Le Maroc en famille – Essaouira

Je ne suis jamais allée au Maroc. Pour tout vous dire, je n’avais même jamais mis un pied sur le continent africain. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir l’occasion et l’envie de m’y rendre car mon cousin habite ce pays, à Essaouira. Ça fait des années qu’on projette de passer nos vacances chez lui mais pour diverses raisons (dont l’expatriation), cela n’avait jamais pu se faire. Alors j’avoue avoir fait un peu de forcing. Zhom a choisi les vacances de cet été (qui ne sont pas vraiment mon rêve mais clairement le sien) alors j’ai insisté pour la destination des vacances d’avril. Ce serait le Maroc et qui plus est, le Maroc familial, tranquille… Au final, zéro regret, pour moi, pour lui, pour les 4 enfants ! On a beaucoup aimé notre séjour.

Nous avons donc pris nos billets et quelques semaines plus tard, nous avons atterri à Marrakech où notre voiture de location nous attendait. Hélas, pas le drone. Parce qu’on ne le savait pas, mais les drones sont interdits d’entrée au Maroc. Le joujou de mon mari est donc resté chez les douaniers toutes nos vacances et on a dû verser 200 dirhams de garderie. On a eu un peu les boules mais moins que le mec qu’on a croisé le jour du retour. Lui n’avait pas été inquiété à l’aller, donc il avait passé son séjour à faire voler son appareil tranquillou sans se douter de son illégalité. Mais au retour, la douane a repéré son drone, le lui a confisqué (définitivement) et il a dû payer 1500 dirhams. Bref, je vous le dis au cas où… pas de drone au Maroc. Petits ou gros, même combat…

On a chargé la valise dans la voiture et zhou, direction Essouira. Pour ceux qui vont me demander, aucun problème pour conduire au Maroc. Faut être vigilant, se concentrer (comme partout), mais vraiment rien d’insurmontable. Quelques heures plus tard, nous sommes arrivés à Sidi Kaouki où habite mon cousin, dans la région d’Essaouira donc.

Et on a fini par trouver (un peu dans la pampa) la maison de mon couz. Et là… sacrée baraque ! C’est un écogite marocain qui se loue ici. Et qui dit écogite, dit maison super autonome : ils s’alimentent en énergie solaire ou via une éolienne (trop jolie et silencieuse). Il y a des toilettes sèches (mais aussi des toilettes classiques), trois puits et une façon de gérer toute cette structure hyper maline. Les chambres sont grandes et la literie impecable !

Je suis totalement tombée sous le charme de son petit riad, construit avec les artisans du coin et le matériel local, selon les techniques marocaines. Bref, on est clairement dans un super endroit. Je vous le recommande pour un passage dans ce coin du Maroc, si vous avez envie de calme, de beauté et de chaleur.


Chose qui ne gâche rien, mon cousin est super bon jardinier. Nan mais regardez ces merveilles !! Il a planqué des plantes dans des niches un peu partout. C’est coloré et hyper joli.


Bref, on a fait le tour de son coin de paradis et on a poussé des waouuuuu à tous les angles. Un boulot hyper impressionnant. Je ne savais pas bien à quoi m’attendre mais clairement, je ne voyais pas un ensemble si harmonieux, à la fois beau et responsable.

Sur les toits les panneaux solaires et l’éolienne. Super discrets non ?  Ca nous a bien fait cogiter son système… Et tentés aussi.

Un jour… peut-être…

On s’est rendus rapidement à la plage. Mon cousin a un quad avec une remorque = un bus quoi… ^^ On a fait deux équipes et je vous laisse deviner entre les enfants et les parents ceux qui sont allés à pied à la mer…

Et oui… Mauvaise pioche ^^  ! Enfin, façon de parler, c’est aussi très agréable de se promener dans le marquis marocain.

Les enfants ont testé le matériel du cousin, grand fan de surf, qui possède des tas de planches aux noms barbares. Il a aussi des combinaisons de tailles différentes pour entrer dans l’eau parce que celle-ci n’est pas bien chaude. Ça contraste avec l’extérieur !

Chacun a pu s’amuser selon son niveau 🙂

Le plaisir de retrouver le sable, la mer… oh je ne vais pas vous mentir, je crois que personne ne vient ici pour la beauté exceptionnelle du littoral. C’est joli hein, mais pas dingue non plus. Un peu cracra aussi… mais le coin est un spot super connu pour le surf visiblement. Ils sont nombreux à trouver les conditions parfaites pour ce sport. Vent et gros rouleaux sont au rendez-vous.

