Newsletter

Voyage en Guadeloupe

Ce voyage en Guadeloupe est mon premier blogtrip. Pour ceux qui ne savent pas ce qui se cache derrière ce mot anglais, je vous explique brièvement. Air Caraïbes a invité 5 blogueuses à venir visiter ce petit coin des tropiques pour mettre en avant la richesse de ces îles et la qualité de ses offres. Je commence par vous lister les copines avec qui je suis partie : Marjolaine (blog MarjolieMaman, Instagram), Caroline (blog Voyage Family, Instagram), Louise (blog Louise Pandora, Instagram), Marjolaine (blog MamourBlog, Instagram). Je reviendrai dessus plus tard, mais clairement, j’ai adoré leur présence qui a été un réel plus à ce voyage, déjà fabuleux à la base.

Mais enchainons, on a un bout de paradis à découvrir !

Air Caraïbes, la compagnie spécialisée des Antilles

Un vol anniversaire

Nous avons eu la chance de prendre un vol exceptionnel. C’était l’anniversaire des 15 ans, jour pour jour, du premier vol transatlantique de Air Caraïbes. Et pour fêter cela, tous les gens présents dans l’avion ont eu le droit à des avantages et des jeux rigolos. Un super menu, des cadeaux, une ambiance marrante que je n’avais jamais connue dans aucun vol. Je n’ai pas boudé mon plaisir et levé mon verre avec tout le monde ! J’étais assise avec MarjolieMaman en plus et on a ricané comme des ados tout le vol (enfin, sauf quand je pleurais en regardant des films). #pasunjoursansunelarme

Depuis 15 ans donc, Air Caraïbes fait figure de référence pour les vols transatlantiques en direction des Antilles. Par exemple, ils font décoller jusqu’à 9 vols A/R par jour ! La compagnie est 100% française et emploie 4200 personnes. Pas mal non ?
Je crois que ce que j’ai préféré dans le vol, c’est entendre parler créole dès le décollage via les messages des hôtesses de l’air, ça fleurait bon les vacances…

Un archipel magnifique

Déjà, quand tu mets le nez au hublot, tu as comme un bon pressentiment… Tu te dis que les îles de la Guadeloupe n’ont pas l’air trop dégueu… ^^
Ah oui, je précise un truc important. On parle toujours de la Guadeloupe, mais c’est un raccourci qui supprime la particularité de cet archipel. Il faudrait dire “Les îles de la Guadeloupe” parce qu’en fait, la Guadeloupe, c’est un ensemble d’îles et îlets, dont les deux plus grosses parties habitées sont Grande-Terre et Basse-Terre.

De plus, d’autres îles voisines comme Marie-Galante, l’archipel des Saintes (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas) et La Désirade sont rattachées administrativement à ce territoire.

Bref, ça fait du monde à visiter pour ce voyage en Guadeloupe et clairement on n’a pas pu tout arpenter en 4 jours de voyage.

Petit conseil : louez une voiture !

Pour profiter vraiment de TOUT l’archipel, je vous recommande vraiment de louer une voiture à l’aéroport de Pointe-à-Pitre, dès votre arrivée. En effet, il n’y a pas de transports en commun en Guadeloupe et qu’avoir une voiture vous confère la liberté dont vous aurez besoin pour explorer vraiment les richesses des îles.

L’auberge de la vieille Tour

A notre arrivée, on nous emmène directement à L’auberge de la Vieille Tour, pour poser vos affaires dans cet hôtel 4 étoiles. Situé vers Gosier, il a les pieds dans l’eau et les yeux dans le bleu de la mer (chuis trop une poète).

N’empêche, quand tu peux voir ça en descendant trois marches, tu te dis que tu as bien choisi ton coin dodo.

En plus, on y mange bien. Ici comme partout, les oiseaux sont très présents. Ils viennent chaparder les restes de nos repas et on des techniques élaborées pour ouvrir les sachets de sucre ou pour boire leur rasade dans ton verre de jus… Je n’ai pas de photos mais c’est rigolo à observer (même si certainement délétère en soi).

