Trois jours à Tokyo en famille

Cette année, nous sommes partis au Japon en famille. Avant d’opter pour cette destination, je ne sais pourquoi, j’avais cette pensée étrange de parents de vieux lardons. Dans ma tête, c’était un peu la dernière fois qu’on partirait en vacances tous les 6. Ce n’est pas un fantasme, plutôt une réalité. Mes 4 enfants commencent à être grands et je n’ai aucune idée de comment ils feront les congés prochains. Ils travaillent pour la moitié et ça devient difficile de se caler des dates communes, sans parler des envies je suppose. Tout ça pour dire que j’avais le souhait de leur faire plaisir sur la destination.

Et puis, il y a eu cette histoire de voyage au Japon gagné grâce à un concours. En effet, en 2020, avec MaëllePrincesse, on s’est lancées dans un concours de légumes sculptés et contre toute attente, on a gagné le premier prix. Nous on visait simplement le troisième, à savoir un couteau de cuisine hyper quali ! On aurait pu partir cette année-là mais la suite, vous la connaissez, il y a eu le covid et le Japon a fermé ses portes deux ans.

Quand fin octobre 2022, la possibilité de faire ce voyage offert a repointé le bout de son nez, je me suis dit que j’allais partir avec ma fille, que ça serait un chouette moment à deux. Mais c’était sans compter les autres enfants qui ont râlé en disant qu’ils adoooooraient le Japon et qu’ils voulaient venir aussi. Pis il y a la soeur de mon mari qui a manifesté aussi l’envie de partir.

Bref, on a récupéré les sous du séjour gagné et c’est ainsi qu’est née l’organisation de ce voyage au japon en famille.

Le japon en famille : ce qu’il faut savoir avant de partir

Je réponds à vos questions en amont :).

Ça coûte cher le Japon en famille ?

La réponse est OUI. Très cher. Nous on a eu l’enveloppe du concours qui a aidé mais même sans elle, c’est excessivement cher. Rien que les billets, c’est 1400€ par tête de pipe… Je ne vais pas tout détailler mais ensuite, tout est coûteux. Les hôtels sont chers (autant que les chambres sont petites ^^). Louer une voiture est cher. Les autoroutes sont chères. Les parkings sont chers (et obligatoires…). Alors si tu restes dans des villes et que tu circules en métro, c’est moins cher.

Le seul truc pas trop coûteux (si tu manges local), c’est la bouffe. Pour 6, on se pète le ventre de ramens pour 60€. Rien de gratuit donc mais pour avoir beaucoup voyagé, habituellement on monte vite plus haut.

Désolée, je ne vais pas être la reine du bon plan pour partir au Japon en famille… C’est sans doute le voyage qui nous a coûté le plus. Et je n’ai pas d’astuces.

Comment on se fait comprendre avec les japonais ?

Ici personne ne parle japonais (même si mes enfants sont super forts en expressions vues dans les animés qu’ils regardent + ElouanPrinceCharmant qui s’entraine sur Duolingo ^^). En revanche, l’anglais ça va. Au Japon, c’est l’inverse, ils parlent très vien japonais et moins l’anglais ^^ !

Mais en fait, on arrive toujours à se comprendre. Déjà parce que nous sommes des touristes. On fréquente des lieux touristiques. On est dans des relations de “commerce”. On veut acheter des trucs que des gens veulent nous vendre. Alors tout le monde fait des efforts de communication, tout le monde a envie de comprendre l’autre, pour vendre sa soupe, son entrée dans un parc, louer ses vélos, etc… On fait partie de la même équipe en fait.

Et puis il y a Google translate, les mains, la gestuelle en général… Franchement, pour avoir vécu 3 ans en Chine, on arrive toujours à se faire entendre. Dans les voyages, la communication, c’est le dernier problème. Encore plus avec vos ados. Vous allez voir, ils vont vous épater. C’est ça aussi le Japon en famille.

Même pour la bouffe, pas mal de restos ont une carte en anglais. Et ceux qui n’en ont pas, ont des espèces de plats hyper réalistes qui représentent leur carte.

