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Que faire en Guadeloupe ?

Que faire en Guadeloupe, deuxième partie de mon article sur le sujet. Nous avons continué notre visite des iles de la Guadeloupe, en écoutant le guide, en posant plein de questions (surtout Marjoliemaman ^^) en papotant à l’arrière du mini-bus (surtout moi), en se racontant nos vies de blogueuses (tout le monde) et en prenant plein de photos pour mieux vous raconter ensuite !

Je vous l’avais dit, on parle de la Guadeloupe, mais on devrait dire “les îles de la Guadeloupe”. Nous avons passé d’ailleurs une journée entière sur d’une entre elles, le grand ilet sauvage des Saintes.

Une journée aux Saintes

L’origine du nom

C’est encore tonton Christobal qui a découvert cette île, le 4 novembre 1493 et comme la Toussaint venait d’avoir lieu, Colomb décide de baptiser l’îlet Los Santos.  Avant cette décision unilatérale, ce dernier portait le nom donné par les indiens Arawaks : Caaroucaëra. D’où le Karukera, l’autre appellation des îles de la Guadeloupe, chanté par Laurent Voulzy dans le titre célébrissime Belle-Ile-en-mer.

Karukera, Calédonie, Ouessant
Vierges des mers toutes seules tout l’ temps
Vous c’est l’océan qui vous sépare
Et vous laisse à part
Oh oh…

Ne me remerciez pas pour la chanson dans la tête ^^ !

Un peu d’histoire

Ce coin de terre volcanique de 13km² devient possession espagnole donc, puis se retrouve anglais un peu plus tard. En 1648, les français annexent l’île et à partir de là, de nombreuses guerres auront lieu entre les français et les anglais pour pouvoir faire pipi autour du lopin.

Quand je dis nombreuses, c’est vraiment nombreuses, à coup de canon, de bateaux qui coulent et d’esclaves qui meurent sans que personne ne sourcille. Et ça dure 2 siècles. Et quand on sait qu’il n’y a pas de minéraux précieux, que l’agriculture y est très difficile car le sol est inhospitalier, on se demande bien pour quoi ils se battent aussi durement pour ce terrain. On me souffle à l’oreille que l’honneur mal placé pourrait être responsable…

 

Truc foufou

Le truc un peu hallucinant que j’ai lu sur Wikipédia, c’est ça :

Par ratification du Traité de Paris, le , le Royaume-Uni accepte de restituer la Guadeloupe à la France. Le roi Charles XIV Jean de Suède rétrocède la Guadeloupe à la France et gagne en échange la reconnaissance de l’Union de la Suède et la Norvège et le paiement à la maison royale suédoise de 24 millions de francs en dédommagement, connu sous le nom de « Fonds de la Guadeloupe » (la dernière traite a été honorée en 1983)

Pardon ???? On a fini de “payer” la Guadeloupe en 1983 ???

Je vous mets des jolies photos à la place de tous les jurons qui me viennent à l’esprit ! Ce monde est fou.

Une traversée en bateau

Pour débarquer aux Saintes, pas le choix, faut prendre le bateau. Et moi qui suis malade en piscine, c’est un peu la joie dans mon cœur.

Nous sommes parties de Trois Rivières parce que c’est la ligne la plus droite (courte) pour s’y rendre. La mer est souvent houleuse mais par chance, ça a été pendant notre traversée.
Quand tu vois grandir ces montagnes, parfois tu as l’impression que tu vas entrer sur l’île de Jurassic Park.

A la découverte de l’île des Saintes

Les Saintes, selon notre guide, c’est l’endroit où tu vas pour te ressourcer, pour t’éloigner un peu de la ville et de la société. Le coin est resté plus sauvage qu’ailleurs.
Alors tu ne te dis pas exactement cela quand tu débarques, puisque tu poses le pied en ville, mais rapidement tu comprends ce qu’il veut dire. Ici il y a peu de voitures, la vie semble plus calme, plus sereine.