Mais ça n’empêche pas mon ElouanPrinceCharmant de jouer au lézard. Lui, dès qu’il peut s’allonger par terre pour jouer ou pour se chauffer au soleil, il est partant. Il s’isole un peu du groupe et tu le retrouves yeux fermés en train de profiter de la vie dans son palais intérieur.

Son côté lunaire me fait souvent pester alors je reconnais ici, devant tous, qu’il me fascine tout autant :). J’aime son individualité et sa façon d’être toujours lui-même.


Ce petit gars était heureux …

J’ai commencé à tomber amoureuse des plantes du coin. Elles sont toutes bien marrantes avec des formes qui diffèrent beaucoup de celles de chez nous.

L’avantage de visiter une région avec les gens du cru, c’est que tu peux éviter les trucs trop touristiques et aller te perdre dans les petits marchés du coin. Mon cousin nous a ainsi emmené au souk de Had Draa, à une dizaine de kilomètres de chez lui. C’est le marché du dimanche, très fréquenté par les artisans et paysans du coin qui vendent leurs productions respectives.

Pour s’y rendre on traverse le parking. Enfin, l’endroit où tout le monde laisse son âne quoi !

Perso, je ne suis pas très à l’aise avec les animaux et encore moins quand je dois me frayer un chemin entre des bestioles dotées de sabots (dont on m’a répété toute l’enfance : on ne passe pas derrière un cheval…). Bref je ne faisais pas ma maline et ça a bien fait rire zhom.

Parfois l’âne est attelé à une carriole mais ce n’est pas systématique. C’est la version upgradée !

Le souk de Had Draa est étendu sur une zone pas bien délimitée (en tout cas, rien de bien compréhensible pour une première visite). Mais comme dans presque tous les marchés du monde, les vendeurs se regroupent par spécialités. On commence par ceux qui vendent du bois de construction.

Sous à peu près toutes ses formes.

Il y a le coin des mecs qui recyclent les pneus et un tas d’autres choses. Perso, je suis assez fan et j’aurais bien rapporté quelques paniers en caoutchouc. Mais bon, ça ne rentrait pas dans les valises.

Il y a le coin des portes colorées. J’ai bien vu que c’était la déco locale, cette espèce de forme géométrique (losange, étoile, carré) centrale entourée d’un fond d’une autre couleur et tacheté. Mais je ne suis pas tombée sous leur charme pour le coup.

Le coin des pêcheurs et des filets. Ca se sent que la mer n’est pas loin…

Certains vendent de la chaux, matériau important de l’architecture marocaine. ON la trouve sous forme de caillou ou en poudre.

Parfois, j’ai eu l’impression de suivre des personnages de Tintin (au pays de l’or noir) ou des personnages de Star Wars sur Tatooine.

Ces gros paniers sont destinés aux ânes. D’ailleurs c’est dingue ce qu’ils leur font porter, souvent en plus du poids de leur propriété. Je comprends mieux le surnom de bête de somme.

On trouve aussi des “stands” de ferrailles. Je suis incapable de vous dire à quoi peut bien servir tout cela…

Jardiland… Des graines à semer pour de bonnes récoltes… 🙂

D’autres à consommer.

Je vous ai épargné les X photos du quartier boucherie du souk. Bon, nous on revient de Chine alors pour, ça ne nous a pas dépaysé des masses mais le rayon viande, c’est toujours un coin impressionnant de ces marchés.

Les poissons, niveau hygiène, ce n’est pas tellement mieux mais chais pas pourquoi, ça passe quand même mieux.

Revenons à d’autres étals, plus colorés… Les épices et autres poudres de perlinpinpin… Moi j’adore ! Pourtant, Dieu sait que je ne cuisine pas épicé, mais ça donne envie de tout acheter quand même.

Ce qui m’interpelle, quand on déambule, c’est la proportion d’hommes. Où sont les femmes ? Elles ne font pas le marché ?



Les légumes, comme dans plein de pays du monde, sont étalés sur un drap à même le sol. Ca donne des étendues joyeuses je trouve.