Le Japon est d’ailleurs connu pour ses sampuru (????), par dérivation du terme anglais sample (échantillon), ces faux aliments en résine et plastique. Par exemple, les deux plats ci-dessous sont faux.

Bref, ça va bien se passer ! Même si vous ne parlez pas anglais.

Et pour avoir Internet ?

Nous on a pris une e-sim, ce qui est pratique, car tu peux l’avoir à l’avance. Dès que tu sors de l’avion, tu l’actives et tu es connecté. C’est pratique. Tous les téléphones ne le proposent pas, faut qu’ils soient un peu récents ou plutôt hauts de gamme. Moi j’ai un iPhone 11 pro d’il y a 6/7 ans et ça fonctionne.

Tu peux bien-sûr acheter une carte sur place mais ce n’est pas trouvable à tous les coins de rue.

Sinon, il y a le wifi gratuit dans les cafés, restaurants, parc, lieux publics…

Après, il y en aura forcément dans votre hôtel. Mais je ne garantis pas sa “puissance”. C’est un point à anticiper si vous voulez télétravailler efficacement. Là par exemple, pour cet article, je galère de ouf ^^ !

Comment on paye sur place ?

Pour les sous, pas besoin d’acheter des yens avant de partir dans un bureau de change (sauf si le yen est vraiment vraiment vraiment très bas) car il y a des frais de change très élevés. L’idéal est d’aller dans une néo-banque, du style Boursorama, Révolut, qui n’appliquent aucun frais sur les paiements à l’étranger et qui accordent jusqu’à 3 retraits gratuits sur place.

Il faut le savoir, les japonais utilisent encore beaucoup le liquide. Faut bien demander avant de s’installer dans un restau s’ils prennent la carte car sinon faut être sûr d’avoir assez de liquide.

Autre chose, tous les distributeurs ne prennent pas les cartes étrangères (en général ceux de 7/11 et de la poste les prennent). Pire, le distributeur a des horaires d’ouverture (notamment pour les bureaux de postes) ! Dès que la nuit est arrivée ou que c’est un jour férié, vous devrez aller retirer ailleurs votre argent. Pas toujours pratique.

Où on dort au Japon en famille ?

Alors là, je ne vais pas vous donner de conseils. Nous, on a pris ce qu’on pouvait car les groupes de 9 ne sont pas si simples à loger (c’est la partie galère du Japon en famille). Donc on dort dans des hôtels qu’on réserve à l’avance via Booking le plus souvent. Dès qu’on peut, on en profite pour sélectionner aussi des hôtels qui ont des parkings, vu qu’on se déplace à deux voitures et qu’il est interdit de se garer dans la rue au Japon (y compris à la campagne ou dans un petit village). Comptez entre 10 et 12€ pour garer votre voiture environ 12h (genre la nuit) et 2€ pour 15 ou 20min la plupart du temps si tu stationnes dans la rue.

Bref, on n’a pas toujours un choix de foufou.
Pour info, très souvent, tu peux mettre tes valises dans des consignes gratuites en bas de ton hôtel, quand ta chambre n’est pas encore prête. C’est pratique et ça évite de tout laisser dans la voiture.

Nous on est partis avec juste 4 valises pour 9 et chacun un sac à dos. On fait des lessives toutes les semaines.

Comment on se déplace au Japon ?

En métro à Tokyo. La carte de transports pour les touristes est galère à obtenir, il n’y a que 3 stations qui la délivrent. En revanche, elle ne coûte que 10€ pour 3 jours de métro (mais on ne peut pas utiliser toutes les lignes ^^). De ce que j’ai compris, les japonais payent plus cher.

Sinon, si vous circulez ailleurs à Tokyo, soit c’est le train, soit c’est la voiture. On a pris l’option voiture. Les trains sont souvent très conseillés mais nous, on voulait se sentir libres. Je n’ai donc pas de conseils pour se déplacer en train mais je peux vous filer des infos pour louer une voiture.