La plage du Gosier

A peine arrivées à l’hôtel, on décide d’aller à la plage la plus proche de l’hôtel, celle du Gosier. Quitte à faire un rapide voyage en Guadeloupe, autant profiter de tous les instants.

Petit point Lambi

Avant de tremper les pieds dans l’eau, on tombe sur un pêcheur qui vend sa pêche à savoir du lambi et des langoustines. Le lambi est le mot créole pour Strombe géant qui est l’appellation scientifique de ce gros coquillage/mollusque. Aux Antilles, on raffole de sa chair, c’est un plat de fête et il coûte assez cher (dans les 25€ le kilo). Suite à des décennies de surpêche, les forces locales cherchent à limiter à la fois les périodes de pêche et la taille réglementaire du lambi (pas trop petit).

J’en ai rapporté plusieurs de Martinique avec les enfants, parce que les pêcheurs se délestent de leurs coquilles. Au fil du temps, le rose nacré perd de sa couleur, c’est étonnant.

Sinon, je me serais bien fait une poêlée de langoustines, elles faisaient envie !

La plage du Gosier

Nous sommes donc au sud de Grande Terre (l’île de droite), dans la commune du Gosier qui est la troisième plus peuplée de la Guadeloupe. C’est une importante station balnéaire, courue des locaux et des touristes. Nous y sommes allées pour voir la nuit tomber et profiter de la mer chaude.

Après nos heures de vol, quel bonheur de se retrouver devant un tel spectacle. Aucune de mes photos n’a de filtre, elles sont natures de mon téléphone. Juste pour vous dire que c’est bien la réalité et qu’elle est fort belle.

Cimetière Morne-à-l’eau

La poésie des cimetières

Le lendemain, on a commencé nos visites par celle du cimetière de Morne-à-l’eau. C’est simple, j’ai adoré. Grande amatrice de cimetière (oui, j’assume même si j’ai vite compris que ça semblait étrange aux yeux des gens d’être taphophile), je n’hésite jamais à franchir une grille pour déambuler parmi des sépultures d’inconnus. Je trouve ces endroits reposants, parfois inspirants et j’aime la poésie désuète du repos éternel.

Pour vous vous dire, c’est mon père qui m’a initiée petite. Au début, il me disait : “dans un cimetière, il y a toujours de l’eau potable” et on entrait pour remplir nos gourdes pendant nos randonnées en montagne ou ailleurs. Et puis discrètement, il virait quelques mauvaises herbes, replaçait un pot de fleurs que le vent avait fait tomber et quand on avait le temps, il me racontait des histoires à partir des noms, des photos… Mon papa n’a jamais eu peur des morts et encore moins des mots sur les morts.

Pourquoi ces carreaux noirs et blancs ?

J’ai eu tellement d’explications que je suis bien en peine de vous donner la version officielle.
Le guide disait que c’était parti d’un voisin qui avait utilisé ses restes de carrelage noirs et blancs. Comme ça avait plu aux autres habitants, la mode était partie de là.
J’ai lu aussi que ces couleurs sont un code mortuaire que tout le monde respecte (le noir est la teinte du deuil en Europe, mais c’est le banc en Afrique). On parle aussi de Yin et de Yang…

Bref, on se retrouve face à ce grand damier géant et l’effet est vraiment chouette.

Tout le monde ne respecte pas le code couleur néanmoins. Disons que le blanc domine :).

Un cimetière vivant

Quand on voyage dans le monde, on se rend vite compte que la gestion des morts est quelque chose local. On n’enterre pas ses morts partout de la même manière. On n’y met pas les mêmes intentions, les mêmes croyances, le même respect.
Dans les îles de Guadeloupe, les cimetières sont très vivants. A l’approche de la Toussaint, les allées et les tombes sont nettoyées. Et ensuite la fête commence. Tout le monde se retrouve pour des veillées mortuaires. Des vendeurs de bokits, de cacahuètes, de barbe à papa s’installent aux abords. On parle des morts, on se fait des blagues, on raconte le passé pour le rendre au présent. C’est une vraie fête.

