Fausses plantes murales pour décorer

De fausses plantes murales pour un anniversaire d’adolescent, étrange cadeau ? Pas pour ma MaëllePrincesse qui a demandé à ce qu’on lui offre de vraies ou fausses plantes pour décorer sa nouvelle chambre. Alors au matin de ses 16 ans, pour la surprise traditionnelle, j’ai déposé sur la table de la cuisine mon petit bricolage, non sans me questionner : attendait-elle ce genre de déco ou souhaitait-elle quelque chose qui fasse plus réaliste ? Arf… c’est le principe des attentions, on se lance dans l’espoir de faire plaisir, jamais dans la certitude :). Mais, dogme personnel, faire est TOUJOURS mieux que de ne rien faire quand il s’agit de relationnel. Une tentative ratée sera forcément meilleure que l’absence de tentatives à mes yeux.

Je vous explique comment j’ai réalisé ces fausses plantes murales ?

Préparation du support

Dans la série “je recycle”, qui est la version améliorée du “je vais garder ce déchet, ça pourra me servir un jour”, je vous présente la boîte à camembert XXL. Je l’ai récupérée d’une vieille surprise faite à mon mari. Avant d’acheter la nouvelle maison, on avait la tradition de se faire un restau en amoureux par mois. J’aimais bien arriver à notre rendez-vous avec un petit cadeau, des fleurs, un truc à manger ou comme là, une sélection de fromages. Les tommes de Savoie, morbiers et autres chèvres cendrés ont disparu depuis, mais la boîte qui les renfermait a déménagé avec nous.

Le fond de la boîte était percé et un cercle de bois légèrement plus petit comblait le trou.

Je me suis servie de ce cercle pour découper deux demi-lunes identiques.

J’ai collé le premier cercle au fond de la boîte sans me soucier d’un positionnement impeccable.

Et le second cercle est allé s’ajuster sur la partie en avant pour former une sorte de réceptacle.

Fabrication des feuilles en papier

Une fois le support réalisé, je suis passée à la fabrication des plantes. J’ai rassemblé les papiers verts que j’avais en stock. Je ne me suis pas souciée de la vraisemblance des motifs.

J’ai découpé des feuilles à la mano sur certains papiers.

Je les ai ensuite collées sur des tiges métalliques au pistolet à colle chaude.

Je n’ai pas de perforatrices en forme des feuilles mais j’ai un truc qui y ressemble vaguement alors j’ai poinçonné mon papier pour créer un autre style de feuillage.

Planter les fausses plantes murales

Pour planter mes plantes, j’avais besoin de remplir la petite niche créée. J’ai piqué un morceau de polystyrène du meuble TV pour le coincer au fond et combler le vide (sans dépasser, sinon ce n’est pas joli).

Il ne restait plus qu’à piquer les branches de fils de fer dans le plastique, en les agençant pour bien aménager l’espace.

L’avantage des fils de fer c’est qu’on peut tordre la structure pour lui donner l’orientation souhaitée.

Et hop, des plantes en papier à la ramure tombante…

Faire pousser de l’herbe (en papier)

Pour fabriquer de l’herbe en papier, c’est assez simple. On taille des brins de hauteurs et de largueur différentes, mais tout de même homogènes. Puis on fait couler une boule de colle chaude sur un tapis de découpe ou n’importe quoi un peu plastifié qui ne craint rien. Et avant que la colle ne sèche, on plante les brins, un par un, dans la glu.

On obtient une motte herbeuse qui tient bien droit.

Il ne reste plus qu’à disposer l’ensemble avec les copines.

Habiller le fond

L’utilisation du polystyrène est pratique pour piquer les plantes, mais c’est assez moche. Surtout que je savais que mes fausses plantes murales seraient à portée de yeux. Du coup, j’ai camouflé tout cela avec de la laine cardée.

On dépiaute la laine comme on effiloche de la barbe à papa et on l’applique doucement aux pieds des plantes. Quelques pics avec l’aiguille qui va bien permettent d’incruster les fibres de la laine dans le polystyrène.

Et voilààà

Je n’ai pas eu le temps de “planter” davantage de végétation dans ma boîte.  Mais ça rend déjà pas mal je crois. Vous en dites quoi ?

Je vous montre l’ensemble de mes fausses plantes murales. Ici la boîte est suspendue par une punaise mais je me demande si je ne vais pas tester de l’accrocher via une corde qui la soulèverait. Ou une bande de cuir.

Je vous rajoute la petite image Pinterest qui va bien 🙂

Joyeux anniversaire MaëllePrincesse

Comme le veut la tradition familiale, j’ai posé ma surprise sur la table de la cuisine, avec quelques cadeaux surnuméraires (la BD géniale Tu mourras moins bête : La science, c’est pas du cinéma ! + un kit de lettering + une pizza bonbons). On s’est croisées un peu avant minuit. Elle revenait du concert de Juliette (formidable il parait) et moi d’une soirée gastronomique magique organisée par Le Fooding. On a pu se faire des bisous avant d’aller roupiller. C’est tellement chouette d’avoir une ado de 16 ans comme la mienne.

Elle me fascine assez. J’adore la regarder vivre, l’observer parcourir des chemins mille fois empruntés avant elle (et pourtant si singuliers). A cet âge parait-il sensible, ou le parent devient persona non grata, je savoure nos discussions et nos rires, je suis fière de ses dons irrigués par un cerveau bien actif. Dire que je la trouve belle est d’une évidente solaire, mais je suis surtout éblouie par ses yeux si vivants et malins.

Souvent je lui dis que le bonheur n’est pas de viser juste mais simplement de lancer des flèches, que la joie n’est pas tant d’arriver que de cheminer. Maëlleprincesse percute et exécute. Elle a du plaisir dans l’essai, dans l’échec. Elle a de l’intuition. Mieux. De la confiance en elle et c’est sans doute le plus beau.

Je serai toujours là pour cette jeune fille, mais le truc totalement fou reste encore qu’elle soit là avec nous. Sur cette planète. Dans notre pays. Dans ma famille. Au sein de ma maison.

Merci d’être le pétale numéro 2 de mon trèfle à 4 feuilles.

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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