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Premier bilan de la Renarde

Le bilan de ma situation professionnelle, c’est la chose que je fais le plus ces derniers temps. Je ne parle pas de rédiger cet article non, mais simplement de répondre à la question : “Alors, tu en es où ?“. J’ai un peu honte de l’avouer mais il se trouve que parfois cette interrogation me bassine. Sans doute parce que j’ai l’impression confuse de devoir rendre des comptes. A pôle emploi, à ma couveuse, à moi, aux amis, à la famille, aux gens qui me suivent via Internet et à ceux qui me croisent parfois au détour de mes ateliers ou de mes divers déplacements. Sans parler d’avoir la pression de donner de bons résultats. En gros, il faut que j’ai absolument quelque chose à raconter et en plus que ce quelque chose soit chouette.

Pourtant si je rédige cet article, si je réponds toujours gentiment à ceux qui me demandent des nouvelles, c’est parce je sais deux choses : les intentions sont bonnes (c’est primordial). Et puis parce que je ne raconte jamais cette histoire aux mêmes personnes. Si je me lassais de parler de ma vie aux gens qui s’y intéressent, ce serait triste. Bien plus que de ne savoir quoi leur dire.

Les bienfaits de se raconter

Alors je prends tout le positif. Après tout, c’est de l’intérêt. Cette question signifie : “Je pense à toi“, “Je me préoccupe de ce que tu fais“. C’est assez merveilleux finalement. J’ai conscience que c’est une chance avoir des amis impliqués, car j’ai croisé aussi des gens qui te lâchent dès que tu n’es plus à 100% sur eux.

Les gens ne sont pas contre moi

En gros, cet agacement raconte bien plus mon état d’esprit que celui de mon entourage. Parce qu’évidemment, je projette beaucoup, j’anticipe les pensées des autres, au lieu de me concentrer sur mon ressenti. J’ai l’impression que si mes réponses parlent de doutes, d’échec, de solitude, de questionnements personnels, les gens vont les juger et me trouver nulle.

Ce qui est fou, c’est que je SAIS que ce n’est que dans ma tête, que les gens sont bien plus bienveillants qu’on croit. C’est moi qui me diminue, pas les autres.

Alors je mets mon énergie, celle du moment, celle qui m’anime, à trouver les mots qui expliquent au mieux ma situation. J’essaye.

Et au fur et à mesure, ça m’aide de verbaliser mes réalisations et mes sentiments. C’est une sorte de bilan en continu, un questionnement perpétuel qui fait que je finis par savoir où j’en suis ^^ ! Mieux, souvent, en expliquant et en analysant ma situation à mes amis, je trouve des pistes, des idées qui m’aident. Et parfois, bien-sûr, les lumières viennent de l’extérieur.

Joli miroir

Le bienfait supplémentaire, c’est que j’ai changé d’état d”esprit face à ces questions. Maintenant, dès que on me demande de faire le point, je le prends comme un exercice positif. Une chance supplémentaire d’apprendre à parler de moi avec bienveillance, un exercice pour trouver tout le bon et d’habiter positivement le cheminement de ma vie. Je parle toujours de mes doutes, de mes échecs et de tous les écueils que je rencontre, si ils sont mon actualité, mais sans drama. C’est normal de croiser ces émotions-là. C’est normal d’être parfois inquiète, de se vouloir plus forte, plus efficace, plus ceci, plus cela…

Bref… Vous pouvez me poser la question sans souci :). Bon, et maintenant qu’on a dit ça, on le fait ce bilan ?

Entrepreneuriat chéri ?

Monter sa boite n’a jamais autant eu le vent en poupe. Qui ne connait pas une personne qui est en train de tenter l’aventure de entrepreneuriat ? Si tu ne rêves pas de lever des fonds pour ta start-up ou de lancer la super appli qui va renverser la planète, si tu n’as pas envie de de venir coach, sophrologue, consultant ou vendre tes créas sur Instagram, tu n’es pas du tout dans le coup. ^^

Moi, je n’ai jamais eu ce rêve. Et je ne suis pas encore convaincue des bienfaits de entrepreneuriat (très souvent = tu es liiiiiibre) (gros moui). Je vous explique pourquoi.

Un mauvais départ ?

A la fin de mon CDD, de retour chez Pôle Emploi, j’ai d’abord cherché un boulot de salariée. Je savais exactement ce que je voulais.

