Je vais bien plusieurs fois par jour

Voilà ce que mon amie Ophélie m’a répondu quand je lui demandais comment elle allait : “Je vais bien plusieurs fois par jour“. C’est rigolo, j’ai su immédiatement que j’allais adopter cette expression et que je la ferais mienne. Parce j’aimais la leçon de vie que je lui conférais.

Si j’accole le verbe “conférer” à “leçon de vie”, ce n’est pas pour rien. J’ai bien conscience que ce qui fait mouche chez moi fera plouf ailleurs. Les mots sont des mots. Ce qui les rend vivants, c’est nous, nos interprétations, nos émotions, nos croyances. Ils nous racontent.

D’ailleurs, je n’ai jamais demandé à mon amie ce qu’elle voulait vraiment dire. J’ai continué la conversation en souriant et j’ai noté sa phrase sur un morceau de papier qui trainait. Rassurez-vous, je pense avoir quand même creusé le sujet de son état d’esprit autrement ;).

Mais avouez qu’on peut extrapoler dans plein de directions le message envoyé par : “Je vais bien plusieurs fois par jour” ! Etait-ce une façon de dire :

• Non, je ne vais pas bien mais je m’accroche aux trucs positifs
• Ta question me dérange et je botte en touche
• Je fais aller…

Va savoir Charles :).

Leçon de vie personnelle que je vous repartage

Alors au lieu de réfléchir à ce que d’autres pourraient en penser, je vais vous partager en quoi elle résonne chez moi. Ce sera mon premier article de l’année et je trouve que c’est une excellente façon de continuer d’écrire ici. Car si on n’arrête pas, on continue ^^ ! (Autre citation d’ami = j’ai des potes philosophes que voulez-vous, huhuhu).

J’ai cette impression que la course folle au bonheur est un peu faussée chez les humains. On veut être heureux, avoir une belle vie, des amis, se sentir bien. C’est une super ambition et je la partage.

Simplement, 44 années m’ont fait réaliser que le bonheur n’est pas une ligne droite, qu’on espère grandissante vers les abscisses et les ordonnées. Il n’y a rien de constant dans la joie et c’est une chance à mes yeux.

Je ne recherche pas un état de béatitude, qui s’apparenterait à une forme d’absence au monde. Je compose comme je peux avec les creux et les pleins de ma vie. Des fois, ça va bien, des fois non, des fois je passe un moment de merde et parfois je croise le chemin de l’extraordinaire. Et tout cela peut m’arriver dans la même journée. C’est normal. C’est ce qui explique qu’on rit aux enterrements ou qu’on pleure en vacances dans une île paradisiaque. Je schématise hein, mais vous avez l’idée.

En permaculture humaine, on parle de cycles, de motifs de vie qui se répètent. On imagine les saisons, les années, les époques. Biologiquement, on a de la croyance pour l’influence des règles, des hormones de l’adolescent, celles de la femme ménopausée, etc… Mais on a moins conscience des cycles qui régissent une même journée. Pourtant, c’est sympa à observer et à analyser. Comment j’évolue du matin ou soir ? Est-ce que je suis cette personne qui est systématiquement plus concentrée et alerte la matinée ? Est-ce que je suis plus créative l’aprem ? Et quand tombe la nuit, est-ce que ça joue sur certaines de mes compétences ? Est-ce que ces observations sont répétables ? Ai-je un cycle de concentration, de joie, de réflexion, de sociabilité ?

Je ne saurais dire. De plus, je n’ai pas bien envie de déterminer une sorte de grille comportementale. Ça me saoulerait. J’observe simplement avec curiosité et la seule conclusion que j’en tire, c’est que souvent humain varie ;).

Vous allez me dire : la belle affaire que voilà. Et bien oui. Savoir que les choses bougent, évoluent et souvent dans la même journée, c’est exactement cela qui m’empêche de rouler en boule de papier la journée et de la lancer dans la poubelle. C’est ce qui me donne du courage (au sens étymologique, c’est-à-dire du cœur). Ça fait partie de la leçon de vie.

Tout n’est qu’une phase. C’est ce que disait le renard de cet article-là. Un cycle peut-être. Un mouvement certainement. Un blob plus probablement.

Et si je réponds à mon tour “je vais bien plusieurs fois par jour“, je crois que c’est cela que j’exprime. De la gratitude pour les joies du chemin et SURTOUT pour ma capacité à les reconnaitre, à les détecter, les comptabiliser. Parce qu’une joie méconnue, c’est une joie bafouée, gâchée. C’est un gâteau sans saveur.

Mettre ses lunettes roses sur le nez, c’est augmenter la portée de celle-ci. C’est entrainer sa vue, ses sens et son mental. J’ai vu passer un post instagram qui disait que plus on râlait, plus on râlerait davantage, comme un cercle infernal.

Alors quitte à être en boucle, autant l’alimenter en trucs chouettes, en pensées positives.

Alors voilà. Je vais bien plusieurs fois par jour. Je n’ai pas que cette émotion, mais cette émotion, je l’ai :). A moi de l’arroser pour que toutes ces graines de joie forment un paysage agréable à vivre.

Est-ce que cette leçon de vie très personnelle, très humble aussi, arrive à cheminer vers vous ? Quelles sont vos croyances à ce sujet ?

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J’en profite pour vous adresser tous mes vœux en publiant ici la première photo que j’ai postée sur Instagram.

Un arc-en-ciel de personnes adorées. Je ferai un bilan de l’année passée sur le blog, que perso (spoiler alert) je n’ai pas trouvée ni meilleure ni pire que les 44 autres de ma vie. J’ai vécu de grosses émotions mais tous les ans, la vie est créative à ce niveau non ? Et moi, visiblement résiliente.

J’ai plein d’envies pour l’année qui vient. Plein de projets jolis. J’ai décidé le mot qui m’accompagnera en 2022 et je vous en parlerai aussi plus tard.

Alors simplement, je vous envoie mes vœux, parce que je ne boude pas cette tradition tournée vers les autres. Et en plus de vous souhaiter le meilleur, j’espère que 2022 vous offrira les lunettes qui filtrent les regards et pensées négatives afin que vous vous nourrissiez de tout le merveilleux de vos quotidiens.

Parce que, comme dirait l’autre, les joies, c’est comme les emmerdes, quand on les cherche, on les trouve.

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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