Un lieu social

Vous pouvez le constater facilement, mais les inégalités sociales sont souvent présentes jusque dans les cimetières. Les riches ont des caveaux, des zones privilégiées… Et les gens qui ont moins de sous ou de prestige se retrouvent dans des tombes bas de gamme, dans ces recoins moins “côtés”. C’est horrible quand on y pense mais c’est ainsi.

Dans ce cimetière, c’est moins criant. Des békés côtoient d’anciens esclaves. Toutes les couches de la population sont représentées, collées, serrées. Oh, certaines tombes sont réalisées par des architectes, elles ont un toit, une terrasse. D’autres sont plus modestes. Mais quand on songe au passé sombre de ces îles, quand on sait qu’à une époque pas si lointaine, les esclaves étaient enterrés en terre, loin des cimetières pour blancs, ben on est heureux que cette humanité se retrouvent symboliquement dans la mort.

Petit point esclavage

Difficile de parler des Antilles sans se pencher deux secondes sur son passé colonialiste.

Par exemple, un Béké, c’est le nom qu’on donne aux planteurs blancs, descendant des premiers colons, de nationalité française pour la plupart. Tous ne sont pas d’origine noble, mais pas mal ont été anoblis. De nos jours, ils représentent 1% de la population et comme souvent, ce sont encore eux qui contrôlent le pays, par leur puissance financière et leurs positions politiques. Le monde change mais doucement…

Cela dit, en Guadeloupe, les békés ont plus souffert qu’ailleurs (ahum, les pauvres…), lors des révoltes menées par Victor Hugues en 1793. A l’époque, les îles recensaient 90 000 esclaves contre seulement 14 000 blancs. L’immense majorité a été guillotinée, le reste a fui en Martinique. Quand les choses se sont tassées, les békés guadeloupéens restant sont revenus et des békés martiniquais opportunistes se sont installés.

L’abolition de l’esclavage votée en 1794 n’a pris effet qu’en Guadeloupe, car la Martinique était encore anglaise à cette date. Ce 4 février 1794, la France, qui avait colonisé ces îles en 1600, fut le premier pays à abolir l’esclavage et la Guadeloupe fut la première région à en bénéficier.

Mais Bonaparte (–> amoureux de de Joséphine –> fille d’un planteur installé en Martinique –> coïncidence, je ne pense pas) rétablit l’esclavage en 1802. Les planteurs guadeloupéens menaçaient de rejoindre les anglais en Martinique, où l’esclavagisme était toujours légal. En 1815, Napoléon abolit à nouveau cette pratique mais ce n’est pas appliqué.

C’est seulement en 1848 que l’esclavage est définitivement aboli grâce à l’action de Victor Schoelcher.

Un site géographique exceptionnel

Le cimetière de Morne-à-l’eau regroupe 1800 tombes qui s’étalent sur les flancs d’un splendide amphithéâtre naturel. Un morne c’est une butte et effectivement, faut un peu grimper pour parcourir toutes les allées. Partout de la verdure tropicale, c’est vraiment un bel endroit.

Canal des rotours

On poursuit la balade du jour en s’arrêtant quelques minutes au bord du canal des rotours, toujours dans la ville de Morne-à-l’eau.

Au début du 19ème siècle, dans l’optique de drainer la plaine, ce canal est construit sur le lit d’un ancien cours d’eau. Ce sont bien-sûr des esclaves qu’on utilise pour réaliser cet ouvrage colossal et beaucoup d’entre eux en mourront.

La mangrove aux abords du canal, et tout son écosystème, pourrait justifier à elle-seule le voyage en Guadeloupe. J’adooooore les mangroves !