  • Une petite structure
  • Une société dont l’activité me parle
  • La possibilité de jouer de mes différentes compétences : marketing/communication/content manager/community manager
  • Une boîte réceptive à ma créativité
  • Une envie de bosser sur des médias différents comme la vidéo ou l’audio
  • Des collèges enthousiastes
  • Un salaire correct
  • Un travail pas trop loin de chez moi (94, Paris Sud-Est) ou en télétravail.
  • Plein temps ou mi temps accepté

Le canard à 5 pattes ? Peut-être, mais je n’arrive pas à croire qu’il soit impossible à dénicher des emplois de ce type. Il y a plein de gens qui bossent dans ce genre de structures, alors pourquoi pas moi ? Il parait qu’il faut demander ce qu’on veut à l’univers pour avoir une petite chance de l’obtenir. Je ne m’en prive pas :). D’ailleurs, si derrière votre écran, vous êtes la ou le chouette patron d’une boîte comme celle-ci, contactez-moi :). On verra ce qu’on peut faire ensemble.

Ne m’envoyez pas de petites annonces en revanche, je n’y crois plus. J’ai tellement répondu, en multipliant les formes, les approches, les styles de CV, de lettres de motivation. Pour zéro réponse à 95%. Je mise sur le réseau, sur des gens qui connaissent, qui recommandent. Ça ne marche pas tellement plus mais ça plait davantage à ma vision de la vie :). C’est un autre de mes bilans ;).

Je vous colle quelques-uns  de mes dessins pour alléger ce pavé ^^ !

L’auto bilan de compétences

A force de chercher partout sans trouver, je suis passée par la phase très classique du “je suis nulle” (bis repetita), “je ne vaux plus rien“. Mais au lieu de me morfondre, ça m’a fait réagir. Très rapidement, je me suis dit : “si tu crois que tu as moins de compétences, parce que tu as passé trois ans en Chine, fais le point. Vérifie où tu en es, ce que tu vaux, et remplume-toi au besoin“.

Et là, je me suis mise à dévorer les podcasts de marketing, les livres numériques bourrés de conseils, les vidéos ou les ebook de pontes du digital. J’ai même fait une formation en marketing digital. Résultat ? Non seulement, je me suis rendue compte que je n’avais pas perdu quoi que ce soit, mais qu’en plus, je me démerdais plutôt pas mal.

Point forts, points faibles

En gros, là où je panique, c’est dès qu’il faut parler le jargon numérique anglais ou dès qu’il faut utiliser des outils bourrés de stats qui ne servent pas à grand chose. Mais si je remets tout en marketing français simple, si je vire les données qui parasitent, ça va déjà beaucoup mieux.

Et là où je suis forte, c’est clairement dans ma créativité marketing. J’ai une bonne connaissance des réseaux sociaux, avec un recul (nécessaire) sur ce qu’on peut attendre d’eux. Je sais écrire pour le web autant que je sais écrire tout court, je sais créer du contenu sous des tas de formes différentes, soit en texte, photo, audio ou vidéo. On parle de content manager ;). Je peux animer une communauté, alimenter un espace digital, réfléchir à une stratégie selon des objectifs variés. Là c’est ma carte community manager. Je suis capable de faire un audit d’une présence sur Internet et apporter des pistes d’amélioration. Même si parfois, l’amélioration consiste à dire “stop, on arrête de tout faire n’importe comment, on diminue nos activités mais on les fait bien ! Quand on gérera cette étape, on pourra voir à en rajouter d’autres“. Mon petit côté responsable marketing plein de bon sens…

Le bilan là-dessus, c’est que je ne suis pas superwoman. Je ne suis pas parfaite ni ai envie de l’être. Mais je suis volontaire, j’ai une tête plutôt bien faite, j’ai pas mal d’heures de route en développement personnel et j’ai une grosse force de frappe si le projet m’emballe. En gros, je suis la personne qui ne sait pas tout faire mais qui est capable de retrousser ses manches pour trouver les bons outils, débroussailler le terrain, réfléchir à des stratégies et recommencer autrement si ça n’a pas fonctionné.

Reste à trouver une société qui me fera confiance :).

Mais pourquoi elle me parle de salariat la dame ?