Malgré la poussière et une certaine forme de pauvreté, ce marché respire le frais, le bon, le bio…

Pis ces odeurs de coriandre, de menthe… Waouuuu

Je n’ai rien acheté mais certaines choses m’ont tentées, surtout côté nourriture. Il y avait plein de choses appétissantes.

Petite pause thé à la menthe avant de repartir. C’est sucré ce truc ! Délicieux hein, mais sucré !

C’est rigolo, mais quand tu as voyagé dans pas mal de pays, parfois tu mélanges. Et je crois que si tu me montres cette photo dans quelques années, en dehors de son contexte, je ne suis pas sûre de reconnaitre le Maroc. Parce que des petites boutiques un peu en vrac comme celle-ci, tu en trouves partout sur la planète.

Sur le chemin du retour, on les a croisées ! Qui ça ? Ben les chèvres grimpeuses d’arbre pardi ! Je ne savais pas trop à quoi m’en tenir. Parce qu’en arrivant au Maroc, sur la route qui nous menait à Essaouira, on avait vu des mecs faire grimper des chèvres dans les arbres en les portant. Les arbres en avaient une dizaine chacun et les touristes qui s’arrêtaient devaient payer pour prendre des photos. Et moi, ça, ça me gonfle. Je viens au Maroc pour découvrir le pays, tel qu’il est. Pas pour qu’on me l’arrange dans des montages bidons. Mon cousin aussi m’avait prévenu, c’est un attrape-gogo (bienvenue aux expressions des années 70 ^^). Pis en rentrant du souk, je les ai vues !

Le berger qui s’occupait de ses chèvres ne les avait pas fait grimper, elles avaient escaladé les arbustes toutes seules, comme des grandes.

Alors mes photos sont moins jolies que celles que j’aurais pu faire en payant, moins spectaculaires surtout, parce qu’elles étaient max 2 par arbre. Mais elles sont garanties 100% authentiques.

Il y a même des dromadaires qui squattent en plus !

Bref, moi je les ai trouvées toutes craquantes ces biquettes. J’ai fait stopper Zhom pour prendre mes photos. On est sortis avec ElouanPrinceCharmant et on s’est bien marrés à les chercher dans les arbres (les autres roupillaient…).

Mais bon, à 90%, elles sont au sol hein ^^ !

De retour au campement, on a retrouvé la mer, les planches rigolotes et le cousin.

J’ai laissé mes rigolos s’amuser, papa inclus, et je suis partie me promener.



J’ai marché le long de la plage. Comme je vous le disais, rien de dingue mais toujours le plaisir de la mer, du sable sous ses pieds, des coquillages…

J’ai crapahuté sur la petite colline en fin de plage.

Pour retrouver la nature, si singulière. A la fois avare, sèche et en même temps complexe et pleine de discrètes touches de couleur.

Je me suis amusée à rassembler les tongs que je trouvais dans un rayon de 4 mètres… Elles sont pas prêtes d’être biodégradées celles-ci… C’est un peu déprimant. Mon cousin dit qu’elles arrivent de l’oued (la rivière) qui termine sa course dans la mer, jettées par les habitants en amont. Et il participe à des journées de nettoyage pour soulager la plage et éduquer les gens à ne pas se comporter ainsi.

Toute la plage n’est pas ainsi, heureusement !

Le lendemain on avait prévu une virée à Essaouira. On s’est arrêtés à une aire de panorama et on s’est vite fait alpaguer par des gars qui ont fait monter SiloëJolieFée sur leur monture pour qu’on leur donne quelques sous. Ce genre de “proposition”, il y en a partout, partout, partout… C’est usant à la longue.

Heureusement, le Maroc a tellement d’autres choses pour lui. Comme Essaouira… je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais mais clairement pas à ça. On est entrés par le port de la ville et j’ai adoré cela. On m’avait dit que cette ville était la Saint Malo du Maroc. Je comprends l’idée car on retrouve la mer et des remparts mais bon, rien à voir quand même…

Mais j’ai apprécié retrouver les mouettes, les bateaux de pêche, les étals de poissons… Alors oui, c’est vrai, on était en Bretagne ^^ !

Un chalutier revenait de mer et déchargeait sa pêche du jour. Grosse effervescence tout autour, touristes, badauds, professionnels…

Et des mouettes partout ^^ !