Prison de Petit Canal

En poussant la balade jusqu’à Petit Canal, une ville chargée d’histoire colonialiste, on passe devant des marches tristement célèbres. Des humains, à peine débarqués d’Afrique, étaient exposés par les négriers sur les marches en pierre de taille de la ville pour être ensuite vendus et vivre l’enfer. On peut observer des plaques qui indiquent les ethnies de ces êtres d’un autre continent. Congos, Yorubas, Ibos, Ouolofs, Peuls, Bamilékés… Je n’ai pas les photos, parce qu’on ne s’est pas arrêtés mais ça m’a interpellée.

D’ailleurs, si ça vous intéresse aussi ce genre de tourisme plus impliqué, n’hésitez pas à suivre le programme “La route de l’esclave”, créé par l’UNESCO, qui arpente les lieux historiques du passé esclavagiste des Antilles.

Prison en ruine

Justement, nous, on a fait un stop quelques centaines de mètres plus loin, dans une sorte de clairière où trônaient les ruines d’une ancienne prison.

Étaient enfermés dedans les esclaves récalcitrants. Toutefois, on ne sait pas grand chose de cette bâtisse.

J’ai lu de-ci de-là que Hégésippe Jean Légitimus y aurait séjourné. Ce guadeloupéen qui porte le nom attribué à son grand-père après l’abolition de l’esclavage, fut un homme politique français, fondateur principal du mouvement socialiste de la Guadeloupe et on le surnomma le Jaurès Noir.

Wikipédia dit de lui qu’il favorisa activement l’émancipation sociale et politique du monde noir. Il est également l’arrière-grand-père de l’acteur Pascal Légitimus.

La prison est totalement abandonnée, en ruine et aucun panneau n’explique quoi que ce soit.

Il y a de la Jungle de Kipling dans cette demeure et on s’attend à voir apparaitre le roi Louie !

Bon j’extrapole, dans le livre originel, Kipling n’a pas donné de roi aux Bandar-Log, le peuple des singes. C’est Disney qui l’a fait. Pire, ils ont choisi un Orang-outang, animal qui ne vit pas en Inde ^^ !

Majestueux figuier maudit

Ce qui reste, en revanche, c’est le figuier maudit, nom donné à cet arbre gigantesque, aux racines sinuées et majestueuses.

Il a envahi les lieux, il a conquis la terre et les cieux. Cette espèce, fréquente aux Antilles, grandit très vite, étend ses racines sur des longueurs hallucinantes. Le figuier est de la même famille que les ficus, vous savez le petit machin aux racines rigolotes qu’on met souvent dans les terrariums maison. Le figuier est la version dopée.

Souvent, les graines sont portées par les oiseaux ou les insectes et il n’est pas rare que l’arbre parte des hauteurs d’un confrère pour redescendre rapidement, le coloniser jusqu’à l’étouffer. Son autre nom est Figuier étrangleur, on se demande pourquoi… Alors soit on regarde ses capacités de destructions, soit on admire ses capacités végétales à survivre…

On en a croisé partout en Asie, mais c’est au Cambodge, quand on visitait les temples d’Angkor en famille, qu’ils m’ont le plus fascinés.

Ils sont les rois pour s’approprier n’importe quelle ruine, à tel point qu’on se demande si ce n’est pas leur boulot dans la vie :).

Plage du souffleur

Une plage de carte postale

On continue la balade en retrouvant les plages à cocotier qui font la réputation des îles antillaises. Qui ferait un voyage en Guadeloupe sans poser sur cul à l’ombre de ces palmiers ?

Située dans la commune de Port-Louis, la plage du souffleur a la réputation d’être une des plus belles plages de Guadeloupe. Étrangement moins fréquentée que d’autres, elle est parfaite pour se baigner avec des enfants car les eaux y sont calmes.

Sable blanc, mer turquoise, végétation tropical… Il ne manque que le Mojito non ?

Un coin à pêcheurs

J’ai croisé des nasses, moyen de pêcher des langoustes assez populaire, qui remonte aux indiens caraïbes. On y dépose des bouts de noix de coco ou des restes de poisson comme appât. Les nasses sont plongées dans l’océan, à des hauteurs variant entre 10 et 40mètres sous la mer.