• Il faut un permis traduit en Japonais par une entité certifiée. Cette traduction est payante (60-80€). Quand je vous dis que tout est payant et cher au Japon… Donc on a choisi nos conducteurs et ils se sont farcis la voiture toutes les vacances.

• On roule à gauche. Ça vient vite, vraiment. Encore plus en ville, avec le trafic. A la campagne, quand tu es tout seul, c’est plus hasardeux parfois ^^ ! Et à pied, on s’en fout, les japonais marchent n’importent où…

L’essence n’est pas très chère ! Youhou… Les autoroutes oui, mais elles font vraiment gagner du temps. Au début, on prenait les petites routes, très étroites avec des ravins de chaque côté. A la fin, lassés de rouler 2h de plus sur un trajet de 1h30, on payait les 40€… En plus, lesdites petites routes sont vraiment fines, et croiser une voiture qui arrive dans le sens inverse est un réel challenge (a base de ravins sur les cotés).

Les us et coutumes au Japon

Avant de venir, des tas de gens m’ont avertie sur les us et coutumes japonaises et autres interdits. Visiblement la liste des trucs à ne pas faire est longue comme le bras

• On ne se mouche pas en public, on renifle. Se moucher dans un mouchoir est vu comme franchement dégoutant (l’idée de rassembler ses miasmes dans un bout de papier/tissu, ils trouvent ça fou). Je peux comprendre mais tant pis, perso, je me mouche !
• On ne mange pas dans la rue (pour la boisson, je ne sais pas trop, c’est sensé être interdit mais je les ai vus boire). Là je ne sais pas trop pourquoi. Pour moi, c’est la grosse différence avec la Chine où on se régale de street food partout. Là, c’est dans des restaus obligatoirement.
• On ne fume pas dans la rue. Il y a des zones spéciales pour ça. Ma belle-soeur en a profité pour tenter d’arrêter de fumer. C’est assez efficace !
• On ne parle pas fort dans le métro quand il y a du monde. J’ai dit mille fois “CHUUUUUUT” à mes ados, mais bon…
• On ne s’embrasse pas dans la rue. C’est bien dommage de limiter les bisous moi je dis ^^ !
• On ne découvre pas ses épaules quand on est une femme. Alors là, perso, je fais ce que je veux avec mon corps :).
• On fait la queue (pour TOUT). On ne double pas surtout ;).
• On ne rajoute pas de sauce dans son riz blanc… D’accord, pas de soucis.
• On ne plante pas ses baguettes debout dans le riz… Si tu veux.
• On garde ses déchets (mais bon, ce n’est pas comme si on avait le choix, il y a ZÉRO poubelle dans la rue. C’est horrible.) Pourtant le Japon est propre, mais je ne suis pas sûre que ce soit grâce au civisme. Perso, j’ai surtout vu des centaines de personnes nettoyer constamment les rues (et des déchets jetés un peu partout). C’est propre parce que des gens s’y emploient.

Japon en famille : le programme des 3 jours à Tokyo

J’ai envie de préciser tout de suite que ce programme n’en est pas un. Dans le sens où je ne suis pas une blogueuse voyage, qui doit se taper tous les lieux emblématiques. Nous, on n’est pas là pour cocher des cases. On suit nos envies. Donc si vous avez envie d’un guide des incontournables, vous allez être déçus.

Allez, c’est parti pour NOTRE Japon en famille, avec nos 6 ados.

Et ça commence par un voyage de 24 heures le temps de deux vols et de déplacements divers. On a pris la compagnie Qatar AirLine parce qu’au moment où on a pris les billets, c’était la moins chère.

A l’arrivée, la première étape après la récupération des deux véhicules loués pour les 3 semaines (on est passés par eux pour les mêmes raisons que pour l’avion ^^), consiste à poser nos affaires à l’hôtel et garer les voitures. On ne les reprendra pas de tout notre séjour à Tokyo. Notre hôtel est Confort hotel Higashi Nihombashi qu’on a trouvé bien situé.

