Piñata

Organiser un anniversaire de 18 ans

Un anniversaire de 18 ans, c’est un événement unique. J’ai passé pas mal de temps à imaginer ce que je pourrais faire pour fêter dignement les 18 ans de mon garçon. Je crois même que j’y pense depuis sa naissance, en pointillé. Je me suis inventée des tas de discours, d’interventions, de surprises. J’en ai commencés que j’ai laissés en plan. J’ai même réussi à me faire pleurer toute seule des fois (on en est là…). Et puis septembre 2018 est venu. Et moi, je n’ai rien fait de tout ce dont j’avais rêvé. J’ai des raisons. J’ai même des excuses. J’ai des regrets aussi. Mais pas que. Parce que la fête de ses 18 ans était si jolie. Profondément belle, chaleureusement, aimante, joyeuse, simple.

Je vais vous en raconter un bout mais avant… Monologue. Vous pouvez rester ou passer aux images plus bas directement ^^ !

Mon fils, ma marmaille

ErwanouGentiloup est arrivé il y a 18 ans, sans rien demander. Il a pourtant rempli les bras de tas de gens qui l’attendaient dont les nôtres. Accueillir un enfant n’est pas forcément une évidence. Dans mon cas, l’envie de devenir sa maman ne m’a jamais quittée. Il porte le prénom que j’avais choisi pour un de mes enfants quand j’étais au collège. (Pour info, vers 12 ans, je voulais 5 enfants de 5 pères différents et je me prenais déjà la tête pour leurs prénoms ^^).
Quand je le regarde aujourd’hui, je ne me dis pas qu’il a grandi trop vite. Je ne regrette pas ses premiers mots, ses premiers pas, ses rentrées de classe, ses blagues, ses bêtises, ses câlins, ses violences, ses exploits, sa douceur, ses sourires… D’ailleurs, souvent, je ne m’en souviens plus. Je me dis que j’ai tout cela devant moi. C’est un tout, comme une potion magique où je peux encore distinguer tous les ingrédients.

Je suis la maman d’un adulte. Le mot adulte n’annihile pas celui de maman. Je continue de m’extasier devant ses premières fois, j’ai toujours envie de l’avoir dans mes bras, je repère en un clin d’œil quand il n’a pas le moral ou qu’il est malade, j’échange des regards avec son père pour la moindre fierté (ou moquerie) maternelle, je suis saoulée quand il argumente et émerveillée quand il s’exprime par phrases de plus de 10 mots consécutifs, je le trouve immensément beau, drôle, sportif, gentil, attentionné, fraternel, intelligent, je suis inquiète quand il sort tard et je lui renouvelle à chaque fois ma confiance. Je me pose autant des questions sur ma façon de le laisser être lui que je cherche des moyens pour l’accompagner dans sa vie amoureuse, sa vie professionnelle, dans ses amitiés. L’aider à être heureux, tout simplement. Ce n’est pas tellement plus possible que quand il était petit, mais je suis sa maman et beaucoup de mon énergie passe à ce qu’il soit bien.

 

Je fais de la limonade avec leurs citrons

Vita dura est

Je sais, je m’éloigne du thème de son anniversaire de 18 ans, mais dans la liste des choses que je voulais faire, il y avait un article qui lui dirait tout le bien que je pense de lui… Faut bien que je coche des choses quand même !

Je pensais à des discussions qu’on peut avoir entre parents sur des tas de sujets. Et à cette question qui revient. Est-ce qu’on doit les faire réaliser que la vie est dure ? Chère ? Âpre même… Est-ce qu’on doit leur demander de travailler pour qu’ils comprennent la valeur du travail ? Est-ce qu’on doit les priver de choses pour qu’ils apprennent la frustration inéluctable de nos vies d’adultes ? Je n’ai pas la réponse et j’ai souvent tiré la nappe de cette problématique dans tous les sens. Mais si je me pose un peu, au fond de moi, ce que je veux vraiment, c’est leur rendre la vie douce.

Oui, vivre n’est pas toujours facile. Mais ils s’en rendent assez vite compte, par eux-mêmes, ils ne sont pas cons. C’est un enseignement qui vient rapidement, sans qu’on ait besoin de les responsabiliser à ce niveau. Alors je ne me prend pas trop la tête avec cette réalité. Je parle de mes propres difficultés, financière, professionnelles, sentimentales, physiques, sans tabou. Ils savent qu’on galère à plein de moments de nos vies (bon, surtout de ma vie, celle de zhom est bien plus stable). Ça suffit amplement.

