Faire pousser un noyau d’avocat

Il y a des expériences dont le succès est corrélé au temps qui passe. Et dans notre société de consommation immédiate, j’essaye de faire comprendre à mes enfants que parfois, les résultats sont lents à obtenir, qu’il faut être patient. Savoir être présent mais également complètement passif. Pas si simple non ?

Quand mes grands, il y a des mois de cela, ont voulu conserver le noyau d’un avocat pour le faire pousser, je les ai prévu : “attention, ça risque de prendre beaucoup de temps“. Mais peu leur a chaut, ils ont apprécié suivre cette petite aventure et sont désormais très fiers d’avoir un avocatier à la maison.

Faire pousser un avocat à la maison est assez simple. On récupère le noyau au centre du fruit (du légume ? Parce qu’après tout, l’avocat est produit par un arbre fruitier, mais ne se consomme pas comme un fruit, donc on dit quoi ?).

On le lave puis on le laisse sécher trois jours environ. On peut retirer sa pellicule noire si elle se détache, ça aide. Une fois ce délai passé, on plante dedans trois cure-dents en triangle afin que le bulbe puisse tenir en équilibre au sommet d’un verre. Enfin, on remplit le verre d’eau jusqu’à ce que le noyau soit au 3/4 immergé.

Au bout d’une dizaine de jours, le noyau se fendille et laisse entrevoir une racine qui descend vers l’eau. Plus on attend, plus la racine s’allonge et se ramifie. On peut changer l’eau régulièrement, mais je ne sais pas si c’est très impactant sur le résultat de la ramification. Ça évite que ça macère déjà.

Quand la racine est assez longue, c’est le moment de rempoter. C’est-à-dire mettre en terre le noyau. Il faut savoir que l’avocatier est un arbuste qui produit beaucoup de racines. Il ne faut pas hésiter à le mettre dans un grand pot dès le départ, voire de le changer de pot régulièrement. On en a fait l’expérience de taille entre nos deux noyaux, celui qui avait le pot le plus petit s’est moins bien développé.
Pour la mise en pot, fastoche. Des billes d’argile au fond du pot, pour que le drainage de l’eau soit facile. Puis un peu de terreau/terre. Moi je prends un mélange tout fait.

On place le noyau mais on ne le recouvre pas totalement. Chais pas si c’est comme ça qu’il faut faire, mais c’est ainsi qu’on a procédé. Et on n’oublie pas d’arroser bien sûr. L’avocat demande souvent à boire. Autre info, sauf si vous habitez dans un pays où il fait super chaud toute l’année, le mieux est de le garder à l’intérieur de la maison.

Quelques dizaines de jours plus tard (presque un mois par ici), une tige se dresse fièrement… Déjà, les enfants sont heureux !

Z’avez vu, au sommet, on devine les premières feuilles prêtes à se déplier.

Deux mois plus tard, pas de doute possible, notre avocat a réellement poussé. Il est d’ailleurs temps de le remporter.

Voici donc nos deux noyaux devenus de jeunes arbustes plein de vigueur. Oh, ils ne donneront jamais d’avocats, mais leurs larges feuilles d’un très beau vert suffisent à notre bonheur.

Pour des gens comme nous qui n’ont pas du tout la main verte, on est assez contents de ce petit succès. En outre, il est amusant de constater, comme nous n’avons pas d’animaux domestiques à la maison, que les avocatiers font l’objet d’un intérêt similaire. Les enfants se battent pour les arroser, ils veulent les prendre dans leurs chambres à tout de rôle, etc… Je n’avais pas prévu ce deuxième effet kisskool, mais je ne m’en plains pas. C’est plutôt touchant.

Et vous, vous jardinez avec vos enfants ? Moi, ça m’a donné envie de me lancer dans une autre aventure avec mon n°3 qui s’ennuie un peu depuis que ses grands frère et sœur sont partis en colo. La suite dans un prochain article donc !

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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