Parce qu’elle réfléchit de manière globale. Plus le temps passe, plus je laisse les fenêtres de ma vie ouvertes. Je monte un projet entrepreneuriat, c’est vrai, et je m’investis dedans. Mais contrairement à des tas de personnes qui ne jurent que par le salariat ou entrepreneuriat, moi je suis beaucoup plus centrée sur l’intérêt de mon quotidien. Peu importe  la forme. Si en vous écrivant tout cela, je déniche un poste génial en salariat, je prends. Mes projets entrepreneuriat continueront mais à un autre rythme, et ça me va.

Si c’est cette activité de free-lance qui s’avère être mon chemin du bonheur personnel, alors je vais l’emprunter avec autant de joie :). Je ne suis pas sectaire, je vise tout ce qui est bon pour moi.

Le droit à l’errance

De quoi l’avenir est fait ?

Très simple, de toutes les graines que l’on plante. C’est un sujet qui revient très souvent en ce moment à la maison. J’ai deux trois ados qui se posent des questions sur leur avenir. L’aîné a de la chance : il sait ce qu’il aime. Il s’est donc orienté vers des études supérieures qui lui correspondent. Mais va-t-il faire ça toute sa vie ?  Le cas de MaëllePrincesse, qui est en première SI, est différent, elle n’a pas d’envies particulières, comme beaucoup de jeunes de son âge. Elle a cependant une autre forme de chance, elle est douée dans des tas de secteurs. Elle carbure autant aux sciences qu’au français par exemple. Mais ça la stresse cette histoire d’orientation, elle se dit qu’elle risque de faire des mauvais choix. Quant à ElouanPrinceCharmant, il réfléchit aussi car il a la possibilité de demander une place dans un prestigieux lycée parisien quand il rentrera au lycée (il est actuellement en 4ème). Mais il y a les copains, le trajet, le changement d’ambiance qui lui posent soucis.

Quand on parle de tout cela, je cherche à les rassurer. Je pense que l’impact des études n’est pas primordial. Et qu’on se tourne doucement vers un monde où les diplômes tels qu’ils sont actuellement auront moins de valeur qu’une expérience de vie ou une personnalité. Je leur donne l’exemple de leur vieille mère qui a fait des études littéraires avec une spécialisation édition, qui s’est tournée directement après vers la communication, jusqu’à ce qu’Internet naisse. J’ai fait un virage digital à chaque nouvelle invention : forum, blog, réseaux sociaux, smartphones, tablettes… Pour finir actuellement par vouloir vivre de mes talents manuels et créatifs ^^ ! Je ne sais pas quel bilan je peux tirer de ce parcours alors donner des conseils d’orientation ???

Avancer et ajuster

Du coup, je leur dis que tout ceci n’a pas tellement d’importance, que les mauvais choix ne sont que des bonnes décisions qui ont poussé à leur sauce. Que tout peut se contourner, se réinventer. Et qu’il faut surtout avoir de l’énergie et de l’envie d’une vie intentionnelle. Je leur affirme ma confiance en eux, en leur possibilité de TOUT faire, quitte à repartir de zéro. Souvent la condition est de bosser. Mais le travail n’est pas un gros mot :). C’est une affirmation de ses choix.

On dit que nos actions sont nos votes. Si j’achète du bio, je vote bio. Si je vais voir tel film, je vote pour cette forme de culture. Quand je ne change pas mon téléphone, je vote. Quand je mange des fraises en décembre, je vote, etc… Et bien quand je travaille pour mes projets, c’est pareil. Je vote pour moi, je me choisis. Je pourrais voter pour ma famille, mes enfants, mes amis toussa toussa.

L’avenir n’est fait que de nos choix mais ces choix peuvent toujours évoluer et être changés ! C’est tout l’art de vivre :).

Crise de la quarantaine ?

C’est de cela dont je parle quand j’écris “le droit à l’errance”. Souvent, j’ai la flemme d’expliquer pourquoi j’ai voulu monter ma boite, alors je dis que c’est la crise de la quarantaine, l’envie d’aller vers un job qui a plus de sens, vers une quête d’épanouissement, blablabla :). Il y a peut-être de cela, puisque j’ai 41 ans et que le sens de ma vie m’importe. Mais je ne trouve pas qu’il s’agisse d’une crise. On est loin de l’irruption volcanique, de la décision fofolle de tout plaquer. On serait plutôt dans la réflexion lente, avec des phases de doutes. Je sinue, je fais des détours car je n’ai pas de boussole, pas de ligne d’arrivée. Je tente des trucs, parfois je me goure. Mais surtout, je me sens vivre.