C’est coloré, plutôt soigné. Un peu comme si tout le monde était en vacances et soignait sa villégiature.

Une ville au bord de la mer

J’adore ces villes où tu peux voir la mer à chaque coin de rue. Tu n’y penses pas et hop, tu tournes la tête et la voilà.

Une sorte de cache-cache avec le bleu.

Et ce n’est pas parce que tu prends de la hauteur que tu la vois plus parfois…

Maisons créoles

Dans l’artisanat créole, je demande la maison.
La carte est un peu truquée car beaucoup des vieilles cases créoles des Saintes ont été détruites par les cyclones des dernières décennies. Mais les constructions récentes se tournent volontiers vers les traditions architecturales.

De la couleur en pagaille

Je commence par cette donnée, parce que c’est la plus éclatante quand on circule dans le village des Saintes. Elles sont rares les maisons sans touche colorée.

Tout le monde joue le jeu, même les commerces. A la base, seules les maisons des pêcheurs de Guadeloupe étaient colorées. Ils utilisaient les surplus de peinture qu’ils avaient investi pour retaper leurs barques.

 

 

Du bois partout

Cet élément de construction prédomine et il est assez logique. C’est un très bon isolant thermique et acoustique, 12 fois plus que le ciment et 3250 plus que l’acier, ai-je lu. Les sensations de froid ou d’humidité sont limitées.

De plus, le bois ne répond pas si mal aux normes anticycloniques et parasismiques, dont la région pâtit. Certes, les séismes sont moins fréquents que les cyclones, mais n’oublions pas que la Guadeloupe est un archipel volcanique… Le bois supporte un niveau élevé de vibrations et de chocs. En gros, c’est assez solide pour supporter la contrainte d’une maison et assez souple pour bouger quand la Terre se fâche.

Une architecture bien pensée

Dans ces maisons comme ailleurs, rien n’est laissé au hasard. L’orientation dans la direction du soleil levant garde la maison ensoleillée, un toit à 4 versants permet à l’air de mieux circuler et limite les secousses, les auvent protègent du soleil autant que de la pluie tropicale, les fenêtres ne sont pas vitrées dans les baies et on plébiscite les jalousies qui protègent des intempéries.

Quant aux architectures, elles favorisent la circulation de l’air pour apporter un rafraichissement naturel maximal. Ici, on construit bioclimatique depuis longtemps…

Bref, j’ai bien aimé déambuler dans la ville et prendre des photos de ce qui me faisait de l’œil.

 

Fort Napoléon, pour prévenir les attaques anglaises

A gauche de la ville des Saintes, en haut du morne Mire, trône le Fort Napoléon, autrefois le Fort Louis. Nous sommes allées le visiter et je n’ai pas regretté. Alors que bon, je plaide coupable, souvent les musées historiques me bassinent.

Ce gros bloc pas très joli n’a jamais servi de forteresse car il a été totalement détruit. Ce qu’on voit est la version “neuve” de 1867 et on l’a surtout utilisé comme centre d’internement. Youyou…

Il est classé monument historique depuis 1997. Mieux, une association l’a repris en main et en fait désormais le fleuron du circuit écotourisme des Saintes.

Un jardin botanique

Cette association est à l’origine de la création d’un jardin exotique et d’un musée. Bien leur en a pris car cette transformation est une réussite.

Le jardin botanique est dédié aux plantes grasses et aux succulentes.

 

On y trouve ce cactus Tête à l’anglais, qui ne pousse qu’ici (et aux Bahamas) et qui est en voie d’extinction. Comme d’habitude, la principale menace est l’homme qui le prélève de son environnement naturel.

Bref, les membres de l’association font bien leur boulot.

Partout des Iguanes. Faut chercher dans les feuillages, l’animal n’est pas toujours facile à repérer malgré sa taille, mais ils sont clairement chez eux. D’ailleurs, il y a un iguane représenté sur la blason des Saintes.

