Nettoyer la nature, c’est triste et joyeux à la fois

Ce WE, j’ai relancé une opération nettoyage des berges. Vous le savez je crois, je marche tous les WE et je ramasse les déchets que je croise lors de ma promenade. Mais parfois, comme là, je décide de ne pas marcher du tout et de consacrer mon temps au ramassage des ordures.

J’avais repéré un endroit bien dégueu et j’y suis retournée avec mon compagnon de basket et ma fille. Il faisait super beau, on était bien équipés, on s’est étrangement bien amusés. Bref, une sortie un peu étrange sur le papier mais à vivre, une sortie revigorante et oxygénante.

Nettoyage des berges : AVANT

Je vous montre un peu l’état des lieux. C’est clairement dégeu et je ne sais pas trop si ces déchets sont venus de la Seine, qui charrie tout un tas de merdes ou si des gens sont venus déposer leurs ordures. On trouve un peu de tout, vous pouvez le voir, même si ce qui est visible, ce sont des trucs en plastique : bouteilles, flacons, bouchons, bombe aérosol…

Matériel nécessaire pour faire du nettoyage de la nature

Le nettoyage des berges n’est pas l’activité la plus propre du monde hein… (sans déconner ?). Alors voilà ce qui me semble indispensable quand on part sur ce genre de virée :

• des gants
• des sacs poubelles
• un sécateur et une pince coupante
• des bottes
• des fringues qui ne craignent rien
• De quoi se laver les mains (pas des lingettes, si possible… plutôt une gourde et du savon)

Après, c’est évidemment crade mais perso, ça ne me rebute pas. En tant que maman de 4 enfants, j’ai eu plus souvent qu’à mon tour les mains dans la merde ^^ !

Parfois on tombe sur des objets inusuels… Je l’ai bien-sûr embarqué, lavé dans de l’eau bouillante et maintenant il est dans ma chambre ! (Non). On a récupéré aussi des tas de préservatifs dont certains étaient encore intacts. (Je ne vous refais pas la blague…). C’est la partie un peu rigolote. Le nettoyage des verges quoi…

Ce qui l’est moins, c’est le polystyrène. Ce truc-là, c’est une catastrophe écologique. On en récupère des tonnes et il en reste tout autant. On a l’impression que c’est un puis sans fond. Et je ne parle même pas des micro-billes qui sont déjà dans la terre, impossible à extraire à moins de tout tamiser. C’est d’une tristesse !

Tout ce qui rentre dans les sacs va dans les sacs. Et non, on ne pratique pas le tri sélectif. On ne fait que remplir de ce qu’on trouve nos sacs poubelles. Et ensuite, on les dépose près de poubelles publiques. Je ne sais pas trop si c’est idéal mais c’est tellement lourd à transporter qu’on fait au plus court.

Nettoyage des berges : APRÈS

Et à la fin, on est contents. Pas qu’un peu. Vraiment beaucoup ! Pourtant, on a nettoyé 15 mètres de bords de Seine, soit même pas une goutte d’eau. Mais ce n’est pas grave. Ce coin est à nouveau propre. Enfin, en surface. parce que des déchets enfouis, ça ne doit pas manquer.

Ma mère me disait enfant qu’il fallait maintenir l’environnement propre parce que les gens ont plus de scrupules à déposer leurs merdes dans un terrain nickel que dans un endroit déjà rempli de déchets. Je ne sais pas si c’est vérifié scientifiquement mais si c’est le cas, alors peut-être que les prochains gros dégueux qui passeront ne seront pas tentés de larguer leurs détritus dans ce coin de nature. Croisage de doigts.

On a un peu galéré avec les déchets dans l’eau, qui s’étaient entortillés dans les branches. C’est surtout MaëllePrincesse qui s’y est collée. Moi aussi, jusqu’à ce que je me rende compte que mes bottes n’étaient plus étanches… Oups…
Elle s’est un peu pelée, rapport que l’eau est froide mais elle n’a rien lâché et je connais des arbres qui sont contents de l’avoir croisée.

Mon ami a sorti des carcasses en métal : un vélo, un lit, un chandelier… C’est la poésie étrange du nettoyage des berges. On retrouve le pire de l’improbable.

Mais moi, ce qui m’a plu, c’est elle. Son enthousiasme ! Déjà parce que j’adore l’enthousiasme. C’est un trait de personnalité qui me semble si important. De la voir farfouiller un peu partout, ne pas s’arrêter, se manger des branches pour parvenir à atteindre la vieille canette rouillée… C’était trop chouette ! J’adore cette humaine !

(En plus, là, pendant que je rédige cet article, elle est en train de cuisiner des accras de morue et l’odeur qui arrive à moi fait que je l’aime encore plus ^^).

Et voilà pour l’opération nettoyage des berges de ce WE. J’en ai déjà raconté d’autres sur le blog mais je crois que la première date de 2019 (pas le nettoyage, mais l’article) : nettoyage de rue en famille.

Les enfants aiment bien y participer. Et puis, ça compte dans le défi des 1000 heures dehors par an !

Qui ramasse les déchets parmi vous ? Je suis curieuse de savoir si vous avez mis en place ce genre de mini-actions !

Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.

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