Il y a peu de temps, une copine rencontrée en Chine a perdu son mari. Difficile d’avoir les mots dans ces circonstances et l’empathie la plus bienveillante sait finalement peu des émotions de cette famille. On embrasse, on aide à notre mesure, on pense à eux, mais le quotidien de la douleur, on ne le vit pas. C’est impossible je crois.
Il y a 20 ans, la maman d’un de mes copains de lycée, décédé bien trop jeune lui aussi, m’avait dit que ce qui l’aidait c’était de savoir que Vincent continuait d’exister ailleurs que dans son cœur, dans la durée. Elle voulait que les gens lui parlent de son fils naturellement, sans crainte de la peiner, car son absence totale dans la bouche des amis était le pire. J’étais jeune mais ça m’avait marqué. Je m’étais dit qu’elle avait raison.
Avec un autre ami, on a envoyé un colis à ma copine des semaines plus tard, avec des choses à grignoter pour elle et ses enfants. Et j’ai rajouté une bougie sur laquelle j’ai écrit la première strophe de la chanson de @pommeofficial : « Adieu mon homme, où tu vas, je n’irai pas. Où tu vas, ne va personne, où tu vas, il fait trop froid ». J’aime d’amour cette mélodie qu’on croirait chantée par des Viking ou les nains de la Moria.
Et comme j’étais lancée, j’ai également décorée une seconde bougie pour les miens. On n’a jamais assez de lumière autour de soi. Prenez soin de vous et des vôtres.
Pour ceux qui demandent, j’ai écrit/dessiné grâce aux crayons de cire trouvés chez Sostengreen (suite à cette vidéo où elles montrent comment faire).
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