 

Musée de l’Histoire et des traditions locales

A l’intérieur du fort, on peut visiter le musée et bénéficier d’une visite guidée. J’adore les visites guidées, elles devraient être obligatoires tout le temps ^^ ! En plus, dans ce cas, la nana qui nous débitait son petit baratin était captivante.

Batailles navales

Alors le gros du musée raconte les incroyables combats qui se faisaient sur la mer, avec les boulettes des uns, les victoires des autres, les désastres et pertes de tout le monde…

Je ne vais pas tout refaire la visite, surtout que je n’ai pas retenu grand chose. Je reste avec la sensation d’un monde dur, hasardeux et bien trop fier. Passionnant aussi, il faut le dire.

On nous a présenté le Salako, chapeau traditionnel des Saintes, originaire d’Indochine et fabriqué en bambou par les artisans de l’île.

Et puis, j’ai vu des trucs qui vivent habituellement dans l’eau. Bon, la tête du truc, ça contribue au fait que j’ai vite les chocottes dès que je suis dans un plan d’eau… Même si, je lui trouve aussi un air de Falkor, le dragon de l’Histoire sans fin.

Celui de gauche a l’air de bien se marrer. Et celui de droite est la version aquatique du squatteur !

Vue sur les Saintes

L’autre avantage d’aller trainer ses guêtres en haut du fort Napoléon, c’est la vue magnifique sur la baie.

Par beau temps, on peut aussi observer la Guadeloupe, la Dominique et Marie-Galante.

Arrêts intempestifs

Mon amoureux est habitué. Souvent je lui demande de stopper la voiture pour prendre des photos. Je crois que le guide a dû comprendre la différence entre les touristes et les blogueuses, parce qu’on l’a souvent fait suer pour faire des pauses photos.

Je ne sais plus du tout où de quels coins des Saintes venaient ces clichés, mais on s’en fout hein…

Pause déjeuner

Nous avons été invitées à manger à l’hôtel Kanaoa et à cette évocation, j’ai des envies d’acras qui montent…

Et puisqu’on parle nourriture, il ne faut pas que j’oublie de vous parler de la spécialité du coin : les tourments d’amour.
C’est une sorte de petite tarte remplie de confiture à la noix de coco et recouverte de génoise. J’ai goûté et c’est très bon.

Pas de photos hélas…

La terrasse du Kanaoa est très chouette. Au bout du ponton, on se croirait au cœur de la mer, au milieu de l’archipel.

Et le coin pelouse offre une belle vue aussi…

Promenade

On a rapatrié les Saintes à pied, en longeant la côte. C’était génial. J’adore marcher et je ne suis jamais aussi heureuse que quand je prends mon temps pour avancer.

Les habitants des Saintes sont essentiellement des pêcheurs. Ils ont une embarcation de pêche, la Saintoise, dont la forme est réputée pour sa manœuvrabilité et sa fiabilité. Ce bateau traditionnel est toujours utilisé actuellement. Des régates sont même organisées tous les ans pour faire le tour de la Guadeloupe.

 

Dans le bateau pour rejoindre les îles principales de la Guadeloupe, j’ai été hypnotisée par le balai de cette frégate, cet oiseau marin si fin, aux longues ailes noires. Enfin, je crois que c’est une frégate disons. C’était magique de la voir danser avec le vent.

Cassaves

Avant de rentrer, nous avons fait un arrête à une kassaverie, soit l’endroit où fabrique des cassaves. Je n’avais jamais entendu parler de cette spécialité antillaise. Il s’agit d’une galette de manioc qui peut se manger en sucré ou en salé. Là, c’est une cassave à la confiture de coco.

Point culture musicale : le groupe de zouk Kassav tire son nom de cette galette.

