on est d’accord. Les architectes se sont largement inspirés d’un style massif et… dépouillé, très communiste ^^ !

Quand t’es au milieu, tu peux apercevoir un musée et l’entrée du palais impérial. Le truc chouette en revanche, clairement, c’est le ciel… Pas un gratte-ciel à l’horizon… Tu as l’impression d’avoir la voûte céleste à volonté…

Nos gènes de Kangourou reprennent le dessus…

Les copains font des variantes ^^ !

On se dirige donc vers le palais impérial où trône le portrait de Mao… logique ^^ ! Pour rendre à Mao ce qui lui revient, le gouvernement populaire de Chine a beaucoup œuvré pour la réhabilitation du palais, alignant les millions de yuans pour restaurer et entretenir le bâtiment.

Un nombre important de gens ont décidé de visiter le palais en même temps que nous, mais finalement, c’est tellement grand qu’on ne se sent pas trop oppressés !

Alors le Palais Impérial… comment dire. C’est chouette, je suis contente de l’avoir fait. Mais ensuite, ce n’est pas non plus un souvenir impérissable hein… Sur le même principe que le Temple des lamas, on a une enfilade de différentes pagodes royales. Niveau architecture, ce n’est pas la grosse déconne. Un lieu assez formel et géométrique.

Entre chaque bâtiment de grandes cours vides. Dès qu’on a une statue, des tas de gens sont devant pour se prendre en photo ^

Du coup on fait pareil ^^ !

Les toitures sont toutes aussi colorées et sculptées mais le fait que ce soit si immense, ça perd un peu en légèreté. On visite des salles qui ont toutes des noms d’harmonie : l’Harmonie Suprême, Harmonie Parfaite, Harmonie Préservée…

Les plafonds sont magnifiques ! On retrouve des décors avec du dragons, en veux-tu, en voilà (c’est l’animal de l’empereur). Les poutres et les éléments importants sont souvent au nombre de 9. Pour les chinois, les chiffres impairs sont masculins et le chiffre 9, c’est celui de l’empereur. Alors sur les portes, tu trouves souvent un quadrillage de gros clous de 9 par 9 : la virilité x l’empereur = super empereur ^^ ! Gros kiki quoi ^^ ! (Merci le guide ^^)

Voilà le genre d’esplanade semi publique. On n’est pas encore dans la partie privée de la cour impériale. Vous voyez, beaucoup de monde mais distillé un peu partout. Au total, le palais fait 720000 m² de superficie ! Ca laisse de la place pour les pique-niques !

Pour la partie histoire, ce palais date de 1420 et a été construit en 15 ans. Ce n’est pas grand chose non ? Enfin, avec plus d’un million de petites mains, forcément, ça va plus vite ! Il a accueilli 24 empereurs célestes en 5 siècles. On donne d’autres noms au palais : la Cité interdite ou le Palais pourpre (visiblement le pourpre a l’air d’une couleur divine).

On se refait une petite chaîne humaine. Et on est mitraillés par les Chinois ! Tout le monde me demande si ces 4 enfants sont tous à moi. Je n’ose pas répondre que j’en ai loué quelques-uns… ^^

Avec son manteau vert fluo, MaëllePrincesse est facilement repérable !

Des tas de sculptures de grue, symbole de longévité, comme la tortue :).

Revoilà Bìxì qui mange mon ErwanouGentilLoup…

Mon œil est attiré par quelques touches de couleurs…

Il s’agit de gens qui se déguisent comme on l’a fait la veille.

Là aussi le truc est bien rodé. Les chinois en sont férus !

Les chinois se photographient beaucoup en couple.

De notre côté, on fait les paons, comme les copains !

On arrive enfin dans une partie plus “intime”, avec des couloirs à taille humaine.

On essaye de s’y retrouver… c’est grand quand même !

Au sommet des pagodes, figurent souvent des petits personnages.

De ce style-là. Ça raconte toujours une histoire. Les dragons cracheurs de feu protègent les faitières des incendies par exemple. L’homme assis sur une poule est un empereur déchu qui garde désormais le palais, surveillé par d’autres animaux ! Gare à lui s’il faillit à son devoir.

Une chose m’a étonnée : il y a peu de verdure dans l’enceinte du palais. En fait les jardins sont derrière.

Rien de foufou pour autant. Ou en tout cas, il y avait trop de monde pour apprécier pour le coup.

On a fini par sortir du palais. On a longé les eaux qui entourent la cité, un peu à l’aventure.

Les graffitis sont assez rares, alors j’ai pris en photo celui-là ! Joli non ?