Elles sont faites à la main, en bois et en grillage de fer.

Un village de la vraie vie

J’entends par là un village pas forcément instagramable mais plein de beauté du quotidien.

En effet, pendant que les copines trempaient leurs pieds, j’en ai profité pour faire un tour dans les ruelles adjacentes. J’ai trouvé de jolies maisons créoles.

Et puis surtout, plein de belles plantes.

J’adore les maisons qui ont un jardin bien entretenu. Enfin, entretenu, je m’en fous. Mais un jardin dont une personne s’occupe, comme elle peut. C’est toujours plaisant et c’est selon moi un bon signe de bonheur urbain.

A poil les prix !!

La pointe de la Grande Vigie

Pas le temps de trop musarder, on reprend la route vers le nord de l’Île de Grande Terre, direction la pointe de la Grande Vigie.

D’impressionnantes falaises

On ne se croirait pas en Bretagne-là ? Site protégé, on peut admirer la vue du haut de ces falaises de calcaire (80 mètres environ). Ça souffle bien !

Un sentier est aménagé pour les randonneurs, afin de préserver le reste de la Nature.

Lui c’est le rocher de l’iguane. Je n’ai pas zoomé avec mon tel, mais on va dire que vous me faites confiance. Le machin dans l’eau a une tête d’iguane selon les autochtones ou de crocodile qui aurait bouffé une tortue selon moi.

Flore littorale sèche

Dans ce coin du monde, ce n’est pas simple d’être un végétal. Tu te tapes le vent, le soleil, les embruns, la sécheresse, le sol pauvre… Alors, comme tout le monde, tu t’adaptes. Tu étales tes racines pour maximiser la prise d’eau, tu fais des feuilles plus petites pour limiter la dépense énergétique, tu les perds en saison sèche quand tu n’en as plus besoin (on parle de feuilles caduques)… La vie n’est pas facile mais elle trouve toujours un chemin, hein Jeff Golblum.

Nous sommes au point le plus au Nord de Grande-Terre.

Au Nord, mais c’est bon, on ne caille pas trop… John Snow, remballe ta moumoutte.

Distillerie Damoiseau

Et c’est reparti ! Vous avez vu, les blogtrips, ça enchaine de la visite ! On file visiter une distillerie de rhum.

Il y a plein de “marques” de rhum aux Antilles et il aurait été étrange de faire un voyage en Guadeloupe et de ne pas en visiter une je suppose !

Oh, un bonhomme ! Et non, je n’ai pas bu.

J’ai beaucoup visité de distillerie dans ma vie (hip). Et la première chose que tu constates, c’est le côté garage automobile de l’usine. Je ne sais plus trop à quoi je m’attendais la première fois, mais clairement pas à toute cette machinerie, ces tuyaux, ces gros boulons…

Tu as l’impression d’être dans une usine ou dans un atelier de fonderie.

Ça n’empêche pas les princesses du groupe de cavaler partout en poussant des cris de joie et d’émerveillement. Nous, tu nous mets des boulons, des grandes cuves, une odeur de sucre macéré dans l’air et c’est la route du rhum.

Voilà. C’est comme ça qu’on fait de l’alcool. Simple non ? #passionpédagogie #vousavez4heuresensuitejeramasselescopies

Et si on trinquait ?

Ça c’est la photo AVANT la dégustation de rhum…

Et là, c’est la photo après la dégustation. Zut, elles sont plus sages finalement. Conclusion… Tu sens l’expérience des alcooliques ?

Moi je ne bois pas, mais je reconnais que j’aime l’odeur des rhums vieux, que j’associe à ma recette de galette des rois.

J’ai hésité à ramener de la gelée torride à mon amoureux ^^ !

Maison hantée Zevallos

Allez, c’est le moment de la petite histoire ! Asseyez-vous, je vais vous raconter la sanguinaire légende de la maison Zévallos de Guadeloupe. (En même temps, je n’ose pas imaginer que vous lisiez mes pavés debout ^^).