Le manioc vient du Pérou si j’en crois Wikipédia. Et les indiens d’avant Christophe Colomb devaient suffisamment voyager pour rapporter cette racine jusqu’aux Antilles. Les espagnols n’ont pas trouvé ça terrible, alors ils ont décidé que ce serait de la nourriture pour les esclaves. #gastronomes

Et là encore, puisqu’on parle de truc bien bon, je ne vous présente pas la canne à sucre hein… J’aime tellement ça !!

 

Pourquoi des temples hindoues partout ?

Ah, puisqu’on est au stade de sortir les potins cultures, je vais répondre à une question que vous ne vous posez pas…

On croise beaucoup de temples hindoue et on peut se demander pourquoi, dans une population largement catholique. En fait, ça date de la fin de l’esclavage. La France, pour satisfaire les pauvres planteurs qui n’avaient plus de main d’œuvre gratos, passe un accord avec la Grande Bretagne qui lui envoie des “coolies”. S’en suit un mouvement de migration indienne jusqu’aux Antilles. En Inde, des rabatteurs se chargent de faire miroiter la promesse d’une seconde vie à de pauvres hindoues qui, s’ils ne sont pas morts au termes des 4 mois que dure la traversée, ne trouveront que vie misérable et statut flou… On parle de surmortalité. Ces pauvres hères décèdent en masse de mauvais traitements et de maladies.

Les descendants de ces indiens ont gardé leurs cultures et leurs croyances.

Hôtel La créole

Le soir, on s’installe deux nuits à l’hôtel 4 étoiles La créole.

J’en profite pour répondre à cette angoissante question que j’avais posée avant de partir : où acheter un bon maillot de bain ? J’ai bien noté vos réponses, fait le tri et… j’ai acheté le mien chez le diable (Amazon) parce qu’il me livrait le lendemain… Sorry. Zéro choix en plus.

Alors l’hôtel, c’est super chicos hein.

Mais ce que j’ai préféré et que je n’ai pas trop osé prendre en jolies photos à causes des employés, ce sont les dessins au mur !  Mes clichés ne leur rendent pas hommage, mais ils étaient vraiment beaux.

Au petit matin, le chemin pour se rendre au restaurant est sympa non ?

Cet arbre nous a fait rigoler avec Caroline de Voyage Family. On aurait dit un arbre des 4 saisons à lui tout seul.   

Mémorial ACTe

Après un super petit dej, nous nous sommes rendus à Pointe-à-Pitre pour visiter le Mémorial ACTe, qui est le Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la Traite et de l’Esclavage. C’est interdit de prendre des photos dedans. D’ailleurs, ils te demandent de déposer TOUTES tes affaires dans un casier avant d’entrer.

Je ne pige pas pourquoi certains établissements font ça mais bon… Dura lex sed lex.

Le projet a débuté sous Chirac, a été abandonné sous Sarkozy (opposé à l’idée de repentance) et a été finalisé et inauguré en 2015 sous Hollande.

L’architecture du bâtiment est plutôt chouette et m’a fait penser à cette du Mucem à Marseille. Sur Wikipédia, voilà ce que racontent les architectes à propos de leur projet :

L’architecture du bâtiment repose sur le concept de racines d’argent sur une boîte noire : les racines d’argent qui surmontent le bâtiment représentent les millions d’âmes disparues accrochée à une boite noire. Ces racines font référence à celles du figuier maudit, qui prospère en enserrant des ruines, les protégeant ainsi de l’anéantissement. […] Ces racines invoquent donc la quête des origines et suggèrent ainsi un élan, une croissance, un mouvement pour rayonner sur le monde. En protégeant la boîte noire, elles sont la garante de la mémoire. La boîte noire abrite l’exposition permanente et […] la façade noire quartzée de cette boite est un hommage aux victimes de la traite et de l’esclavage, la constellation quartzée représentant les millions d’âmes disparues.

La visite était particulière. Je crois que j’ai manqué de liant malgré plein plein plein de choses qui m’ont passionnées. Les tableaux s’enchainaient sans que je ne pige la logique de l’histoire.