Je me rends compte finalement que le mur entier est recouvert de dessins, donc j’imagine qu’ils ont dû avoir une autorisation spéciale eux…

On finit par se diriger vers un lieu très attendu des enfants… Non ce n’est pas un temple ^^

Enfin si… le temple des jeux ! Un bâtiment entier rempli de jouets ! On y trouve du tout, du vrai, du faux, mais surtout du pas cher…

Les gamins sont un peu comme des fous…

Faut dire qu’il y a du choix hein…

Du girly…

Du geek…

Chose assez rare, on trouve même des jouets en bois !! De bonne facture en plus.

Zhom négocie un cadeau par enfant.

Des peluches sous extasie ^^ !

ErwanouGentilLoup a le droit à un mini air drone. MaëllePrincesse a déniché un Monster Hight garçon. ElouanPrinceCharmant un nerf (un pistolet). Et une poupée pour SiloëJolieFée.

On continue plus loin, dans le bâtiment à côté, surnommé le quartier du faux… On trouve de tout à des prix indécents…

J’ai hésité à prendre la coque verte ^^ !

Le paradis des faussaires… hightech, montres, bijoux, maquillage, matos photos, casques, parfums, foulards, sacs…

Les enfants étaient comme des fous mais les papas également…

On est retournés à l’hôtel fauchés et fatigués ^^

*** Quatrième jour ***

Toujours un petit dej de compet ^^ ! Ça motive les troupes.

Aujourd’hui, journée… shopping ! Un shopping un peu spécial. On s’est rendus dans un quartier excentré de Pékin pour se dénicher des meubles. Oui, vous avez bien lu…

Au début, on trouve tout beaucoup trop chinois. Puis tes yeux finissent par s’habituer et tu te mets à leur trouver du charme. C’est le début de la fin… ^^

Résultats, je craque sur ce meuble bas ! Il fait chinois, mais reste assez sobre…

Beaucoup de boutiques ne sont pas dans mes goûts mais dans certaines, j’achèterai bien la totalité ^^ !

Je réfléchis à des aménagements… ^^ J’ai brusquement envie d’une collection de petits pots ébréchés par exemple !

Je me surprends à rêver d’autres chaises…

Dans ce chouette hangar, on tombe sous le charme de ce meuble jaune ! Zhou, on l’embarque (enfin façon de parler, il va être livré à Wuhan, comme les autres).

Il y a des tables magnifiques (les photos sont interdites, alors je n’ai pas forcément tout ce que j’aime). Celle-ci a un pied trop massif mais j’ai sa planche. Et je craque aussi sur les lampes.

On finit par choisir ce troisième meuble, d’un très joli bleu. C’est une gymnastique à chaque fois de trouver à ces meubles un emplacement à Wuhan et dans notre maison à Paris. Zhom refuse d’acheter quoi que ce soit qui n’irait pas chez nous en France. Alors que moi je m’en fiche, je sais que je les revendrai sans problème.

On termine la journée par la visite du palais d’été.

Dans l’immense parc, on observe les papis chinois jouer à une sorte de diabolo. Ils sont doués les bougres !

On teste aussi les appareils du parcours santé ! Nous sommes les seuls jeunes, tous les autres sont des adultes bien sentis :).

Mais ça ne nous empêche pas de bien rigoler.

Nos kangourous cherchent à connaître leur détente.

Mais c’est pôpa le plus fort !

Pont de singes avec deux ouistitis !

On longe l’enceinte du palais pour débusquer l’entrée !

La voilà !

MaëllePrincesse a trouvé par terre la balle préférée des chinois, sorte de plumeau lesté qu’ils jouent du bout du pied.

Super grand frère a donné ses dernières frites à Super pénible !

On aperçoit les tour du palais, mais zhom bifurque de l’autre côté… il a repéré une géocache !

On a trouvé le trésor ! Notre première géocache chinoise ! (Elles sont bien moins nombreuses qu’en France).

On observe le bâtiment de loin. Les enfants ne sont pas motivés pour le visiter et nous, on est trop contents de marcher en pleine nature.

Alors on se promène dans le parc, on écoute les chinois chanter, on les regarde danser, jouer…

 

Et voilà, l’heure tourne, direction le métro. On file à l’hôtel récupérer les valises et on part prendre l’avion pour Wuhan.

Quatre jours bien denses mais on en a pris plein les yeux ! Pékin, c’est sûr, on reviendra te voir !

Et vous ? Ça vous a donné envie de vous y rendre ?

Si la visite vous a plu, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire au guide, il adore ça ^^ !
Signé Cilou Delon ^^ !

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