#1 – Qu’est-ce que le syndrome de l’atelier créatif ?

Mes intentions AVANT d’avoir mon atelier : le syndrome de l’atelier

C’est parti pour la première des Ciloubinews. Normalement, vous la recevrez un vendredi sur deux. Ou peut-être parfois le samedi, si je ne tiens pas la cadence… Je n’ai vraiment pas envie de me mettre la pression.

Je me suis demandée de quoi je pourrais vous parler pour cette première. Une astuce vraiment Waou ? Une idée qui va changer votre vie ? Un tuto d’une création digne de Pinterest et Instagram réunis ? Une citation de coach de vie inspirante et épiphanique (j’invente des mots si je veux ^^) ? Perdu… Je vais plutôt faire un petit tour du côté de mes défauts. Ouais, je sais, ça fait moins rêver. Mais cette Newsletter, je l’ai tellement procrastinée que ça ne me semblait pas très juste de partir sur un air de championne qui vous explique la vie et les 3 étapes clés pour la réussir.

Je me connais assez bien pour savoir que cette newsletter, elle a suivi un parcours très caractéristique d’un tas de projets personnels. J’appelle cela le syndrome de l’atelier. Et c’est de lui dont je vais vous parler.

Le syndrome de l’atelier et de ses intentions

Je ne sais pas vous mais moi, avant de me lancer dans un projet, je le rêve, je le fantasme. C’est une démarche assez précieuse car je note ces envies. J’essaye d’être claire avec mes intentions. Ensuite, je trouve cela plus simple pour trouver les chemins d’y parvenir.

Pour le dire autrement, selon ma croyance, si je sais ce que je veux, c’est un bon départ pour réfléchir à comment l’obtenir. Mon atelier par exemple, je l’ai beaucoup fantasmé. Au travers de cette “pièce à moi”, comme dirait Virginia Wolf, je voyais la solution à tous mes blocages. Il me FALLAIT cet atelier afin de détruire mes freins de l’époque. C’était la réponse miracle à tous mes manquements, à toutes mes excuses. Et le début du syndrome de l’atelier.

• Je n’arrivais pas à peindre régulièrement ? Normal… C’est parce que je n’avais pas d’endroit dédié à cette activité. Dans mon atelier, j’installerai un coin avec tout mon matos d’aquarelle, à disposition, je n’aurais qu’à m’assoir et peindre ! Pareil pour la broderie, la laine cardée, etc… Plus d’excuse à ma procrastination avec ce lieu façonné pour faciliter ma créativité.
• Je ne bricolais pas parce que ça mettait du bazar partout. Je n’avais pas de pièce dédiée, pas d’espace de travail, et le moindre projet commencé m’obligeait à tout ranger 15 fois avant d’avoir fini ! Vous en conviendrez, l’atelier était la solution ! Là-bas, je pourrais bricoler autant que je veux et laisser tout en plan à l’heure du repas sans vergogne. Pareil si des invités débarquaient, plus besoin de ranger le salon, je fermerai la porte de l’atelier et hop, plus de bazar.
• Je n’étais jamais bien concentrée sur mon travail et je procrastinais. Faut dire qu’à l’endroit où je bossais (la salle à manger), il y avait toujours du passage, des interruptions… Dans mon atelier, ce problème disparaitrait… je serai enfin au calme, personne n’osera me déranger dans ce qui sera mon lieu de travail officiel, comme un médecin a son cabinet.
• Je ne réalisais pas tous les projets qui me tenaient à cœur. Mais comment accéder facilement à tout mon matériel créatif, disséminé dans toute la maison ? J’en oubliais parfois mes nouveaux achats ! Heureusement, plus de souci dans le futur atelier, bien rangé, avec chaque chose à sa place, l’esprit libre de créer sereinement ! Purée, ça allait dépoter !Je pourrais continuer ainsi à l’infini. Vous avez compris l’idée. A chaque problème rencontré, la solution était dans le futur, dans un truc que je n’avais pas, et bien-sûr dans quelque chose d’extérieur à moi… L’atelier semblait l’outil parfait qui résoudrait tout cela, comme par magie.