Je l’ai pas vu l’expo temporaire mais elle m’aurait bien tentée.

 

Marché de Pointe-à-Pitre

Puisqu’on était à la ville, nous en avons profité pour faire le marché Saint Antoine. Il a lieu tous les matins du lundi au samedi.

Dedans… Bah… Des trucs pour les touristes. C’est l’impression que ça me donne.

Après, il y a des locaux qui viennent y faire leurs courses aussi. Alors je ne sais pas trop quoi en penser.

On marchande difficilement les prix et tout le monde n’est pas super aimable. Mais tu te fais appeler Doudou toutes les 5 secondes.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Pointe-à-Pitre n’est pas la capitale, c’est Basse-Terre. Toutefois elle est la 32ème ville la plus peuplée de France.

J’ai rapporté deux robes en madras pour SiloëJolieFée qui m’en avait fait la demande.

Et ce panier en feuille de bananier dont le vendeur m’a dit qu’il durerait plus longtemps que mon mari… On prend les paris ?

Hôtel Langley Fort Royal

Nous sommes allées manger à Hôtel Langley Fort Royal. Encore un qui est bien situé, en face de la mer, avec une plage privée… Quand nous y étions, il s’est mis à pleuvoir.

C’est fréquent ces pluies tropicales et personnellement je les aime beaucoup. Je trouve que ça unifie tout, le ciel, la mer. Tout brille autrement.

Et puis, par magie, le soleil réapparait et sa lumière redore tout.

Niveau bungallows, je crois que c’est mon préféré, parce que je tiens moins au luxe qu’aux vues incroyables. Là, tu peux t’endormir en regardant les eaux turquoises…

Ou t’endormir-là…

Même Louise qui en a vu du luxe en est baba ^^

Pause microcosmos

Je n’ai pas d’excuses. Rien à raconter. C’est juste que j’adore prendre ce genre de photos ^^ !

 

Petite-Anse

Nous sommes allées ensuite tremper les pieds à Petite-Anse, qui est une jolie crique, bien moins courue que d’autres, sympa à faire en famille parce qu’abritée et calme.

Je n’ai pas de photos mais là-bas aussi je me suis amusée à observer un pélican pêcher. On les sent bien dans leurs vies ces gros zozios !

Un peu comme d’autres ^^

Je me suis éloignée un peu de la plage (je ne me baigne pas facilement, vous l’aurez remarqué) et bien m’en a pris. J’ai pu rajouter une bonne dizaine de photos à mon iPhone surchargé ^^ !

Mais c’est joli non ?

 

Maison de la forêt

Nous avons repris la route de la Traversée pour nous rendre à la maison de la forêt. Alors la maison, je ne sais pas, mais le pont, super bon plan à conneries. On a déjà passé un gros quart d’heure à prendre des poses improbables (n’hésitez pas à vous rendre sur les blogs respectifs des copines). Pis j’en ai profité pour oublier mon sac. Heureusement, c’est Marjoliemaman qui a réussi à refaire le film de ma vie à l’envers une heure plus tard et qui m’a dit : “il est au pont !!! Je me souviens que c’est là la dernière fois que je l’ai vu”. La fille m’a impressionnée ! Et on l’a retrouvé, sans souci, à sa place…

Bref… Marjolaine et Caro, les aventurières.

Et puis la végétale, star parmi les stars. Quand je ferme les yeux et que je pense à la Guadeloupe, c’est ça qui revient le plus vite, tout ce vert que j’adore. Pareil pour la Martinique.

Passion Nature exubérante

Feuillage tropical

Il ne vous aura pas échappé une légère addiction pour le vert ces derniers temps. Entre mes photos de mousse, mes stories sur mes plantes, des appels au secours pour sauver mon ficus… bref, je me suis trouvée une passion pour le jardinage d’intérieur.