Pour la première visite, on va voir Nittere Ohdokei qui est le nom japonais de l’horloge géante de Hayao Miyazaki, accrochée à la façade du premier étage de l’immeuble Nippon Télévision (Shimbashi station). Il y a des automates mais on n’est pas arrivés au bon moment et on a eu la flemme d’attendre.

Étant bien ensuqués suite au décalage horaire, on a privilégié le grand air et on s’est décidé pour une visite du jardin Hama-Riky. C’est la première fois qu’on voit ce mélange de nature et de modernisme typique de Tokyo (même si on l’a vu souvent dans nos explorations de l’Asie). De la verdure et en arrière plan des grandes tours. Un air de New-York, Hong-Kong, Shangaï, etc..

Le parc est sympa, mais pas foufou non plus. Il a une particularité rigolote. Comme il est au bord de la mer, un de ses bassins est alimenté par l’océan et donc varie en fonction des marées. On y trouve aussi des espèces de caches qui servaient aux nobles de l’époque à chasser les canards.

Je n’ai pas spécialement croisé de canards mais j’ai vu des corbeaux par dizaines. J’ai l’impression que ce sont de vrais corbeaux, pas nos corneilles à nous. En cherchant un peu, il s’agit de corbeaux à gros bec. Je suis une grande fan de corbeaux mais avec cette espèce à bec dodu, je craque totalement !

Ensuite, on se promène dans le quartier de Ginza qui est le quartier du Luxe à Tokyo. Leurs Champs Elysées quoi ! C’est un quartier un peu moins “panneaux publicitaires” qu’ailleurs, ça ne clignote pas encore de partout.

Gasuto-doori est l’une des rues les plus connues de Ginza. On y croise souvent des gens en habits traditionnels. C’est compliqué les photos. Du coup, j’essaye de les prendre de dos, uniquement. Je les admire car il crève de chaud !

Niveau tenue, je remarque vite que les femmes sont à 80% habillées en robe et j’adore leur tenue. J’envie (et je sais que ce n’est nul) leur taille fine qui leur donne des allures de petites fées.

Niveau architectural, c’est très building, building… Très boutique boutique… pour faire chic, ilsrajoutent ds tonnes de mots français dans des contextes plus ou moins pertinents.
L’architecture plus traditionnelle est souvent un peu coincée ^^ !

Mais le truc cool, c’est que Ginza se trouve juste à côté du fameux grand marché au poisson de la capitale : Tsukiji ! Alors nous, quand on y était, le marché était fermé depuis un bout de temps mais on s’est quand même promenés dans ses rues moins clinquantes. Et je me suis retrouvée propulsée dans mes souvenirs de Chine. Je sais que tout le monde trouve que le Japon, c’est la version proprette de la Chine. Moi je ne vois pas tant de différences que cela.

En tout cas, c’était chouette d’avoir ces rues à nous, sans touristes ni japonais d’ailleurs.

C’est normal, les japonais étaient à la fête d’à-côté !

Ce qu’ils fêtaient, je n’en ai aucune idée. Mais au milieu d’une place était dressé un grand chapiteau de lampions lumineux. Au centre un groupe de musiciens, tout autour des danseurs. Visiblement, les pas de danse étaient connus, comme les chansons populaires car tout le monde avait la choré !

C’était génial de débarquer et de se retrouver plongé dès le premier jour dans ce bain de tradition.

J’ai tenté de faire un résumé vidéo de chaque jour passé au Japon en famille. Voici donc la vidéo qui correspond au jour 1 :

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Jour 2 à Tokyo : le Japon en famille

Le lendemain, on s’est motivés pour aller au sanctuaire Asakusa, qui est dans tous les guides comme la visite incontournable de Tokyo. C’était évidemment blindé de monde et de babioles made in China. Aucun regret néanmoins parce que déjà c’est beau. Pis bon, nous sommes des touristes après tout.

