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Recette de sablés au lamier pourpre

Je vais vous partager aujourd’hui une recette de sablés au lamier pourpre. Et certainement un peu plus que cela, comme j’essaye à chaque fois de le faire. Quand j’écris, aller un peu plus loin que le simple pas à pas m’importe. j’ai besoin de rajouter des couches de sens et d’intention à ce que je publie. Je suppose que vous l’aviez remarqué.

Suite à mon atelier de cuisine aux plantes sauvages, avec Hélène, je m’étais promis de reproduire ces cueillettes et d’intégrer plus de nature dans mon assiette. Je caresse même l’envie de me faire un carnet à ce sujet qui mélangerait dessins botaniques (à mon humble niveau) + explications diverses allant des propriétés de la plante aux bonnes pratiques de cueillettes par exemple + idées de recettes. Pour le moment, je me sens au pied de la montagne mais bon, je sais que pour avoir une chance de la gravir, il faut faire un premier pas.

Premiers savoirs sur le lamier pourpre

En ce moment, je marche beaucoup et le plus possible dans les coins de verdures urbaines à moins de 10km de chez moi (je le précise pour les lecteurs du futur… nous sommes dans notre troisième confinement en région parisienne). Et j’ai repéré au sol le lamier pourpre qu’on avait cuisiné avec Hélène. Je vous le présente à mon tour ?

Le lamier pourpre fait partie de la même famille que l’ortie (et ça doit lui sauver la vie parce qu’on le laisse tranquille du coup). Il fleurit en ce moment (au printemps) et nous offre de petites fleurs violettes, d’où l’adjectif pourpre. Il existe des lamiers blancs (la fameuse ortie blanche), des jaunes, des rouges. Les abeilles en raffolent. Et on en trouve un peu partout, le lamier est considéré comme une mauvaise herbe car c’est une plante pionnière, couvrante, avec peu d’intérêt pour les profanes.

Il pousse comme de la menthe, avec des tiges qui se ramifient et s’enracinent. C’est une annuelle qui remercie les insectes d’assurer la dispersion de ses graines pour l’année suivante (les fourmis sont ses amies).

Comment reconnaitre le lamier pourpre ?

Pour le reconnaître, c’est assez facile. Déjà, ses feuilles ressemblent à celles de l’ortie (mais elles ne piquent pas). Le lamier a des tiges carrées, on peut le sentir au toucher. Ses fleurs sont zygomorphes, qui est l’adjectif compliqué pour dire qu’elles ne sont pas super symétriques, comme une pâquerette par exemple. D’ailleurs, en anglais, son nom c’est “purple archangel” car la disposition de ses fleurs forment des petites ailes d’ange…

Enfin, son feuillage est aromatique. Si vous le froissez, vous pouvez sentir une odeur légèrement poivrée. Ses fleurs sont comestibles et sucrées.

On trouve du lamier facilement en ville car il adore l’azote et donc compose facilement avec les pots d’échappement… (le veinard).

Propriétés du lamier pourpre ?

Et comme souvent, les propriétés du lamier pourpre comme celles de tas de plantes sont épatantes. Quand tu t’amuses à faire la liste de leurs bénéfices, tu as l’impression que toutes ces plantes sauvages, c’est un peu le Pérou. Elles savent tout faire ^^ !

Déjà, on peut quasiment tout bouloter dans le lamier. Les feuilles et les têtes fleuries peuvent être consommées crues ou cuites. On dit que ça a un goût de champignon mais je n’ai pas le palais assez fin pour confirmer. Ses racines aussi sont comestibles. Le lamier pourpre contient beaucoup de fer et de sels minéraux, ainsi que des protéines complètes.

Ensuite, le lamier pourpre est astringent, anti-inflammatoire, dépuratif, hémostatique, expectorant… Les femmes peuvent le consommer pour chouchouter leur utérus car il soigne les pertes blanches, aide à diminuer des règles abondantes ou à uriner quand on a une cystite… Les fleurs, plus spécialement, sont également utilisées pour préparer des tisanes contre la bronchite. Et il parait qu’il fait des merveilles en cataplasmes pour désinfecter et cicatriser des plaies.

Bref, c’est un champion. Et je m’en vais le cuisiner à nouveau pour faire mes sablés au lamier pourpre !

Recette de sablés au lamier pourpre

Alors, la recette des sablés, c’est la recette de tout le monde hein. Je l’ai prise dans le livre de Philippe Conticini, “La pâtisserie des rêves”. Pis je l’ai adaptée avec le contenu de mon placard.

  • 150gr de beurre mou
  • 80 gr de cassonnade
  • 210 de farine de blé
  • 30 gr de farine de blé complète
  • 1 sachet de levure
  • de la vanille
  • 1 oeuf

Pour ma part, j’ai pris du beurre salée, uniquement de la farine semi complète, pas de levure, de la farine de noisette et du sucre complet.

Et à la fin, j’ai rajouté une grosse poignée de lamier pourpre ciselé (et lavé hein…).

J’ai étalé ma pâte pour la faire refroidir de manière plus rapide et homogène pendant une bonne heure au frigo.