L’extérieur me fait encore peur. Je rêve que mon jardin s’auto-gère, comme dans ces jungles tropicales. Non mais regardez ces beautés végétales !!

 

Nous on se fait suer avec nos vergetures, mais Dame Nature gère assez bien les rides de ses feuilles ^^ !

Fleurs magnifiques

Et les fleurs ? On en parle des fleurs ?

Point “Quand-je-suis-contente-je-le-dis”, j’adore cette photo. Je la trouve bien équilibrée, joyeuse et belle.
Bravo ma p’tite Cécile ^^ !

Oki, MamourBlogue a fait la même… Mais ce n’est pas grave ! Ça n’enlève rien à personne.

Cascade aux écrevisses

Attention, séquence émotion. On a fait une pause en passant à Petit-Bourg à la cascade aux écrevisses. C’est une des cascades les plus visitées de l’île parce que très facile d’accès (5 minutes de marche). Nous y sommes allées à la nuit tombante, il faisait lourd, les cris des petits animaux montaient fort, j’étais aussi un peu fatiguée je crois. Je n’avais pas envie de me baigner et d’ailleurs, je n’avais pas pris mon maillot.

Et puis je suis arrivée là, dans ce superbe écrin.

Je ne saurais comment l’expliquer, mais je me suis sentie bien. Et je me suis dit, purée, t’es trop bête de ne pas profiter de tout ça. Ni une, ni deux, je me suis retrouvée en sous-tif culotte. Je me suis baignée dans l’eau fraiche, je me suis fait masser le dos par la puissance de la cascade.

Et puis j’ai remonté la rivière pour aller faire ces photos de cairns.

J’y serai bien restée toute la soirée tellement c’était un chouette moment. Je me suis sentie vivante.

Et en sous-tif aussi ^^ !

Bref si vous passez en Guadeloupe, arrêtez-vous ici, fermez les yeux et profitez pour moi !

Marché de Jou a Tradisyon

Le lendemain, nous nous sommes rendus dans une sorte de foire à Jarry. Ils appellent ça le Marché de Jou a Tradisyon et il n’a lieu qu’une fois par an, avant Noël.

On y trouve un peu de tout : des graines par exemple.

Elles servent à faire ces beaux bijoux, en perles 100% naturelles.

On peut les acheter aussi, si on veut faire ses propres créations, mais attention, elles ne sont pas percées. Certaines sont très dures, faut avoir une Dremel pour creuser un trou dedans.

Je vous ai laissé les noms des graines en photos, si ça vous intéresse.

Louise l’antillaise a fait un malheur sur le marché. Tout le monde lui faisait des compliments.

On y vend aussi du rhum local, comme celui de la Distillerie Séverin. Je l’ai prise en photo car c’est le prénom du fils d’un super ami.

On y trouve aussi de la nourriture, souvent locale :).

Les fameuses groseilles dont je parlais dans mon premier article sur que faire en Guadeloupe.

Des fruits et de fleurs tropicales.

Au début on pense que c’est bête qu’on ne puisse pas glisser les plantes dans nos valises. Après on se souvient qu’on habite Paris et que les températures ne sont pas les mêmes…

On a grignoté évidemment. De la noix de coco fraiche déjà…

Pis des acras encore… La recette des acras est sur mon blog depuis 2007 d’ailleurs… Faudrait que j’en refasse et que je la mette à jour.

Un dernier plouf et puis s’en va

Avant de partir, nous sommes retournées à la plage du Gosier dont j’avais déjà parlé dans ma première série de conseils sur que voir en Guadeloupe.

On en a profité aussi pour déguster un bokit, le sandwich antillais par excellence.

Pendant que les copines se baignaient, je suis partie marcher le long de la plage. Je me suis posée plein de questions existentielles. Est-ce que les eaux turquoises de Guadeloupe rendent mieux en mode portrait ?

Ou en mode paysage ? Comme je n’avais pas 4h, j’ai continué ^^ !

J’ai pris un peu de hauteur pour mieux apprécier le paysage.