Pour aller jusqu’au temple, il faut d’abord passer devant les marchands du temple. Et là, tu as un peu de tout et pas mal de plastoque.

ElouanPrincecharmant s’est acheté une sorte de kimono, qu’il a fièrement arboré ensuite ?

Nous on a baguenaudé en traquant les zones d’ombres. Il y a très peu de street art au Japon mais quand les boutiques ont le rideau tiré, on peut apercevoir des fresques peintes sympa.

De ce que j’ai lu et de ce que j’en ai déduit en les observant, les japonais sont très superstitieux. Ils viennent au temple pour tirer un oracle, nouer les mauvais sorts et brûler les bons, s’asperger de la fumée pleine de bonnes ondes ensuite…

Je n’ai pas assez de photos des bâtiments, je m’en excuse mais c’est compliqué de jongler entre le plaisir de regarder sans rien faire, de filmer, de faire des photos de tout… parfois je rate des trucs. Vous allez louper plein de truc de ce Japon en famille.

On a fini par s’éloigner du temple et pas loin, on a opté pour des leçons de samouraï ^^ ! Je pense que ce sera la photo officielle de ce périple au Japon en famille !

On a voulu prendre la température de la ville, retrouver le calme en s’éloignant des lieux touristiques. On a donc marché jusqu’au Sumida-gawa, le cours d’eau où les japonais viennent pendant les cerisiers en fleurs (Sakura). Ben c’est moins sympa en août ! Verdoyant mais aussi très bétonné.

En revanche, t’es peinard, il n’y a pas grand monde. On entend les grillons partout, on dirait le sud. On croise aussi des personnes en Kimono ce qui nous épate encore une fois car les températures sont étouffantes !

C’est le long des berges qu’on peut apercevoir au loin le caca d’or. Le bloc rectangulaire représente une chope de bière car il est la propriété de la marque de bière Asahi et l’espèce de nuage doré posé sur un socle est censé représenter à la fois le « cœur brûlant de la bière Asahi » et une « tête mousseuse ». C’est une œuvre de Philippe Stark. Les japonais la surnomment l’étron doré.

Après le repas, on décide de retrouver un peu de verdure et je me souviens avoir lu le matin au petit dej sur Pinterest que le jardin de Kiyosumi est magnifique. Attention, j’ai bien dit le jardin pas le parc. Les gens confondent sur Google maps. C’est simple le jardin est payant et le parc gratuit mais ça vaut le coût d’investir !

Alors ça, c’est magnifique ! On a essuyé une grosse averse juste avant d’entrer (mais on était bien protégés alors c’était chouette). Ensuite on a eu le parc pour nous tout seuls. On s’est régalés ! Tout le monde était enchanté de la promenade. C’est cool le Japon en famille quand tout le monde est d’accord !

Dans le parc, on a croisé des tas de hérons, de tortues d’eau, de corbeaux à gros becs…

Enfin le soir, on s’est fait un shoot de Tokyo by night en arpentant le quartier de Shinjuku, le moderne comme le plus tradi… là encore, pour nous qui avons vécu trois ans Chine, pas de gros choc visuel mais au contraire, de jolies retrouvailles.

Clairement, il y a deux salles, deux ambiances selon les rues.

Certaines sont les fameuses publicités XXL, hyper lumineuses, dont on a du mal à savoir si on aime ou pas… Ça grouille de monde, de surconsommation. Mais c’est efficace en photo :).

Et puis tu as un Tokyo un peu plus préservé, vers Omoide Yokosho, avec des ruelles de guingois, des antres enfumées et une âme bien différente. Une autre forme de commerce.

On fait le japon en famille, avec 6 ados. Pourtant, de manière contre-intuitive, ils ont préféré le second Tokyo plus populaire. Comme quoi !