Cette maison coloniale décrépite a hébergé 27 propriétaires depuis sa construction et tous sont morts dans d’étranges circonstances ou se sont enfuis.

On raconte qu’à l’origine, une jeune béké est tombée amoureuse d’un esclave de son papounet et un peu plus que ça puisqu’elle est surtout tombée enceinte. Le père, en mode il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions, a tué l’esclave. La fille, qui avait lu des trucs romantiques, s’est jetée de la balustrade et en est morte. D’autres auraient tué leur père mais bon, parfois, on est faibles. Les esclaves se sont rebellés (une raison d’amour en vaut bien une autre) et ont tué les parents. Les frangines de la fille (tout le monde suit ?) ont tué les esclaves un par un en les traquant dans la propriété. Bref, tout le monde est pas mal mort à la fin.

Et depuis, les rumeurs sont nombreuses. On parle de bruits étranges, de traces de sang qui apparaissent, d’herbes qui ne repoussent pas… Bref, la misère ! On n’est pas entrés dedans. Dommage, je vous aurais fait une vidéo Youtube.

Si vous voulez la voir en meilleur état, vous pouvez vous rendre au Musée St-John Perse à Pointe-à-Pitre, c’est sa maison jumelle.

La rhumerie du pirate

Pause casse-croute à la très réputée rhumerie du pirate. Il parait qu’il faut réserver en pleine saison, c’est souvent bondé. Nous on n’a pas eu ce souci.

Qui dit rhumerie, dit… jus de fruits frais aussi !

Une utilisation du rhum que je recommande ? Pour flamber les bananes bien-sûr ! Un de mes desserts favoris.

On est parties repues, accompagnées d’un arc-en-ciel.

Pointe des Châteaux

Alors je le précise tout de suite, nul châteaux à l’horizon. Ce nom date d’une colonie de jésuites ou je ne sais plus quelle confrérie catholique qui avait établi son établissement là-bas : la paroisse des châteaux. Ça ne répond pas tellement à l’explication d’absence de palais, mais bon…
Nous sommes à la Pointe de Saint-François et pareil, contrairement aux apparences, c’est un des lieux les plus visités des îles de Guadeloupe. Sur le parking, on est accueilli par des vendeurs de souvenirs et de glace coco.

Ce coin de la planète est balayé par les vents, la baignade est interdite. C’est une zone sauvage magnifique.

En même temps, on n’imagine pas bien poser sa serviette ici ^^ ! D’autres en sont morts avant nous…

Nous ne l’avons pas fait mais il parait qu’il y a une magnifique balade de 12km le long du littoral, mais qu’elle n’est pas à l’ombre. Si vous vous lancez, pensez à vous protéger du soleil et à bien remplir vos gourdes.
Oui mamaaaaan !

Bref, un bien bel endroit.

Marché de Saint François

En fin de journée, on fait une halte dans un marché croisé sur le chemin.

On trouve des articles plus ou moins locaux, plus ou moins artisanaux. La Chine est passée aussi par ici.

Et de beaux fruits et légumes, du coin eux, qui font envie…

Ces étranges fruits à droite, vous les connaissez ? Il s’agit de… groseille-pays (ou bissap). Rien à voir avec nos petites baies, les groseilles viennent d’Afrique et sont consommées en jus et en confiture. Leur saison est courte, à la période de Noël. Les Antillais aiment rajouter un trait de sirop de groseille dans leur rhum.

On regarde la mer encore une fois et on remonte en voiture.

La Toubana

On finit la journée en visitant un superbe Hôtel étoilé, La Toubana, qui nous a invitées pour l’apéro.

Bon, les photos parlent d’elles-mêmes. C’est beaux, c’est luxueux, ça brille.

Tournée de jus de fruits et de rhum arrangés.

C’est l’amour à la plage la piscine à débordement ! Aouuuu chachacha

Dedans c’est beau pareil.