Mais je suis vite redescendue ^^ ! C’est quand même super beau non ?

Ensuite, je suis repartie prendre mon avion et profiter du vol d’Air Caraïbes.

 

Alors ce blogtrip ?

Je vous avais promis un point sur ce sujet, je vais donc finir cet article en vous livrant diverses impressions.

Est-ce que c’est des vacances ?

Bah, difficile de répondre un NON massif et définitif. T’es dans une île superbe, à l’autre bout du monde. On t’a offert le billet, les hôtels, les restaus. Grâce à ça, j’ai découvert un paysage cousin de mon île natale, alors clairement,  je n’ai pas boudé mon plaisir, j’ai pris tout ce qui me plaisait de prendre et je me suis sentie chanceuse.

Après, je ne suis pas naïve. Je sais exactement pourquoi je suis là, ce qu’on attend de moi. Mais parce que je sais tout cela, j’ai accepté en conscience. Je me fais hyper confiance au niveau de mon intégrité. Si d’aventure ce voyage avait été une tannée, vous n’auriez pas eu ces deux articles. Je n’aurais pas passé ces heures de tri de photos, de recherches d’infos complémentaires, d’écriture… Vous ne m’auriez pas lu avec ce ton joyeux. D’ailleurs je ne suis même pas sûre que vous m’auriez lue.

J’ai longtemps fantasmé sur les blogtrips, comme une sorte de reconnaissance, mais jamais je n’ai rêvé d’encrer des carabistouilles sur mon blog.

L’alignement de mes nœuds au cerveau ^^

Avant de partir en Chine, je ne racontais pas trop mes vacances. Quand j’ai effectué mon premier voyage en Chine, pour faire la route de la soie en famille, je me souviens avoir hésité comme une dingue. Pourquoi retracer un périple que très peu de personnes pourrraient vivre ? Est-ce que les gens allaient me maudire ou me balancer : “garde ton bonheur pour toi, nous on est en France et on galère” ?

Dans la colonne des “Oui, tu peux publier ce genre d’expérience”, je me souviens avoir mis, tout en bas, une réflexion sur les blogtrips. A cette époque, il y en avait moins mais ceux que j’avais lus avaient réussi à me faire partager des jolies choses. L’envie de partir à mon tour, déjà. Et puis plus simplement, le plaisir de découvrir un pays à travers les yeux de quelqu’un. Souvent c’était bien raconté, on était loin de la séance diapo relou.

Alors je me suis dit que ça pouvait être ça le deal. Parler de voyage, oki, mais partager plus que des photos. Prendre le temps de tailler un chouette récit pour que ma joie et ma chance vous parviennent de la manière la plus authentique.

Et les copines ?

Alors là, la plus-value est immense. Réfléchissez un peu et dites-moi. Quelle est la dernière fois que vous avez pu faire connaissance avec quelqu’un, parce que vous avez partagé un long moment ensemble ? Si on enlève le travail, pour ma part, c’est en colonie je crois. Ça n’arrive plus trop à l’âge adulte de passer 4 jours volontairement en compagnie d’inconnus.

Alors comme en plus, je suis tombée sur de très belles personnes, autant vous dire que je me suis régalée. Et si je m’écoutais, je ferais bien comme ces jeux où on tague les copines, pour officialiser ma liste de courses des gens avec qui je voudrais bien partir.

Un truc que j’ai aimé aussi, c’est de partir seule, sans mari ni enfants. Ça aussi, ce n’est pas si souvent ;).

Et voilà pour cette virée en Gwada. Si le cœur vous en dit, donnez-moi vos impressions, vos ressentis, ça m’intéresse beaucoup.