Quand je suis partie vivre en Chine trois ans, c’était un projet peut-être plus foufou que celui de monter une boite. Il impliquait le quotidien de toute ma famille, il me faisait perdre ma vie professionnelle. Niveau bilan, j’y ai perdu à plus d’un niveau et gagné à d’autres. J’ai dit oui et encore maintenant, je ne sais pas si je n’ai pas fait une grosse bêtise pour ma carrière. Mais comme je suis revenue avec une famille reboostée, des voyages plein les yeux, le sentiment d’avoir fait des rencontres qui ont impacté ma vie, mon cerveau positive ce bilan :).

Et au retour de cette expatriation, je me suis sentie comme à la fin d’un cycle scolaire, avec l’idée qu’il fallait que je réfléchisse à mon orientation. J’étais comme mes ados. Je me suis posée plein de questions.

 

Tenter ma chance

Quand j’ai vu que trouver le job de mes rêves était compliqué, j’ai suivi la petite voix qui sommeillait en moi. Je l’avais souvent entendue, et pour tout vous dire, c’est vous, mes lecteurs d’ici ou de là-bas, qui l’avez le plus murmurée… Et si j’essayais  de vivre de mon savoir-faire manuel ?

La première idée que j’ai eu, évidente, a été de me lancer en tant qu’animatrice d’ateliers créatifs. J’avais tellement expliqué mes bidouillages sur mon blog qu’il était naturel de proposer une version réelle de cet accompagnement.

Animatrice d’ateliers créatifs

Je n’avais pas tellement de référence. Pour moi, l’animatrice type était souvent salariée de grosses boîtes de loisirs genre Cultura, de structures municipales parascolaires ou une blogueuse influenceuse instagrameuse de folie invitée partout. Je n’ai jamais eu le syndrome de l’imposteur en matière de compétence. Je sais que je suis douée pour apprendre aux autres, j’avais très envie de partager des valeurs et de la réassurance. Puis bon, plus de 900 tutos sur ce blog sont là pour prouver que je suis plutôt manuelle :).

En revanche, monter un business, bosser seule, là… plus dur !

Vivre de mon blog

Très vite est venu la question du blog. Allais-je créer les ateliers de Ciloubidouille ? A cette époque, ça m’était impossible psychologiquement. Je n’avais pas envie de relier les deux. Je voulais une page blanche. Et je refusais de rajouter du commercial à mon blog, qui avait presque toujours été épargné par les partenariats et autres formes de publicité.

Création du compte des ateliers de la Renarde

J’ai donc créé les Ateliers de la Renarde. Et ça a super bien bien marché. Au bout de peu de temps, j’avais déjà 1500 abonnés sur Insta, tout le monde m’envoyait des visuels de renards, preuve que cette nouvelle identité a bien été acceptée. Je suis désormais ciloubidouille et une renarde :).

 

Bilan du lancement des ateliers de la renarde

J’ai testé pour vous les accompagnements

Avant de me lancer, j’ai cherché des structures pour m’accompagner. Via Pôle Emploi dans un premier temps qui propose des aides pour monter sa boite (en plus de ton conseiller classique). J’ai trouvé ça cool et plein de pistes. Ça m’a mis le pied à l’étriller, mais au final, j’ai trouvé ça trop impersonnel, trop générique. C’est difficile de réfléchir à son projet quand tu es entourée à chaque séance de futurs maçons, sophrologues, coachs, cuisiniers, guides touristiques, gérantes de crèches, masseurs… Les tours de table prennent des tournure d’auberge espagnole, sans parler du fait que je devais à chaque fois expliquer ce qu’est une animatrice d’ateliers créatifs… (soupir). J’ai ressenti le besoin d’être mieux entourée/comprise et je me suis tournée vers une couveuse. J’ai envoyé mon dossier qui a été accepté.

Qu’est-ce qu’une couveuse ?

Si tu tapes couveuse ou incubateur sur Internet, tu vas vite te prendre pour un agriculteur ^^ ! On te propose des machines pour faire grandir les poussins en batterie industrielle… Je comprends néanmoins pourquoi les fondateurs de ce genre de structures ont choisi cette analogie.

