Tableau en vague japonaise

Ce projet a commencé par un fou rire avec mon grand. J’avais depuis longtemps envie de faire un tableau en utilisant la représentation graphique de la vague japonaise. Pas celle de Kanagawa, la célèbre estampe du peintre japonais Hokusai (publiée en 1830 et qui connut un succès immédiat, si j’en crois Wikipédia). On lui doit aussi sa série des 36 vues du Mont Fuji. Je vous la montre, ça va vous parler immédiatement. Même si donc, ce n’est pas pas d’elle dont je vais vous causer. Je suis un peu brouillon comme fille. De rien. Bisous. ^^

Non, moi j’étais plus partie pour reproduire cette vague-là, qu’on ne doit probablement à personne de connu. C’est une représentation graphique qui fonctionne grâce à sa répétition à l’infini et au fait qu’elle s’emboîte.
Donc je commence à griffonner ce motif sur un papier afin de comprendre comment ce symbole fonctionne. ErwanouGentilLoup arrive par derrière moi et me demande pourquoi je dessine l’icône… du Wifi… ^^
La rigolade ! Il a une culture de son temps lui… Pour son excuse, c’est vrai que c’est ressemblant.

Bref, je me creusais la tête pour comprendre comment fonctionnait exactement ce motif et comment réussir à la reproduire à mon tour. Alors ErwanouGentilLoup a sorti son crayon et son compas, un peu navré des compétences géométriques de sa mère, et a commencé à m’expliquer comment on pouvait créer un code Wifi une vague japonaise.
Il m’a dit qu’en gros, ce sont des lignes. Et à l’intérieur de chaque bande, on peut mettre des arcs de cercle. Les miens sont collés à leur base mais on peut très bien les espacer.

On reproduit l’arc de cercle sur la ligne supérieure mais en partant du milieu, pour décaler le motif et former la vague.

Je vous ai tracé la silhouette en noir pour que vous vous rendiez mieux compte.

J’ai refait la même chose mais en décalant les cercles (ils ne sont pas collés, ils sont dessinés à intervalles réguliers), afin que vous voyiez la forme que cela fait alors. Il y en a un qui fait plus champignon que l’autre ^^ !

Ensuite il suffit de remplir en faisant des bandes qui suivent l’arrondi, afin de faire la fameuse vague japonaise. A gauche, vous pouvez voir la version avec les cercles écartés. Et à droite, la version que j’ai choisi, avec les cercles collés. J’ai reproduit le motif sur une plaque de gomme, de celle qu’on utilise pour faire des tampons. Vous pouvez relire un tutoriel de création de tampon en gomme réalisé au cours d’une Etsy Craft night.

Pour ceux que j’ai perdu en cours d’explication, sachez que ce genre de tampon peut s’acheter tout fait, j’en ai déjà vu. Le désavantage, c’est qu’on ne peut pas gérer sa taille ni sa forme. Aucune personnalisation en somme.

Une fois le tampon creusé (à l’aide de cutter et de gouges), je fais mes premiers essais.
Purée, c’est trop biiiiiien ! Je suis comme une folle, tellement je suis contente que ça fonctionne. ErwanouGentilLoup aussi est ravi de lui ! Il m’a bien aidé sur ce coup !
Faut bien viser pour que ça s’emboite, mais une fois les repères pris, ça va tout seul.

Je me suis donc attaquée à la suite de mon projet. J’ai gribouillé une baleine (bon, elle ressemble plus à un cachalot, soyons honnête) sur une feuille lambda.

Je l’ai découpée.
Chaque fois que j’écris ce genre de commentaire, un peu “évident” au vu de la photo, je pense à un article qu’avait fait un copain. Sur un mode largement humoristique, pour plagier les blogs cuisine, il avait photographié pas à pas la recette de ses céréales du matin. Du genre, tu prends un bol, tu verses du lait dedans, tu rajoutes des céréales et voilàààà ! (Mais en plus drôle, avec du suspens ^^).

J’ai mis plein de masking tape enroulé, pour faire comme du scotch double face. Et j’ai placé ma baleine comme je le souhaitais sur mon cadre en bois.

MaëllePrincesse par la peinture alléchée me tint à peu près ce langage : “haaaaan maman, je peux peindre le fond ?”. Ne jamais refuser les petites joies faciles… je l’ai laissé faire (comme Lucie ^^). Elle a recouvert le cadre de blanc.

Tout en veillant à ne pas en fiche sous la baleine ! L’idée, vous l’avez compris, est de garder cette forme en pochoir.

J’ai également délimité un cadre au masking tape, une fois la peinture sèche.

Et j’ai sorti la peinture bleue pour commencer à tamponner mes vagues. Ne pas hésiter à faire des essais sur une feuille à côté pour comprendre comment doser la couche de peinture.

Et c’est parti ! Totalement grisant ! C’est beau, ça avance vite… Le genre de petit plaisir gratifiant et plein de bonnes ondes !
Le pochoir baleine est toujours en place, pour protéger la zone en-dessous.

Je fais monter le niveau de ma mer jusqu’aux deux tiers du tableau. J’attends que ça sèche et je vire ma baleine.

Et voilà ce que ça donne. Ce n’est pas parfait, mais j’adore quand même. Un peu comme si j’avais fait une sérigraphie !

Comme la baleine ne ressort pas assez à mes yeux, je redessine les contours au feutre Posca. Les bleus sont pas identiques hélas.

J’aurais pu m’arrêter-là mais j’ai rajouté un petit bateau. Je l’ai gribouillé au crayon en premier lieu, car je suis incapable de dessiner sans faire un brouillon avant.

Enfin, j’ai rajouté une citation qui me tient à coeur. Je crois vous en avoir déjà parlé dans cet article sur nos vacances au Sri Lanka.
Not all who wander are lost… “Tout ceux qui errent ne sont pas perdus”… J’aime l’idée des chemins qui zigzaguent, les détours, les errements, les marches arrière… J’aime le temps faussement perdu, et la possibilité qu’on se donne de s’émerveiller, de se surprendre et de changer…

Dans ma folie du jour, j’ai aussi fait une BD pour mon amie A-S. On s’est remises au sport en septembre, toutes les deux. C’est pas tous les jours facile de se motiver, alors j’ai rassemblé des idées ici et là, et j’ai recopié des dessins de Pénélope Bagieu (entre autre).

J’ai adoré cet exercice, plutôt difficile et contraignant (pour moi). Mais c’est sympa aussi de gérer la page entière pour former un ensemble cohérent. Et puis, c’était la première fois que j’utilisais des feutres Posca et j’ai été conquise dans l’instant ! Merci A-S pour la découverte.

Et voilà le résultat. Pareil, sans autre prétention que de faire sourire mon amie.

Voilà pour l’article du jour. Ce n’est pas l’article sur le dessin dont je vous avais parlé la dernière fois, mais c’est un petit avant goût.

Est-ce que ça vous donne envie de bidouiller à votre tour ?

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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