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.
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Voir les commentaires

  • génial merci merci merci j'ai tout lu apprécié dégusté et je reviendrai relire ça mérite plusieurs lectures merci pour ces partages ces instants ces magnifiques photos ps les tourments d'amour je connaissais autrefois (oh l'ancètre )y en avait dans ma petite boulangerie (plus revus depuis ou très rarement)quant à Amazonquand tu vis dans la campagne perdue c'est bien pratique faut pas tout jeter non plus ps merci à z'hom pour les ♥

    • Merci pour tes messages ici et là.
      C'est vrai pour Amazon, je suppose que plus tu es paumée dans la pampa, plus c'est difficile de s'approvisionner en Corbeau ^^

  • Après avoir lu et relu le premier article, me voici au second ! C'est toujours un plaisir immense.Oui cela sonne vrai, simple et authentique sans oublier ton humour, ta joie de vivre et de partager (à lire et relire) je voyage grâce à ces mots et photos.Mille Merci et bonne journée à toi Manou (35)

  • Même si je me dis que c'est quand même une chouette chance, je sais aussi qu'il y a du travail derrière, que ce ne sont pas juste des vraies vacances, et que finalement, si certaines y arrivent, c'est bien parce qu'elles se sont bougé les fesses pour ça. Alors oui, j'aime les articles blogtrip, qui me donnent aussi plein d'astuces, d'adresses, une autre vision du pays qu'éventuellement je connais aussi, et je veux que ça continue ! Parce que le courage que je n'ai pas eu à entreprendre ou à me lancer dans des projets qui me font rêver (quelqu'ils soient), je suis heureuse de voir que d'autres l'ont eu, et finalement je vis un peu de ces rêves par procuration. Merci pour çà ! Mon petit apport : oui le chapeau (ou saladier) en feuilles de bananier est juste increvable, j'en ai un depuis 2000, il a une jolie couleur vert clair mais n'a pas bougé d'un iota (et le mari qui était là aussi en 2000 a pris bien plus de cheveux gris :-) ).

  • J'ai adoré cet article, tout comme le premier : comme je n'irai sans doute jamais là-bas, c'est un joli moyen de découvrir un peu la Guadeloupe.Et après le positif, le négatif (ouais, les lectrices de blog sont exigeantes) : elle est où la recette des accras ? Le lien renvoie vers une page vide :D

  • ohhh lalalalala les jolis souvenirs que tes 2 posts font remonter ! mreci pour tt ca, et pour le joli regard que tu poses sur la gwada et sur le monde en general !

  • C'est vrai qu'il y a un tout petit pincement en te lisant, parce que ce genre de voyage est largement hors de ma portée mais je lis quand même tes récits avec plaisir, parce que tu ne te la pètes pas (pardon pour l'expression), parce que tu es simple et vraie, que j'apprécie à peu près les mêmes choses que toi et que tu écris juste comme j'aime.

  • Comme dans chacun de tes articles de voyage on retrouve ce joli regard posé sur les choses d'ailleurs: le mode de vie, les maisons, la nature....tu sais toujours nous faire voir le beau même dans les nervures des feuilles. Merci pour ce beau voyage ensoleillé et c'est bien normal que tu recoives car tu donnes beaucoup. Gros bisous

  • Merci pour ces 2 articles qui font voyager! Je l ai déjà dit et je confirme, tu es une des seules blogueuses dont j'adore lire les articles de voyage, je sais pas si c'est les photos, ce que tu racontes ou la façon dont tu le fais mais ça me semble toujours un peu court :-)

  • Bien contente d'avoir lu la suite de l'épisode Guadeloupe. En le lisant, l'idée de programmer un voyage aux Antilles a germé. Pourquoi pas ? Et si le projet abouti, c'est clair que je relirai ton blog et ton compte Instagram. C'est ce que j'avais fait pour Londres. Je ne sais pas si j'aurais programmé la visite de Camden, mais avec tes articles, je ne pouvais pas ne pas y aller ! Donc oui, ces partages de voyage me plaisent beaucoup, parce qu'ils sont bien écrits, joyeusement expliqués, joliment illustrés, et... inspirants ! Merci ?

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