Une couveuse est une société qui accueille les porteurs de projets, comme on nous appelle, pour leur permettre de débuter leur activité et la tester grandeur nature. On y aide les bébés entreprises à grandir (et j’espère dans de meilleure condition que les vrais poussins). La couveuse héberge administrativement et parfois juridiquement les futurs entrepreneurs (pas besoin de s’immatriculer). Elle gère leurs factures, elle leur propose des formations sur les statuts, la compta, la communication, l’identité, la clarification du projet…

On a une personne référente qu’on voit tous les mois pour nous aider à avancer. La durée d’un cycle est de 4 mois, renouvelable une fois. On paye une somme forfaitaire pour entrer (120€ par cycle dans mon cas) et on s’engage à rétrocéder 10% du montant de ses factures. A la fin, tout l’argent qu’on a gagné est transformé en feuille de paie. Donc, en gros, si tu as gagné 1000€, la couveuse en prend 100 puis fait la fiche en comptant les charges patronales diverses… à la fin, il te reste une paie d’environ 500€ à la grosse, que tu déclares à Pôle Emploi. Ça décale d’autant le paiement de tes allocations chômage. Est-ce que je suis claire ?

Bilan de la couveuse :

J’ai trouvé ça mieux, plus adapté. Néanmoins, rien d’idéal non plus. J’avais fantasmé un référent plus engagé, qui pense à moi même quand je n’étais pas en rendez-vous et qui m’envoie un mail pour me dire : “je suis tombé sur ce truc qui peut t’intéresser”, “j’ai parlé de toi à machin”… Bref, je me disais que je pourrais profiter davantage d’un suivi personnalisé, d’un gros réseau et d’un enthousiaste pour mon projet.

J’ai eu une fille qui a bien perçu mon autonomie. A tous les rendez-vous, je lui disais mes avancements, et je pense que j’en faisais plus que la plupart des gens qu’elle croisait. Elle n’a pas dû sentir mon besoin de sa présence et ne m’a pas été d’une grande aide. Après, c’est aussi sans doute de ma faute. J’avais à cœur de lui montrer mon cheminement. J’aurais peut-être pu lui demander plus d’aide ?

Mais à la fin, je suis quand même contente, parce que ces structures ont aidé au sérieux de ma démarche, m’ont encadrée même à l’insu de leur plein gré. Je ne faisais pas rien dans mon coin. J’étais dans une couveuse et je travaillais sur ce que je voulais faire de ma vie.

Lancement des ateliers

En octobre 2018, j’ai donc ouvert officiellement les ateliers de la Renarde. Auparavant j’avais fabriqué mon site Internet, monté mes réseaux, rameuté ma communauté. Bien-sûr, j’avais fait des études de marché, de concurrence, j’ai lancé un immense sondage sur les loisirs créatifs  sur lequel j’ai passé des heures d’analyse (merci encore de vos réponses). J’ai dessiné des tas de renards pour finalement trouver ma charte graphique. Bref, un travail de fond de pré-lancement. Un bilan avant le début des opérations.

Puis j’ai mis en ligne des propositions d’ateliers. Je me souviens de ce moment, mi-stressant, mi-jubilatoire. Je voulais faire des offres un peu rares. Des nanas qui proposaient d’apprendre le tricot, le crochet, la punch-needle ou la broderie, on en trouvait partout. Moi je voulais vraiment permettre du bricolage, j’avais envie de papier, de carton, de béton… même de bullet journal !

Je vous montre quelques extraits.

Les lieux :

J’ai mis du temps à me décider. Chez moi, pas chez moi ? Faire entrer des gens dans ma bulle ou non, vaste débat interne. Et puis, je n’habite pas Paris intra-muros, même si je suis en banlieue proche. Ce n’est pas forcément vendeur pour mes p’tits élèves :).

J’ai fini par accepter, plus par nécessité que conviction. Si je ne faisais pas ça, l’organisation devenait bien trop compliquée pour un début. Alors je me suis dit l’inverse. On commence chez moi et si un jour ça décolle, il sera toujours temps de trouver d’autres lieux. Pis j’ai de la place, le cadre est sympa, tout mon matos est à disposition… Pas si mal comme formule non ?

 

Bilan des changements pour la renarde :

Nous sommes désormais en mars et j’ai beaucoup appris de ces derniers mois.

Ma première réflexion est que j’adoooooooooooooore animer des ateliers. Ce me procure une réelle joie. Je me sens bien auprès des adultes qui n’osent pas se lancer, ceux qui ont 10 idées à la seconde, les enfants un peu timide qui finissent à quatre pattes en train de coller tout ce qu’ils peuvent, ceux qui s’appliquent parce qu’ils pensent qu’il ne faut pas déborder… Je discute avec tout ce petit monde, j’encourage, je dédramatise, j’explique, j’aide, je félicite… A la fin, je finis souvent épatée de leurs productions.