Et une SiloëJolieFée pour les courser sans répit. C’est une des grandes joies de l’enfance non ?
Des étals de poissons partout forcément. On m’avait conseillé de manger un poisson sur le port mais mon cousin avait prévu un autre plan. Et puis il a dit qu’il fallait se méfier aussi : parfois on paye le prix d’un super poisson et on en consomme un autre…

Les poissons de gauche avaient une peau marrante, aux motifs un peu en tête de mort.

Les araignées de mer m’ont fait envie. Ça fait tellement de temps que je n’en ai pas mangées !

On s’est dirigés vers la ville en s’engouffrant dans les petites ruelles.

On a croisé un atelier de marqueterie qui nous a bien intéressé. Le gars nous a montré les différents bois et instruments qu’il utilisait (principalement du bois de Thuya). Ça sentait drôlement bon ce mélange d’essences de sciures, de peintures, de poussière. Cela avait le parfum de son travail.

On n’achète pas grand chose au cours de nos voyages, c’est hyper rare qu’on revienne avec des babioles. Mais là toute la famille a craqué pour une boîte magique. Un coffre à ouverture secrète… il faut enchainer une petite dizaine de mouvements pour parvenir à le déverrouiller. Hyper ingénieux. Ça nous a tous fasciné alors on a investi dans l’art local ^^ ! La boîte n’est pas super jolie mais tant pis, on adore son ingéniosité. J’ai une vidéo de MaëllePrincesse qui montre comment ça fonctionne mais j’ai l’interdiction de SiloëJolieFée de vous la montrer… Elle a trop peur que vous veniez ensuite chez nous ouvrir sa boîte…

En déambulant, dans les rues, on a retrouvé le Maroc de notre imagination… des assiettes des bols, des plats à tajine… le tout présenté tout mignonnement…

Des affiches marrantes pour annoncer ton taff. Z’avez vu, il y a celle du jeune Macron ^^ !

Des bobs ! Enfin des chapeaux traditionnels marocains. Ça fait joli cet ensemble non ? Je trouve ça plus sympa que les assiettes moi.

Le Maroc, le pays des chats ? On en voit partout !!

Niveau artisanat, c’est varié. Perso, je ne suis pas fan des trucs en bois foncé mais j’aurais bien mis le meuble à droite dans mes valises.

J’ai bien aimé aussi ces objets en vannerie colorée ! Maman, si tu retournes par là, tu m’en prends un ?

Des babouches à gogo qui forment un rideau original.

On a aimé déambuler dans les rues, pas trop remplies de monde. On bifurquait dès qu’on croisait une grosse artère.

Quand on croise des gens, on sent bien que ce sont les gens d’Essaouira et non des touristes. C’est une ville vivante comme on les aime.

Beaucoup de marocains se cachent des photos. J’ai essayé de ne pas trop les gêner mais c’est difficile de vouloir garder des souvenirs et supprimer les gens des photos…

Les portes en revanche, elles ne se plaignent pas ! Alors je m’en suis donnée à coeur-joie.


C’est joli non ? J’adore tellement ce camaïeu de bleu…

Petite photo de famille…

Les filles regardent les boutiques de bijoux pendant que Zhom m’achète deux petites bagues. Je pense que j’ai ramené un bijou de chaque pays visité :). Ça j’aime bien en ramener ^^ ! Bon, je ne coûte pas bien cher non plus, je n’aime pas les pierres précieuses, ni l’or… Je suis plutôt argent et fantaisie.

A la demande des enfants, on a fait une pause au stand des olives ! Fallait bien qu’on apporte l’apéro du soir…

On a enchainé par le marché, tenu dans un quartier dédié. Les légumes n’étaient plus au sol mais dans des étals comme chez nous :). Les fruits et légumes donnaient envie.

Je vous épargne aussi les photos d’animaux à vendre, on va rester sur ces mignons petits lapins…

On est passé à table, dans un restau tout petit, à trois tables ! Lavage de main à l’entrée…

Le menu du jour : Pour info, à la louche, 1 euro = 10 dirhams. Le tajine était délicieux !

On regarde la photo de famille du roi Mohammed :).

Les rues d’Essaouira sont vraiment magnifiques. C’est authentique, autant que possible de nos jours.


Pas trop de street-art en revanche, mais quand même quelques-uns.

Nous sommes allés dans le quartier juif, en démolition. Une autre facette de la ville, plus pauvre et plus abimée.

Bref, on a adoré la promenade dans cette belle ville ! C’était très agréable, un régal pour tous les sens.