Et enfin, j’ai formé des palets de pâte et j’ai déposé quelques brins de lamier dessus. C’est joli sur la photo d’avant cuisson mais ensuite, forcément, ça ressemble à rien hein. Je ne sais pas bien encore comment garder au mieux les fleurs pour que ça fasse joli après.

Ensuite, 15 minutes au four à 160°C.

Et voilà le résultat après cuisson (les feuilles résistent mieux). Les sablés sont délicieux mais ils l’auraient été sans le lamier hein ^^ ! Je n’ai pas détecté de goût particulier (ni mes garçons, qui sont pourtant des détecteurs à trucs chelou avec une aversion pour les nouveautés alimentaires…).

J’ai une question que je me pose. J’ai bien compris les vertus fantastiques de cette plante, mais est-ce que la cuisson ne fait pas tout perdre au passage ? J’ai toujours cette croyance qu’une fois cuit, tout est mort. Quelqu’un d’éclairé pourrait me partager son savoir sur le sujet ? Histoire que je réajuste ou non ma croyance.

Est-ce que la cueillette et la consommation de plantes sauvages vous tentent ? Avez-vous cette curiosité ou au contraire, ça vous rebute, vous effraie ? Perso, ça m’a longtemps fait peur, j’avais l’impression que je pouvais m’empoisonner, un peu comme quand tu te goures de champignon. Je n’avais pas envie de jouer aux apprenties sorcières.

Maintenant, je prends la confiance, comme disent mes enfants. J’y vais doucement, plante fastoche par plante fastoche. Et ça me plait.

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.
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Voir les commentaires

  • Comme toi j'ai un peu peur des plantes sauvages mais quand je trouve une recette sympa je n'hésite pas à tester . donc je vais tester la tienne !

  • Les plantes sauvages, je n'y connais absolument RIEN ( et les pas sauvages non plus d'ailleurs), du coup, j'aurais peur d'empoisonner tout le monde ! Mais dans le tas de cailloux et de mauvaises herbes qui entourent notre maison, à tous les coups, il y a cette plante, et comme j'aime bien tester des nouvelles recettes, j'ai envie d'aller voir....

  • Hello bonjour,
    Déjà un grand merci pour ce très bel article et ces sablés bien appétissants. Je suis comme toi, je découvre avec émerveillement la nature et les plantes que l'on peut consommer. J'en suis, moi aussi, aux balbutiements dans ce domaine et j'aimerais bien faire un stage de quelques jours pour commencer à apprendre... Comme j'ai du lamier pourpre dans ma "pelouse" ( qui est plutôt des herbes variées et un peu fofolles), je vais tenter ta jolie recette. Encore merci !

  • Bonjour, et merci pour cette approche culinaire. Je suis toujours méfiante à cuisiner avec les plantes et autres champignons car je ne les connais pas ou peu, mais je suis vraiment intéressée par les connaître et les utiliser. Ça va vraiment dans ma démarche de se réapproprier la connaissance de notre environnement naturel. Un stage de découverte de ces plantes me plairait sacrément. Allez, je vais faire un tour dans mon jardin.

  • Je crois bien avoir ça dans mon jardin. Merci pour toutes ces explications. Pareil, je tourne autour de ce sujet, je m’approche et pense me lancer. Ayant planter des Capucines dans mon potager pour attirer les pucerons, j’ai vu que feuilles et fleurs étaient comestibles. Je testerai donc cet été

  • Je suis sûre que j'en ai dans le jardin. Je vais dire à Môsieur d'attendre un peu avant de ratiboiser les prochaines "mauvaises herbes"

  • La cuisson détruit surtout les vitamines, mais pas les minéraux, or le lamier est riche en potassium, phosphore, calcium, magnésium, zinc, cuivre, soufre, donc vos sablés aussi !

  • J’en suis aussi à mes balbutiements concernant les plantes sauvages. J’aimerais les ramasser et les cuisiner mais je n’ose pas trop. Et comme je n’habita pas très loin de la plage, j’aimerais bien connaître aussi les algues. Mais comme toi je priorise et pour l’instant l’aquarelle et le potager viennent en haut de ma liste. Et puis mon stage avec une céramiste. Mais à un moment je me lancerais 😅

  • Oh, merci Cécile pour ce bel article !
    Cela m'a fait replonger en enfance, quand je tirais sur ces fleurs sur le chemin de l'école et me délectais du petit bout tout sucré. Grâce à toi, je sais maintenant que je peux tout manger. Miam !
    Le stage de cuisine sauvage fait partie de ma longue liste de choses essentielles à faire.

  • Bonjour, j'ai fait plusieurs stages de découvertes plantes sauvages et comestibles dans le Doubs, c'était super intéressant, on cuisinait et mangeait ce qu'on avait ramassé, mais les plantes qui poussent partout là-bas, chez moi en Ardèche méridionale je n'en retrouve guère , le climat n'est pas le même, n'hésitez surtout pas à découvrir de vrais stages de plantes, on a beaucoup moins peur ensuite et des plantes mortelles sont rares !!!!

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