La seconde réflexion c’est qu’il va m’être difficile d’en vivre rapidement. Je me suis rendue compte de cela dès décembre. Ça a amené d’autres décisions à prendre. D’ailleurs, c’est peut-être ça être à son compte : passer son temps à faire des bilans. ^^

Premier ajustement : on se recentre

Je retourne sur Ciloubidouille. Gérer deux sites web, deux communautés, c’est chronophage et pas très rentable. Par conséquent, je ne fais rien de bien des deux côtés. Alors zhou, je rapatrie mes activités sur Ciloubidouille. Certes, je ne voulais pas mêler le business à mon blog, mais tant pis. A moi de me débrouiller de le faire intelligemment. A vous de comprendre que ma vie change et que j’évolue :). On va s’en sortir non ?

Que vais-je faire de mon site de la renarde ? Pour le moment, je le garde. Je pense en faire une vitrine pour les pros qui auraient besoin d’ateliers pour leurs équipes.

Deuxième ajustement : ateliers à la carte

Je garde les ateliers mais autrement. J’en propose moins. Un par mois je pense. Juste pour mon plaisir.

Inversement, j’ai constaté que vous preniez davantage l’initiative de me contacter pour organiser des ateliers entre amis ou avec vos enfants. Je reçois des mails hyper gentils dans ce sens. Alors je vais régulièrement vous le suggérer. N’hésitez pas. Si vous avez envie d’organiser un atelier avec moi, envoyez-moi un mail. Les tarifs sont simples : 40€ par personne pour un atelier de 2h chez moi. Je peux me déplacer aussi mais ça dépend du lieu et du nombre de personnes :).

Si vous avez envie de bricoler entre midi et deux, sur la pause repas, je peux aussi vous rejoindre sur votre lieu de travail, idem à condition qu’il y ait suffisamment de monde :). Ça marche aussi si vous avez l’âme anglaise et que vous voulez faire un break créatif avant de rentrer chez vous ;).

Il y a toujours aussi la possibilité d’offrir des ateliers en cadeau à ceux que vous aimez.

Un truc que j’adorerai faire, c’est un atelier enterrement vie de jeune fille. Si c’est dans les tiroirs de quelqu’un parmi vous, contactez-moi et je vous proposerai une ou deux formules sympa.

 

Troisième ajustement : atelier pour les pros

J’ai fait des ateliers pour des sociétés et ça s’est super bien passé. C’est rigolo de voir des gens qui se côtoient pour le travail devenir des apprentis bidouilleurs, se parler différemment, rire ensemble…

Alors si vous avez envie d’organiser des ateliers créatifs avec vos équipes, proposer des activités manuelles à votre CE ou vos RH, n’hésitez pas :). Contactez-moi et je vous ferai des propositions.

 

Ajustement sur Ciloubidouille

J’ai longtemps refusé les billets sponsos et autres offres de partenariat, sans même les regarder. Maintenant, je vais les prendre en compte et réfléchir si l’équilibre se fait entre mes valeurs, mes besoins financiers et le respect que j’ai pour mes lecteurs.

Il est hors de question de vendre mon âme ou de vous prendre pour des cons. Mais je cherche désormais des sources de revenus. Monétiser mon blog va faire partie des prochaines pistes et réflexions. Je vous tiens au jus :).

 

Nouvelle idée : création de box créatives

En plus des ateliers, je vais désormais proposer des box. Là, on est clairement dans un bilan qui a mis du temps à maturer ^^ !

Kesako ?

Les box c’est le nom qu’on donne maintenant depuis quelques années aux colis thématiques qu’on reçoit si on s’abonne ou si on achète juste un coffret. Il existe des box pour un peu tout : le thé, le vin, la cosmétique, les snacks, les animaux, le jardinage…

Dans mon cas, ma box sera un kit de matériel créatif. Je vous proposerai un tuto, comme d’habitude, sur mon blog. Et à la fin de l’article, si vous le souhaitez, vous pourrez acheter le kit proposant tout le matériel pour réaliser la création du jour chez vous.

C’est pour qui ?