Pueritia dulce

Parallèlement, je bosse beaucoup plus à leur construire un joli quotidien, fait de douceur, de chaleur, de tendresse, de fête, de bras accueillants. Quand je peux, je glisse des fêtes, des surprises, des anniversaires que je rêve mémorables, des voyages, des plages au sable noir, des spectacles, des lectures, des échanges, la mer. Je leur bricole des chambres pour qu’ils s’y sentent bien, je remplis les placards de bonnes choses et leurs têtes de pensées bienveillantes. Leur enfance doit être un cocon et quand ils rentrent à la maison, je les espère en sécurité affective. En bien-être profond.

Enfin, à l’aube de la vie d’adulte de mon fils ainé, je rêve d’avoir réussi à planter une graine solide, une certitude, une évidence au fond de son cœur.  Je suis là. Je serai là. Toujours.

Ils peuvent se tromper, mentir, trahir, je serai là. Ils peuvent s’égarer, se blesser, tomber, avoir honte, être fatigué, en colère, je serai là. Si la vie est dure, si la tristesse les accompagne, si les joies les fuient, je serai là.
Sans jugement, sans conseil, sans mot s’il le faut. Mais je serai là, avec le rayonnement de mon amour et de ma confiance, pour qu’ils sachent que dans tout ce gris, il y a deux personnes qui les aiment inconditionnellement, leurs parents.

Et si la vie est belle, si ils sont heureux, s’ils réussissent sur des chemins qui leur ressemblent, je serai là aussi, sans jugement, sans conseil, mais avec tous les mots pour leur dire ma fierté et ma joie.

J’ai très envie de cela, qu’ils sachent que quoi qu’ils leur arrivent, ils peuvent débarquer à la maison, chanter, dormir, crier, hurler, de joie, de peine. Leur papa et moi, on les attend. On les espère. Ils pourront souffler et repartir de plus belle.

Et l’anniversaire de 18 ans donc ?

Oui je sais, je suis bavarde et certainement un peu émue. Mais je trouve important de verbaliser nos pensées, de les encrer/ancrer pour leur apporter puissance et consistance. Ce blog sert à cela. Figer les bonheurs, les aventures et les émotions. Ils me lisent, ils me reliront. Et à nouveau ils sauront que je suis là.

Pas sûr que ça vous passionne, mais c’est important pour mon cheminement.

Bref, le jour de son anniversaire de mon grand, j’ai mis en place une petite surprise comme je le fais régulièrement pour chacun de mes enfants. Si ça vous avait échappé, voici quelques exemples.

Faire une piñata pour les 18 ans

Vous pouvez le constater, je commence à avoir une sacrée expérience en piñata, j’en construis beaucoup. Je vous ai tellement montré les tutoriels que je me demande si je peux encore vous apprendre quelque chose. Mais bon, dans le doute, pour ceux du fond qui ne suivent pas… ^^

Fabriquer une piñata pas à pas

Une piñata, c’est un dessin en 2D. Donc il faut dessiner la silhouette souhaitée, la doubler et découper des bandes pour former l’épaisseur entre les deux cartons.

Moi je voulais former une icône de réseaux sociaux, de celles qu’on trouve sur Facebook et compagnie, qui dirait “like”. Pas que mon fils soit féru de réseaux d’ailleurs, bien au contraire. Mais chais, une façon de combiner son côté geek et des petits cœurs ^^ ! J’ai trouvé cette idée ici en tapant “pinata 18th birthday

Une fois que vous avez la silhouette (= un rectangle aux bords arrondis avec une petite pointe au milieu), avec un pistolet à colle ou du gros scotch, vous attachez les rebords.

Ça vous fait comme une sorte de boite. La hauteur des rebords dépend de ce que vous voulez mettre dans votre piñata. Si vous voulez y entre un truc volumineux, faut qu’ils soient plus hauts. Attention cela dit, car vous n’êtes pas sans savoir qu’on tape dessus pour la casser, alors ne glissez rien de fragile dedans.

Je suis restée classique et j’ai garni la mienne de bonbons.

J’ai refermé le “couvercle” avec la seconde silhouette au pistolet à colle.

Décorer une piñata

Et puis je suis passée à la déco. Personnellement, je ne fais pas toujours de frange, comme c’est la coutume dans les piñatas. J’aime bien l’aspect brut du carton. Mais là, ça s’y prêtait. J’ai donc dégainé le crépon rouge.

Et hop, des dizaines de tours plus loin, voilà la bête dans ses habits de fête.