J’ai désormais un merveilleux atelier et vous vous en doutez, la magie n’a pas eu lieu. Je ne fais pas plus d’aquarelles qu’avant, je procrastine toujours beaucoup, mon atelier est constamment en bazar, je suis loin de terminer tous les projets que j’entreprends, voire je ne les commence même pas pour l’immense majorité…

Alors quelle est la morale ? Il n’y en a pas. Désolée, une nouvelle fois pour ce manque de conclusion en trois actes… Je n’ai pas de flèches lumineuses pour vous indiquer les raccourcis face aux problèmes de la vie.

Déjà parce qu’on est toutes et tous différent.e.s (Merci Docteur Obvious). Ma façon de réagir ne sera jamais la vôtre. Dans un contexte similaire, il y a des gens qui feraient mieux, pire, autrement… Alors si en plus on change le contexte, laisse tomber la neige.

En fait, si j’avais envie de vous faire ce retour d’expérience, un peu décevant sans doute, c’est justement pour cela. Mon atelier n’a pas révolutionné qui j’étais. Mes défauts, mes qualités n’ont pas muté dans les travaux. Le syndrome de l’atelier demeure. J’ai vraiment réalisé que j’étais la reine des excuses. Enfin… la reine je ne sais pas, car j’ai l’impression que ce royaume humain est rempli d’autres reines et rois du même acabit. Mais ça va.

Je n’ai pas besoin d’atelier pour avancer. J’avançais avant lui. Et il n’existe pas de magie qui va me transformer en être hyper performant, hyper concentré, maniaque… Je ne suis pas cet humain-là (même si ça peut m’arriver, sur un malentendu).

En revanche, je sais bosser dans des tas de contextes différents, y compris dans un bordel fou, je sais faire avancer plusieurs projets complexes en même temps, voire en terminer quelques-uns ^^ ! Je peux être concentrée, efficace, je sais aussi ranger mes affaires. Pas à 100% de mon existence. Juste quand il le faut.

Quant à l’atelier, certes, il n’a pas engendré les miracles escomptés mais, au delà du syndrome de l’atelier, il développe les racines de tellement d’autres bénéfices incroyables auxquels je n’avais même pas songé. Si je croise la petite fée, au lieu de lui demander la paix dans le monde, je lui suggèrerai d’accorder à tous les humains un espace de créativité comme celui-ci, un lieu où on peut être soi-même, un lieu avec une porte qu’on décide d’ouvrir et de fermer, une zone de calme et de tempête pour naviguer pleinement dans sa vie.

Ma vie est faite d’excuses. C’est vrai. Mais ce serait n’utiliser qu’un seul œil si je la réduisais à cela. Je crois que c’est pareil pour plein d’autres humains, dont vous qui me lisez. On avance AUTANT qu’on s’excuse de ne pas aller assez vite, assez bien. (Aux yeux de qui d’ailleurs… par rapport à quoi ? ). Et prend-on autant de temps à se féliciter qu’à s’engueuler. Je ne crois pas non… Mon atelier est devenu une oasis créative, mais ma créativité n’était pas en sommeil avant lui.

Mes excuses sont des compagnes de route mais moi, je suis mon alliée pour l’éternité.

Et vous ? Avez-vous le syndrome de l’atelier ?

Ce que j’ai écouté ou lu ces derniers temps :

Il n’y a pas que le syndrome de l’atelier dans la vie ! La preuve, je lis et j’écoute des podcasts ! Voici mes recos du moment.