Avant de repartir, on est allés boire un coup dans un bar au bord de l’eau. Un repère pour les surfeurs :).

Sur la plage des dromadaires, des ânes, des chevaux. Tous attendent le touriste. Il y a même des chanteurs !

Ce graffiti est fait par quelqu’un de connu non ? Il me dit quelque chose (moi j’adore le street-art mais je n’y connais rien).

De retour à la maison, si je puis dire, j’ai fait une pause dessin. Je vous montre la progression pour que vous voyiez comment je procède. D’abord je crayonne au crayon à papier les éléments qui seront dans le dessin.

Ensuite, je repasse au stylo à pointe fine. Je regarde le modèle en vrai, mais je ne recherche pas la vraisemblance à 100%. J’essaye davantage d’avoir un dessin homogène qui ait du sens par lui-même.

L’endroit où est leur gite est vraiment un chouette coin, traversé par des moutons et des chèvres. J’ai aimé ce temps de repos, ce rythme ralenti et apaisé.

Quand on se promène dans la nature environnante, on traque les scorpions en soulevant les grosses pierres.

Et on en trouve !

On rencontre des tortues aussi. Bien plus rigolo !

Mais moi ce que j’ai adoré ce sont les bousiers, ces petits scarabées qui trainent les crottes des animaux pour en faire leur maison… On en trouve partout partout et leur activité fébrile est rigolote à regarder.

Les habitants laissent aussi leurs dromadaires dans ces champs. Celui-ci ne s’échappe pas car il a les pieds attachés…


Et partout, des chardons au violet pétaradant !

Nous nous sommes également rendus chez un fabriquant d’huile d’argan. Avant de venir au Maroc, je n’en avais jamais entendu parler et encore moins goûté. Maintenant que je connais cette huile si parfumée, je l’adore !

La fabrication de l’huile d’argan commence par la récolte des fruits de l’arganier, qui ressemblent à ça. On vire la première couche molle, puis on casse la seconde couche, qui est la coque du fruit.

Ca vous donne ces 4 étapes. L’objectif est de récupérer la graine. Il faut une sacrée quantité de graines torréfiées pour fabriquer un litre d’huile. Ça explique beaucoup le prix du litre.

On s’est tous essayé à l’extraction des graines, mais clairement faut le coup de main !


Les graines sont versées poignées par poignées dans le trou de cette pierre, taillée spécialement pour le broyage de ces graines.

C’est composé de deux éléments : celui du dessus s’encastre dans un pieu et on le tourne jusqu’à ce que les graines soient broyées.

On tourne, on tourne… Et on obtient cette pâte qui n’est pas sans rappeler la fabrication du praliné. D’ailleurs ça en a totalement l’odeur. Ca sent boooooooon !

Pour un peu on mettrait le doigt tellement ça sent la noisette. Sauf que c’est carrément dégueu. Hyper acre, comme l’olive cueillie à l’arbre.

Une fois les graines réduies en bouillie, tout est reversé dans une bassine avec un peu d’eau . Et le malaxage débute.

La pâte passe par des stades différents, granuleux, presque caillouteux. Et l’huile fini par apparaitre !


Ce n’est pas ragoûtant à voir, mais quand tu le vis, tu as l’odeur délicieuse et ça change tout ! Pis c’est assez magique de suivre ce processus.

Il ne reste plus qu’à verser dans une bouteille et hop, tu as ton litre d’huile d’argan. Ca t’a pris deux heures…

Du coup, pendant ce temps-là, les filles de la famille se faisait tatouer les mains au henné. SiloëJolieFée a adoré, ne croyez-pas la photo, là elle voulait que je la prenne alors qu’elle imitait la peur… Actor Studio.

La voir faire me donnait envie de prendre son aiguille et de dessiner à sa place…

Bref, on a passé un bon moment. Mais pour être honnête, autant j’ai adoré la version gadoue, autant le lendemain, la version orange, ça m’a moins plu. J’avais l’impression d’avoir du feutre sur mes mains.

Du coup j’ai compensé en dessinant mes tatouages…

Je termine cet article, sans doute déjà trop long, par le récit de la balade faite dans la région. Mon cousin nous a emmené nous promener dans les montagnes du coin pour atteindre une école coranique perchée au sommet. L’endroit s’appelle Sidi El Jazouli je crois.