Voici la vidéo associée au deuxième jour à Tokyo :

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3ème jour à Tokyo avec des ados

Faire le Japon en famille, c’est faire des compromis. Et justement. On l’avait promis alors on s’est exécutés. Cette dernière journée fut donc une journée shopping pour les ados. On a trainé nos guêtres dans le quartier de Hakihabara, connu pour sa culture manga et animés. Enfin, on n’a pas arpenté tout le quartier évidemment, on est restés concentrés sur un immeuble au sortir du métro. Au Japon comme en Chine, les immeubles jouent le rôle de centres commerciaux. Tu rentres dans une tour et tu montes les étages pour accéder aux boutiques.

Les 6 gamins, euphoriques, ont fouillé parmi les milliers de figurines, de cartes à collectionner et autres goodies… Je ne connais pas 1% des personnages exposés mais eux étaient dans leur élément.

Ils ont tous ramené un truc, une figurine, une paire de chaussettes… Ici, on est dans de l’hyper consommation, c’est aussi tentant qu’écœurant, selon où tu te places. Je ne vais pas vous faire une tartine sur l’écologie, je suis au Japon et je ne suis pas venue en barque hein… Mais fiou… Vu d’ici, niveau choix de société, on n’est pas sortis des ronces.

Après, moi j’ai acheté des maquettes en papier issues des DA de Miyazaki. Quelle schizophrénie…

On a même arpenté une boutique spécialisée dans les vieux jeux : Super potatoes . Et là c’était le mari qui était à son aise… On n’a rien acheté, évidemment.

Le midi on a mangé un excellent hamburger conseillé par une française croisée par hasard. La régalade ! Et pourtant je ne cours pas après. Habituellement, on opte pour des ramens. Mais là, aucun regret. Le nom du restau est Crane burger.

Ensuite on a filé au temple zojo-ji. Alors perso, je ne l’ai pas trouvé plus épatant que je ne sais quel autre temple mais j’ai trainé ma troupe ici parce que je voulais voir un truc précis.

Voilà ce que je voulais voir absolument pendant ce voyage au Japon en famille. Je sais, on a tous des fixettes. Moi je suis de la team cimetière. Même en France…

Il s’agit d’un sanctuaire Jizô, dédié à la famille, à la fécondité et aux enfants morts-nés. Jizô c’est un bouddha (donc un humain qui a atteint le nirvana), une sorte de saint patron. Celui-ci est invoqué pour les cas de morts d’enfants. Ca peut paraitre glauque mais dans toutes les religions, il y a toujours une croyance associée à ces morts précoces.

Chez les cathos, faut être baptisés avant, sinon tu n’as pas accès au paradis et tu erres dans les limbes. Pas de bol. Chez les bouddistes, c’est un peu la même. De ce que j’ai lu, les enfants qui sont morts trop tôt doivent ramasser des cailloux pendant leur repos éternel en pénitence de la peine infligé à leurs parents. Alors ceux-ci peuvent déposer des cailloux sur les tombes afin de les aider dans leur tâche. L’idée est de maintenir le lien je suppose.

Les mères endeuillées viennent habiller les statues de vêtements faits maison. On peut aussi venir ici pour demander des bénédictions familiales, prévenir les fausses couches, protéger les enfants…
Pour moi qui ne suis guère spirituelle, je trouve cela très mignon.

Après une pause au frais pour échapper un peu à la canicule, on a fini la journée dans le quartier où il y a le fameux carrefour où une foule immense se déverse à chaque feu rouge : Shibuya Crossing.

Il paraît que c’est celui où le plus d’humains se croisent. Nous on y est arrivé tard et non seulement il n’y avait plus trop de monde mais en plus les astuces pour filmer gratos en hauteur étaient fermées… j’ai fait avec la vitre crasseuse de la gare !

Je vous mets la vidéo :

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Et voilà pour ces trois jours à Tokyo et la première partie de notre voyage au Japon en famille.

On n’a pas tout fait, pas tout vu. On ne reviendra sûrement pas mais c’est la vie des voyageurs. On fait des choix :). Ça fait longtemps que j’ai fait la paix avec cela.

Est-ce que ça vous a plu de lire tout cela ? Est-ce que j’ai répondu à vos questions ? J’ai hâte d’avoir vos impressions.

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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