• Épisodes de Podcasts :
  • Bipolarités, schizophrénies… : Comment faire face aux troubles psy
    Podcast Encore Heureux
    Je ne connaissais pas grand chose à ces troubles psychiques qui pourtant touchent 20% de la population française il parait. J’ai eu envie de creuser le sujet pour être une meilleure humaine. J’ai beaucoup aimé les intervenants, leurs façons bienveillantes d’intervenir, drôles aussi. J’ai retrouvé le concept de Pair-aidance que j’aime tant et j’ai appris plein de trucs ! Bref, un chouette épisode pour ceux qui aiment creuser sur les concepts de santé mentale.
  • Le Remède miracle contre le stress avec Ludovic Leroux
    Podcast Vlan
    Le stress est un sujet qui me passionne parce que c’est sans doute un des états qui m’affectent le plus dans la vie. J’ai plus d’une fois le dos comme une barre à mine quand je me laisse déborder par le contexte. Alors je suis toujours un bon public pour tous les épisodes sur ce thème, même si je me méfie des gourous. Ludovic propose des pistes intéressantes (dont j’applique certaines désormais) pour apprendre à s’auto-réguler. Pas de miracle mais une aide au long court très certainement.
  • Pourquoi vous êtes continuellement épuisé.e et comment remédier à ça
    Podcast Art de vivre
    C’est une amie qui m’a fait passer cet épisode sympa sur comment mieux se reposer. La dame du podcast a l’air de bien parler anglais et donc, elle recycle un épisode qu’elle a écouté ailleurs et qui l’a inspiré. Ça part du principe que les sources de fatigue sont rangeables en 7 catégories : physique, mentale, sensorielle, créative, émotionnelle, sociale et spirituelle. Assez logiquement, l’idée qui en découle est que pour se reposer efficacement, l’idéal serait d’adapter ses actions en fonction de la fatigue diagnostiquée. Moi ça m’a permis de comprendre que si je dors très bien et que je me sens globalement en forme, c’est peut-être parce que je prends soin intentionnellement de ces 7 espaces de ma vie :). Et que je tiens aussi de mon père (de la team Jesuiscapablededormirsuruncaillou)^^ !
• Livres :
  • Nos mondes perdus – Marion Montaigne
    BD de chez Dargaux
    Si vous ne connaissez pas le nom de cette autrice, peut-être que son album sur Thomas Pesquet (en BD) vous sera plus familier ou encore son personnage Professeur Moustache ? Dans tous les cas, je vous envie de la découvrir. J’adore son travail et ce dernier tome n’y déroge pas. On va suivre en parallèle la vie de la jeune Marion folle de Jurassic Park et la compréhension par les humains d’autrefois que les dinosaures et la religion n’étaient pas compatibles dans les dates… Bah oui, parce que je ne m’étais pas vraiment posée la question. Quand est-ce que les humains ont compris que les T-Rex et les Mammouth n’avaient jamais vogué sur l’arche de Noé alors que la Terre regorgeait de leurs squelettes… ? Marion y répond sérieusement de manière hilarante ! Je confesse avoir pouffé tellement de fois dans mon lit que j’en ai réveillé le mari ^^
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  • La maison aux sortilèges – Emilia Hart Roman des Editions Les Escales
    Voilà un livre facile à lire (dans le sens écriture et même histoire malgré le sujet), que j’ai acheté pour sa couverture (moi, tu me mets un corbeau ou un elfe, je te dévalise le rayon…). Le sujet : on suit l’histoire de plusieurs femmes, Altha, Kate et Violet, à différentes époques, qui ont toutes pour traits communs d’être victimes de la violence des hommes (= le patriarcat). De la sorcière à la femme sous emprise, le chemin est plus court qu’on ne le croit.
    Je maitrise assez bien ces sujets dans la vraie vie, à titre professionnel. Et étrangement, ça me fait toujours plaisir de les retrouver dans les livres car je crois qu’on a besoin de représentations, besoins de faire des rapprochements, pour s’en sortir. Alors si vous avez envie d’une saga efficace, plutôt féministe, qui traite d’un sujet actuel ET qui se termine bien (pardon pour le spoiler), c’est un bon candidat. -> L’acheter sur Amazon, à la Fnac

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• samedi 10 février 2024, de 9h30 à 16h30
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De la lecture en rab ?

Voici deux articles récemment publiés sur mon blog.

J’en profite pour ressortir de mon chapeau d’anciens articles du blog pour leur offrir une seconde chance d’être lus.

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