La randonnée est à la fois rocailleuse et verdoyante. Tout ce vert qui arrive à pousser dans ces cailloux, c’est épatant !

On a longtemps suivi la rivière pour le début de la balade, croisant quelques habitations éparses et des habitants étonnés de nous voir par là.

Le signe de civilisation majeure ce sont ces ânes attachés à l’ombre des arganiers. Les fameux arbres qui font de l’huile !

Mes quatre merveilleux adorent grimper aux arbres.


J’ai mitraillé tout ce que je pouvais tellement j’ai trouvé le paysage joli. On était en Provence, mais sans y être. On était au Maroc quoi !

Voici les fruits de l’arganier, avant qu’ils ne se flétrissent comme des pruneaux. On dirait des mini-pommes.

Cet arbre, il est quand même un peu magique avec son écorce en peau de croco, vous ne trouvez pas ?  Ca parle à la sorcière qui vit en moi.


Doucement, en perdant totalement le vrai chemin, on a fini par atteindre le sommet.


Et là… on a retrouvé encore plus de verdure car les gens de l’école coranique cultivent des terres ! Quel cheminement étrange de voir ces étalages de verts, ces coquelicots partout… alors que par loin, ce n’est que cailloux poudreux.

On a bien tout contourné pour ne pas abimer les semis et autres jeunes pousses.
On a été récompensé par la vue ! Comme souvent…

Moi je suis tombée amoureuse de ces buissons de cactus gigantesques ! Tu n’as pas envie de leur faire des câlins mais en même temps, ils sont une forme très sympathique ! Presque joviale.

L’école coranique était perchée sur ce gros rocher mais nous ne sommes pas allés plus loin. Nous n’étions pas en tenue pour cela.

Dernière photo pour cet partie de notre séjour, ce drôle d’étendoir à linge… Je n’ai pas su si c’était vraiment du linge qu’ils mettaient (et dans ce cas, il était bien fatigué) ou des bouts de tissus défraichis piqués sur cet arbre. Mystère…

Prochain article, je vous parle de Marrakech et du désert. A très vite.

Edit : Pour lire la suite : nos vacances en famille à Marrakech et dans le désert marocain.

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Voir les commentaires

  • Ça donne envie d'y aller. De l'authenticité, mmmmm. Je garde en tête le coin de paradis de ton cousin.
    Une chose qui m'arrête néanmoins, ce sont les serpents, et j'appréhendais le moment où tu allais nous en présenter un. Y en aurait donc pas tant que ça ? C'est ce que j'avais détesté à Marakesh.
    J'attends la suite du reportage avec impatience ainsi que la destination choisie par Zhom pour cet été. ...

  • Je te lis devant mon thé du matin, c'est parfait pour ensoleiller la journée!
    Quel régal de voir à travers tes yeux ce pays. Je suis allée plusieurs fois à Marrakech et je suis toujours touchée, sans vraiment savoir pourquoi. Ca me donne envie de repartir! Je compte bien découvrir le reste du pays.
    Merci!
    PS: Et la destination de cet été alors, c'est quoi?

      • Whaooo, merci pour ce bel article ! Nous sommes allés visiter le Maroc (Fes, Marrakech, et Essaouira) il y a quelques années et sommes tombés sous le charme de cette culture riche couleurs, odeurs, saveurs... Ca donne envie d'y retourner...

        Pour les vacances d'été, je ne sais pas quels sont vos plans précisément, mais je suis expatriée sur San Diego... Si Los Angeles reste une drôle de ville à nos yeux, nous avons appris à découvrir et apprécier SD, plus calme, plus sauvage, moins tape à l'oeil... Si jamais vous passez dans le coin, n'hésitez pas à me contacter, je vous partagerai ou ferai découvrir mes jolis coups de coeur avec grand plaisir, vraiment ! =)

      • J'ai fait plusieurs circuits dans l'ouest américain (Californie, Utah, Nevada, Arizona, Colorado). Si besoin, j'adore en parler... :-)

  • passionnant
    merci +++ pour ce récit
    les photos les impressions
    à suivre
    ps tes dessins sont sublimes bravo

  • Magnifique !!!! Merci de partager tes voyages avec nous !
    Ce côté authentique m'a beaucoup manqué quand j'ai visité le Maroc, il y a bien longtemps... J'étais jeune, et n'avais pas osé quitter les sentiers battus... J’espère avoir l'occasion de me rattraper !

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