Galette des rois comme à la boulangerie

Aujourd’hui, c’est galette des rois dans toute la France ! C’est rigolo d’ailleurs, parce que cette tradition a beau être liée à l’histoire des catholiques, elle ne s’étend pas tellement plus loin qu’en France. Si on s’intéresse à l’origine de cette fête, pas besoin de fouiller beaucoup pour se rendre que comme souvent dans la religion, il y a de la grosse récup de célébrations païennes. Difficile de dater exactement d’où ce partage de gâteau sort du chapeau, mais visiblement ça avait lieu bien avant déjà, vers le solstice d’hiver. Les cathos de l’époque voulant inciter fortement les masses à remplir les églises, ils ont interdit un max de traditions païennes, paysannes et compagnie.

Puis se les ont annexées discrétos. C’est ainsi que paf, au 4ème siècle environ, l’église décréta que le 6 janvier combinerait le jour de l’épiphanie et celui du partage de la galette des rois. Pourquoi ils ont collé ça à la date de l’arrivée des rois mages devant la crèche de Jésus, Marie, Joseph, le bœuf et l’âne, c’est un peu mystérieux… Sans doute parce que la date était proche. Animé de bons sentiments chrétiens, il était alors de coutume de partager le gâteau en autant de parts que d’invités + une part de rab pour le premier pauvre qui passait . Fallait pas être trop nombreux si on avait faim ^^ !

Bref, la galette des rois se déguste aujourd’hui en Europe (essentiellement en France, en Belgique et en Espagne) et elle revêt différentes formes. Chez nous, la plus courante est celle à la frangipane mais beaucoup apprécient la provençale : une sorte de brioche en anneau recouverte de fruits confis.

Moi je vais vous proposer la recette de la galette des rois du CAP, qui est un mélange de crème d’amande et de crème pâtissière.

Recette de la crème d’amande :

Ingrédients de la crème d’amandes :
* 120 grs de poudre d’amandes
* 120 grs de beurre pommade
* 120 grs de sucre
* 3 oeufs
* 20 grs de farine
* 10 grs de rhum

Habituellement, je ne me prends pas la tête, je mets tous les ingrédients dans un robot et hardi petit ! Mais là, j’avais du temps, alors j’ai voulu me la jouer grand chef. J’ai bien mélangé le beurre en pommade (attention, le beurre pommade signifie mou, pas fondu).

Puis j’ai mélangé longtemps avec le sucre glace pour faire une crème un peu blanchie. Puis j’ai rajouté la maïzena et la poudre d’amande.

Enfin, j’ai mélangé les œufs, un par un.

Franchement, je n’ai pas vu la différence avec la technique du “fourre tout là-dedans”… J’ai mis ma crème au frigo et je me suis occupée de la crème pâtissière.

Recette de la crème pâtissière :

Recette de la crème pâtissière :
* 100 grs de lait
* 2 jaunes d’œuf
* 50 grs de sucre semoule
* 10 grs de maïzena
* 15 grs de beurre

Je n’ai pas de photo de pas à pas. Mais vous allez voir, ce n’est pas sorcier. Soit vous faîtes comme les pros : on mélange les jaunes avec le sucre et la maïzena pour faire blanchir le mélange pendant que le lait chauffe jusqu’à ébullition. Puis vous versez petit à petit le lait sur le mélange en tournant bien. Enfin vous remettez le tout dans la casserole et vous mettez à feu doux en tournant jusqu’à ce que ça épaississe.

Soit vous faites selon ma méthode peu orthodoxe : vous fichez tout dans la casserole et vous remuez jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de grumeaux. Ensuite vous chauffez jusqu’à épaississement.  Ça marche très bien aussi…

A la fin, vous rajoutez le beurre et vous mélangez.

Il ne reste plus qu’à mélanger ensemble la crème pâtissière et la crème d’amande. Et à rajouter le rhum brun. Le mien vient de Martinique, directement rapporté par mon antillais de parrain.

Montage de la galette des rois

Arrive le moment rigolo. La déco de la galette des rois. Normalement, c’est assez simple, on pose un premier cercle de pâte feuilletée sur une plaque de four. On dépose la farce en laissant un centimètre sur les bords. Puis on repositionne par dessus un second cercle de pâte feuilletée qu’on colle en utilisant la zone de pâte non recouverte de frangipane.

Cette année, j’avais envie d’innover. Le compte Instagram de LokoKitchen m’ayant inspiré, je voulais faire une déco un peu similaire.