Un cœur et un 18 en papier cartonné blanc plus loin, la piñata d’anniversaire de 18 ans est finie !

 

Mise en place de la déco

J’ai installé ma surprise dans la salle à manger. J’ai trié mes ballons pour ne garder que les rouges. J’en ai pris 18, je ne sais pas pourquoi, au hasard Balthazar ^^ !
Vous pouvez noter mon côté totalement schizophrène de la bouffe avec une cannette de coca zéro ET un paquet de kit kat balls… ^^ !

Et hop, les voilà, suspendus avec grâce dans cette si jolie pièce. Je ne vous ai pas fait d’article au sujet de celle-ci parce qu’il n’y a rien à dire à part “J’ai mis un papier peint clivant que je kiffe de ouf et que j’ai acheté sur Aliexpress dans cette boutique“. Fin de l’article.

C’est rigolo d’ailleurs. Je m’attendais à plein de réflexions sur mon papier peint et puis non. Plein plein plein de compliments. Alors soit les gens ont compris l’adage du “si tu n’as rien de gentil à dire, tais-toi“, soit la grande majorité des gens aime ^^ !

Pour ceux que ça intrigue, la pinata est accrochée via un fil de nylon. Elle n’a pas du tout été fracassée ici ^^ ! C’était juste pour la déco d’anniversaire de 18 ans. Mais ça a bien tenté SiloëJolieFée.

Et voilà. La dame est très contente ^^ ! Et pour ceux aussi qui m’ont demandé ce que contenait le paquet en dessous, et bien il s’agit d’une gourde. Tout simplement. Une petite private joke et un aussi un cadeau utile pour mon grand qui mange tous les midis dans son école qui n’a pas de cantine ;).

La surprise !

En rentrant de son école, il a trouvé ma petite installation et moi son sourire.

On a fait la traditionnelle photo avec les frangins. Et bien-sûr, cette photo devient ma nouvelle préférée de tous les temps.

Le soir-même on a fait la fête entre nous :).

Il y a de la joie dans son regard non ? C’est chouette de le voir débuter sa majorité avec un tel sourire !

Et la fête d’anniversaire de 18 ans ?

On a fait simple aussi. On a rassemblé famille et amis. Et pour le repas, on a organisé un bar à hamburgers. Je n’ai pas de photos, mais je vais vous expliquer.

J’ai acheté des tas de buns, et à côté, j’ai installé des bols avec au choix, des tomates en tranches, différents fromages, des oignons, des salades, des herbes, des sauces, etc… Et puis des steaks hachés qu’on a grillés au barbecue. Les invités composaient aux-mêmes leurs burgers. J’ai cuit des frites aussi en accompagnement. Bref, un concept adapté au goût de mon ainé et qui a bien plu aux invités de tout âge.

Niveau lumière, j’avais sorti les loupiottes et autres photophores, mais c’était limite. Depuis, on nous a offert des guirlandes et le jardin, c’est Versailles !

Bref, une fête toute douce, bien accompagnée, sans tralala.

Mon fils a pu souffler ses bougies d’anniversaire de 18 ans et son petit cousin aussi, qui est né le même jour que lui, à 12 ans d’écart. Deux dragons !

ErwanouGentilLoup a passé la soirée avec un beau serre-tête qui brille, parce que ma copine Elsa (celle qui me fait faire des tommes de vache maison) lui avait dit qu’il ne fallait pas grandir trop vite.

Pas de surprise alors ?

Si, une petite surprise, quand même, c’est son anniversaire de 18 ans… Avec son papa et ses frangins, on a préparé une petite vidéo rigolote. On s’est inspirés d’une danse vue sur Internet et on l’a reproduite du mieux qu’on pouvait, avec notre souplesse légendaire et nos kilos de quarantenaires. MaëllePrincessait nous gueulait la chorégraphie, nous on gueulait sur tous ceux qui se plantaient (l’autre, les enfants). On a passé les deux heures de conduite d’ErwanouGentilLoup à suer comme des dingues et les jours suivants à se taper les courbatures.

Mais on s’est bien marrés aussi et je crois que notre grand a apprécié la blague. On voulait lui montrer les jeux vidéos de notre époque, quand on avait 18 ans :).

Ne vous moquez pas trop… On n’est ni danseurs, ni sportifs ^^ ! C’est juste qu’on n’a pas d’orgueil ^^ !

Et la pinata ?

On l’a finie le lendemain, avec tous les cousins. Un super moment !

Alors vous le trouvez comment cet anniversaire de 18 ans improvisé à la dernière minute ou presque ?

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.
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