Si vous êtes comme moi, hyper créatif, qu’il vous suffit de regarder un image pour avoir 10000 idées de comment passer à l’action, cette box n’est pas pour vous. Comme on dit dans le marketing, vous n’êtes pas la cible. ^^

Non, ce projet est plutôt destiné à satisfaire deux types de personnes :

  • ceux qui ont envie de se lancer et qui en 1 clic vont recevoir tout le matériel pour passer à l’action. Pas besoin de se taper 15 boutiques. Il suffit juste d’ouvrir le kit et de s’installer pour bricoler.
  • ceux qui aiment faire plaisir et qui vont offrir cette box à des amis, à leurs enfants, etc.

Pis ceux qui ont envie de me soutenir, de voter pour moi ^^ !

Mes objectifs :

En créant ce service, je cherche à répondre à tous ceux qui me disent : “maiiiiiis pourquoi tu es trop loin ?“. Bah parce que je ne peux pas vivre partout ^^ ! Dorénavant, il existera ces kits pour reproduire certains de mes tutos. Pas tous.

De plus, je souhaite garder l’esprit de partage de mon blog tout en limitant l’empreinte écologique. Je ne vais pas faire payer mes tutos, ils resteront en libre accès comme d’habitude. Je ne vais pas non plus imprimer des pas à pas ou fabriquer des box personnalisées. Non. Vous recevrez tout le matériel nécessaire dans un emballage le plus simple possible, sans sachet plastique ni trucs inutiles. Je vais tâcher de garder tout cela joli hein, mais sans suremballage.

Je vais commencer petit. Une dizaine d’exemplaires par kit je suppose. Et en fonction de vos réactions, j’ajusterai. Soit j’augmenterai les quantités. Soit je rangerai cette idée dans le tiroir des “bonnes idées mais mon public n’était pas prêt” ^^ !

 

Et le roman ?

J’en ai parlé sur Intagram, alors puisque je ne suis pas à quelques kilomètres près pour ce bilan à rallonge, je fais le point aussi ici.

Ça peut se résumer à “j’avance”.
Et même que je peux rajouter que ça me donne aussi beaucoup de plaisir.

Je referai un point plus sérieux à ce sujet dans 4 mois je pense.

 

**********

 

Voilà pour la tartine. Si vous m’avez lue jusqu’au bout, glissez le mot BILAN dans votre commentaire ^^ !

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.
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Voir les commentaires

  • Bilan(s) très intéressant(s). J'admire l'entrepreunariat, sans que ça me fasse rêver pour moi, mais le fait d'aller au bout des choses, d'oser, c'est une vraie force. J'aime beaucoup l'idée de la box créative et je te souhaite d'avoir un public réceptif !

  • Super bilan.

    J’adore l’idée des box car je suis trop loin de chez toi pour faire des ateliers et les « autres box » je n´adhere pas car c’est obligatoirement un abonnement à plusieurs là c’est à la carte le top ?

  • j'ai lu tout ton bilan, je suis sûre qu'il pourrait être précieux pour toutes celles qui ont des envies similaires mais vagues (suivez mon regard sur IG !) ... de mon côté, j'ai bcp apprécié le passage sur les choix d'un lycéen et dans la vie en général : je suis prof principale en Tle et c'est vraiment un gros boulot de coaching perso (que j'adore !!!), bien plus humain que le simple fait d'apporter de l'info et des dates de forums ! Ton éclairage me parle bien, je le garde dans un coin !
    Et sinon, à titre perso, l'entrepreunariat c'est vraiment pas pour moi ; mon cher et tendre arrive au bout de 10 ans de direction de sa propre start up et ça l'a clairement mis sur les genoux (pause forcée pour qq mois ... avant de rattaquer car quand on est patron/son propre patron, on peut pas se défiler ...), pas question d'être 2 à vivre à ce rythme de fou (et c'est vite calculé ; entre gagner 3 clopinettes pour mes créations en bossant comme une dingue jusqu'à risquer d'y perdre l'enthousiasme, ou continuer mon job que j'adore aussi, avec une paye honnête même si peu de perspectives d'évolution ... je reste prof !!)
    bref, plein de réussite à toi et tes projets, et merci pour tes partages variés !

    • Je comprends très bien ce choix. Je me laisse encore un peu de temps pour tenter l'aventure :). Et ensuite, ben... on verra !
      Merci aussi pour tes mots sur les miens. Pas facile d'être parents quand ils grandissent je trouve :).