J’ai les mêmes à la maison. Et ça me fait penser aux copines de Chine :). 

Nous n’y avons pas dormi, mais ça faisait envie ^^ !   

Les folles dingues du séjour.   

Je vous laisse sur cette première partie. La suite au prochain épisode. Cet article a été tellement compliqué à réaliser (que des emmerdes niveau chargement de photos, je crois que je n’ai jamais autant galéré), alors n’hésitez pas à me déposer un petit mot pour me dire s’il vous a plu. Ca m’encouragera à rédiger la suite ^^!

Au fait, c’est Lionel, notre guide qui nous a récupéré et ramené à l’hôtel. Il a été notre meilleur atout du séjour pour nous faire visiter son pays. Si vous avez besoin de ses services, contactez-le via son Instagram ou par mail. Il pourra vous concocter des excursions sur-mesures et vous transporter partout !

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.
  • Pour me soutenir : liker, commenter, partager mes contenus. Et puis, si le cœur vous en dit, commandez mes boxes créatives surprises quand elles sont en vente.
  • Pour muscler votre créativité, venez participer à mes journées atelier !
  • Pour travailler avec moi, si vous êtes une marque responsable, contactez-moi par mail.
  • Pour vous former en création de contenu, en réseaux sociaux, en créativité, voici les informations.
  • Pour recevoir un vendredi sur deux dans votre boîte mail mes éditos créatifs, mes recommandations livres/podcast ainsi que mon actualité, abonnez-vous à ma Newsletter.

Je veux recevoir la Ciloubinews !

Voir les commentaires

  • très plaisant à lire (alors que, je l'avoue, j'avais un petit a priori négatif sur le concept blogtrip - faut pas trop me demander pourquoi d'ailleurs ...?!), merci !!

    • Moi aussi je me suis longtemps questionnée au sujet des blogtrips. Mais je crois que c’est un peu comme tout, si on reste soi, peu de choses sont impraticables. J’espère de tout coeur que mon esprit ne se biaise pas. Je ne le crois pas en tout cas, parce que j’y fais attention.

      • fantastique
        merci merci merci
        j'ai tout lu souri ri écarquillé les yeux admiré appris merci merci merci et je repasserai rerelire encore

  • Merci pour ce beau reportage, ça m'a donné envie d'y aller ! (et pourtant on n'est pas trop plage/palmier /mer à la base). La suite, la suite !!

  • Ma grande rêve de visiter la Guadeloupe, en grande fan de bateaux et donc de la Route du Rhum et j'avoue que ton récit me donne vraiment envie.. vivement la suite!

  • Je ne sais pas si le fait d'être jalouse tout plein est un motif pour commenter...... Mais c'est bien beau, mais je suis jalouse, mais j'attends la suite, mais je suis jalouse!!!

  • D'accord, alors je laisse un petit mot pour dire que j'adore tes récits de voyage, même (surtout ?) quand il s'agit de pays où je ne mettrai sans doute jamais les pieds. LA-SU-ITE, LA-SU-ITE !

Récemment

  • Newsletter

Les effets Cobra dans la créativité : exemples et avis

Ça fait plusieurs années que je me passionne pour les biais. Je les découvre, les…

  • Newsletter

Fabriquer un distributeur de duvet pour les nids d’oiseaux

Ça fait longtemps que je sais qu'on peut aider les oiseaux à nidifier et que…

  • Newsletter

Virée en recycleries et brocantes avec Alexandriane

Il y a un bon mois maintenant, je suis partie en virée recyclerie et brocante…

  • ciloubinews

Le “Ça Va” profond, ça vous parle ?

Je vous ai déjà partagé une formule qui est ma réponse préférée à la question…

  • Newsletter

Super auto cadeau : une journée créative pour gagner en confiance !

La journée créative mystère de mars a eu lieu il y a peu et j'ai…

  • Newsletter

Atelier créatif avec des collégiens : découverte de la résine UV

Il y a un mois, j'ai animé un atelier créatif au collège du coin. J'adore…