J’ai commencé par bricoler un cercle d’aluminium pour faire un rebord à mon fond de tarte (plus de moule sous la main).

Le cercle a servi à fabriquer des rebords car la pâte que j’ai rajouté par dessus n’était pas pleine et la frangipane risquait de couler !

Pour faire une découpe en ligne j’ai sorti un instrument acheté chez Mora il y a des années. Sauf que justement… ça faisait tellement longtemps que je l’avais acquis et non utilisé que j’avais oublié à quoi il servait véritablement.

Ce truc sert normalement à découper des losanges dans la pâte. Sauf que je ne dois pas savoir m’en servir. Je me suis souvenue pourquoi j’avais relégué ce machin au fin fond de ma cuisine. Oh c’est simple de rouler la machine sur la pâte. Mais une fois qu’il faut déplier celle-ci pour révéler les losanges, quelle galère…

J’ai demandé de l’aide à MaëllePrincesse mais même avec elle, quel bordel ! La pâte se déchirait ou restait collée au papier sulfurisé…

Tout a fini par tomber en vrac, en mode tas de bouse… Super…

J’ai fini par virer le surplus… Puis j’ai déplacé délicatement mes zigzags de pâte en jurant comme un charretier.

Pendant ce temps, MaëllePrincesse a fait un boudin avec le surplus et s’est lancée dans la confection de tresses.

Tadammmm…

On a bordé les contours de la galette des rois avec cette tresse. Façon César ! Une galette d’empereur finalement.

Et voilà le résultat, après bien des galères et autres râleries.

La même, badigeonnée de jaune d’œuf pour la dorure.

25 minutes à 190° plus tard, j’avais l’odeur de ma galette des rois qui embaumait la maison. Et finalement, avec MaëllePrincesse, on ne la trouvait pas si pire.

Et vous ? Vous lui donnez quelle note ?

Personnellement, j’étais assez soulagée car je faisais ce gâteau pour une autre occasion que celle de l’épiphanie. La fête de mon mari. Celui-ci était parti faire un atelier de brasserie avec un ami, j’avais donc un temps limité pour lui préparer une surprise.

Fève surprise avec message :

ElouanPrinceCharmant et MaëllePrincesse ont géré la suite de la surprise. Mon fils a taillé une mini-carte où il a écrit “Bonne fête papa”.

Ma fille a découpé un morceau de plastique dans un sac.

Et à eux-deux, ils ont fabriqué cette mini-enveloppe.

Une fois le héros du jour arrivé, on a découpé la galette des rois et glissé discrètement la “fève” message dans sa part.

Il a bien rigolé en la trouvant et SiloëJolieFée lui a enjoint immédiatement de porter la couronne que je venais de réaliser (article à venir).

Mon article n’est pas fini mais puisqu’on est toujours sur le sujet galette des rois, si vous voulez lire un autre article de présentation (plus réussie) de galette en couronne, c’est ici :

Cacher un message secret dans une friandise :

Pendant que les enfants bricolaient leur fève surprise, je n’étais pas en reste. Comme mon amoureux est amateur de Nougatti, j’en ai ouvert un délicatement, sur le côté, en veillant à ne pas déchirer l’emballage.

D’abord, j’ai découpé dans un Flow un morceau de papier à la taille du chocolat au nougat.

Dessus, j’ai écrit un message plein de sens et de profondeur…

J’ai glissé le message, un peu comme Willy Wonka a dû placer ses tickets d’or dans ses tablettes…

Ni vu, ni connu…

Pour finir, j’ai refermé la friandise à l’aide de colle en bâton.

Et hop, c’est la magie ! Un Nougatti comme neuf mais avec une surprise dedans !

J’ai déposé mon petit exploit sur son ordi et attendu qu’il le trouve. Quand il l’a ouvert, il était épaté de mon tour de passe passe. Et puis il m’a dit : “je ne savais pas que c’était ma fête. On est déjà le 7 ?”…

Moi: “Heu… non, on est le 6 janvier”…

Bref, Ciloubidouille, la fille qui ne démérite pas en petites attentions mais qui est une grosse nullasse en dates à retenir. Je ne sais pas combien de fêtes j’ai souhaité un mauvais jour cette année ! Bref… Une super surprise, pour lui et pour moi ^^ !

On a fini la soirée comme on l’avait prévu : des hamburgers maisons pour fêter dignement la fête de zhom ! Et moi j’ai bouloté tous les nougattis qui restaient…

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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