  • bilan ;-) oui j'ai été jusqu'au bout je me retrouve beaucoup dans ce bilan...j'ai pendant 3 ans été aussi animatrice loisirs créatifs( avec les enfants plutôt) j'ai créé des faire parts, relooké des meubles bref j'ai adoré ...puis arrêté au bout de 3 ans et la depuis 3 ans je suis repartis sur une autre route mais aussi dans entrepreneuriat et revenue plus a mon premier métier...mais j'ai pris plaisir , j'en prends encore et c'est bien la l'essentiel...l'aspect financier rentre en compte mais pour le coup cumuler plusieurs choses c'est aussi juste possible! j'ai les mêmes questions avec mes 2 grandes ados ( toutes les 2 en terminale) une qui ne sait pas trop ce qu'elle veut faire (en tout cas rien qui ne lui parle pour toute sa vie ;-)), une qui a toujours su mais avec de gros soucis de santé doit renoncer et du coup trouver un plan b (enfin on en est plutôt au plan j ou k depuis le temps qu'elle doit en changer mais bon...) en tout cas je pense tenir a peu prêt le même discours que toi...même si souvent décalé des autres...et elles ont l'exemple de leurs parents qui ont eu plusieurs vie pro et pour qui tout va bien...
    bref aussi un peu la même sensation quand on me dit ''et ton boulot tu en es ou?" mais comme tu dis les intentions sont bonnes....

    bref plein de bonnes choses pour la suite ce dont je ne doute pas...j'ai lu une phrase il y a peu ''je ne sais pas ou je vais mais je suis sur MON chemin..."

    • Etre sur son chemin... c'est le plus important. Courage à toi pour ton ado avec des soucis de santé. C'est parfois un peu la double peine. Mais ça peut aussi être sa plus belle force.

      • merci, oui je le pense aussi qu'elle est d'une force extraordinaire, ses soucis sont pour la vie alors je souhaite juste qu'elle se sente alignée avec elle même et je suis persuadée qu'elle y arrivera :-)

  • alors là c'était long mais je suis allée au bout de ton bilan. C'est jamais simple la remise en question bah j'ai l'impression que tu le fais bien et que tu te remets en question en permanence et que tu réajustes ton tir et franchement je trouve que c'est chouette. J'aime beaucoup l'idée du kit même si pour moi je ne l'utiliserai pas forcément j'arrive toujours à bidouiller quelque chose par contre c'est une bonne idée de cadeaux.

  • Merci de nous livrer ton bilan ici et de te livrer !
    Je suis une fan, j’habite loin, mais tes tutos tes idées me permettent aussi de me lancer dans des bidouilles avec mes enfants et qu’est-ce qu’ on est fiers!
    Toi aussi tu peux être fière de ton chemin!

  • ahahah sacré bilan ! bien dynamique ! je croirais presque un projet d'avenir ;-)
    c'est le côté passionnant (et éreintant) des incertitudes et de la nouveauté, cela nous amène à faire des choix et chaque ficelle tirée nous en présente une nouvelle, et l'invitation à se situer encore davantage. la vie en tranches de vie. merci pour le partage de la réflexion ;-)

  • Quel bilan ! C'est pas évident de trouver sa voie. Enfin... J espère que tu trouveras ce qui te permettra de vivre et surtout de t épanouir !
    Bonne chance
    Ps : t écris super bien ;-)

  • BILAN !

    Pour tes enfants je suis tout à fait d'accord question orientation. Rien n'est figé et heureusement ! Imagine qu'on doive tous savoir ce qu'on veut à 18 balais ! Un copain de mon fils a fait une STMG et est maintenant en médecine ... Il était tout simplement pas prêt quand le système le lui demandait. Du coup il a mis un peu plus de temps pour y être !

    Pour ta carrière, j'espère que tu t'épanouieras quoique tu fasses.
    Pour ce qui est du blog, je te fais totalement confiance. Je n'ai aucun doute que tu trouveras le bon équilibre entre le blog actuel et la niou version.

    Bravo encore pour cet article. Tu 'as pas seulement un don pour une écriture sympa mais aussi pour te livrer juste ce qu'il faut.

    Bonne journée !!!

  • Bilan lu avec grand intérêt:-)
    .J'y ai suivi tes réflexions et l'image qui me vient à la fin de cette lecture, c'est un chemin qui prend des virages, qui fait parfois du sur-place mais qui avance tellement !
    Quel parcours, quelle force d'analyse, quelle énergie ! Bravo pour cette écrit qui porte et donne des ailes... J 'aime retrouver dans tes mots des ressentis similaires.
    Belle route à toi, tu vas aller loin ?

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