La liste de mes vrais échecs et leurs leçons de vie

La liste de mes regrets actuels

J’ai envie de vous parler de mes vrais échecs. Je précise VRAIS parce que je trouve que la tendance actuelle est de glorifier sans nuance les échecs, comme étant juste une étape vers le succès ou forcément un apprentissage.

Alors oui, bien-sûr, se tromper est archi normal, ce n’est pas moi qui vais vous dire le contraire. Rater, faire des mauvais choix, s’embourber dans des situations, ne pas avoir de bonnes réactions ni prendre de bonnes décisions, ça fait partie de la vie. Tout va bien. Déjà parce que nul n’est tenu à la perfection. Et puis, qui peut effectivement dire qu’une décision est vraiment mauvaise ? Un mariage foiré peut faire pousser des graines qui vont faire qu’ensuite, tu auras les clés pour trouver un compagnon de route plus adapté ou même te faire comprendre que le bonheur commence par soi… Etc.

Je ne vous bassinerai pas avec ces arguments-là, car ils sont partout. Oui se tromper n’est pas un souci. Et oui, les échecs peuvent être fertiles. Et oui, on recommence, on repart, et peut-être qu’à la fin, on réussit. Bravo les gens. Bravo la volonté. Bravo l’endurance. Bravo la courbe d’apprentissage.

Mais comme tout est nuance, il existe aussi des échecs qui ne nous apprennent rien. Qui sont des foirades dont on ne sait pas quoi faire et pire, qu’on ne peut pas changer. On peut les regarder dans les yeux également et se dire là, tu as rencontré de vrais échecs. Tu es responsable d’eux (sans pour autant se jeter tout entier dans la poubelle dans la foulée). Un peu comme on reconnait qu’on a eu tort. Et pis c’est tout. On passe à autre chose ou on rumine. Moi j’en rumine quelques-uns et c’est l’objet de cet article que de vous présenter mes vrais échecs.

La liste de mes vrais échecs non rattrapables

Par non rattrapables, j’entends que je les ai faits dans le passé. Je n’ai pas encore le pouvoir de remonter dans le temps, donc on peut dire que c’est mort à ce stade…

Tenir un journal

Je vous entends penser. Oh ben, ça c’est toujours possible, ça ne rentre pas dans la case des vrais échecs. Oui. Mais j’ai 46 ans bientôt et je ne pourrai jamais lire les pensées de la Cécile qui avait 13 ans, 17 ans, 25 ans, 36 ans, etc… Et perso, ça me manque.

Je me doute que lire le journal de l’ado que j’étais ne serait pas facile. J’ai l’intuition que je me trouverais bien concon. D’ailleurs, j’ai souvent entendu ces témoignages de gens qui ont eu à la fois la chance d’avoir le journal intime de leur adolescence et le courage de le lire une fois adulte. Ils racontent que ce n’est pas évident à la première lecture. Et puis, au fil de l’eau, tu retrouves de l’empathie pour l’humain que tu étais. J’aimerais tellement pouvoir me relire. Et j’aimerais aussi que mes enfants tiennent le leur.

Ce n’est pas un simple regret. Pour moi c’est un échec car toute ma vie durant, j’ai eu cette envie et je ne l’ai jamais concrétisée. D’ailleurs, encore maintenant, je l’ai et je ne tiens pas ce journal. Je reste en mode échec.

Ce n’est pas faute d’avoir eu sous les yeux mon père qui tient le sien depuis des décennies, qui me l’a montré, qui me l’a expliqué. J’ai vu sa régularité (pas un jour sans une ligne) et son plaisir à le tenir. Mais visiblement, ça n’a pas suffit. Voilà assez pour que je le range dans mes vrais échecs.

Les trucs qui compensent :

  • Je tiens ce blog depuis 2006, soit l’année de mes 29 ans. Et même si ce n’est pas à proprement parler un journal intime, je suis hyper heureuse de continuer à publier des articles régulièrement. Comme ils sont directement liés à ma vie, à une forme d’intimité, je peux y piocher ici et là des réflexions de la moi d’avant. Parfois, quand je retombe sur un vieil article, je suis étonnée d’y trouver des tas de graines de qui je suis maintenant. Et inversement, je souris en me disant que ça, je ne le pense plus et que j’ai évolué.
  • Je tiens aussi un bullet journal. Là encore, on n’est toujours pas dans l’intime mais néanmoins, quand j’ouvre les pages d’un carnet des années précédentes, je suis heureuse de me retrouver. J’y vois mes dessins, mes intentions, c’est génial. J’avais fait une pause en 2022 un peu pour tenter un équivalent numérique mais je suis revenue à une version papier en 2023. Le bullet journal, c’est un pansement sur l’échec de ce journal que je ne tiens pas (et un formidable outil pour travailler sa vie intentionnelle).
bullet journal et journaling

Faire fructifier mon blog

Là aussi, vous devez vous dire, mais de quoi elle parle la dame ? Parce qu’aux yeux de beaucoup de gens, mon blog est une forme de succès. Pourquoi est-ce que je le range dans les vrais échecs alors ?

Et bien parce que j’ai l’impression de n’avoir RIEN fait comme il l’aurait fallu, d’avoir loupé toutes les bonnes marches de l’escalier du succès. Et pire, de l’avoir fait volontairement !

Pour les plus jeunes d’entre vous, je vous parle d’un temps où les réseaux sociaux n’existaient pas ou avaient une ampleur biiiiiien moindre. Et à cette époque donc, les gens lisaient des blogs. Comme je l’ai écrit plus haut, le mien, je l’ai ouvert en janvier 2006. Et depuis, je n’ai pas arrêté de me poser 100000 questions sur que je m’autorisais ou non à faire. Est-ce que je parle de ceci ou de cela ? Est-ce que je peux aborder un tuto sous l’angle rigolo ? Mes enfants, je les montre ou pas ? Et l’intime ? Suis-je impudique ? Suis-je une star de téléréalité qui vit à caméra découverte ? Puis-je gagner de l’argent avec ? Est-ce que les billets sponsorisés sont bien ou suis-je le diable à vouloir une rémunération de mon travail ? Est-ce que je peux aborder une thématique autre que celle de la créativité ? Suis-je cantonnée à un genre, à des attentes d’autrui, à ce que pense ma famille ? Le jugement des autres et leurs approbations sont-ils mes boussoles éditoriales ?

Je peux vous dire que j’aurais aimé avoir une discussion avec la coach en stratégie digitale que je suis actuellement. Parce que je me serai appliquée à tout dégonfler, à tout remettre à plat et prendre le temps d’une réflexion apaisée sur ce stress permanent que je m’infligeais. Ce blog ne serait pas dans la catégorie des vrais échecs si j’avais eu un autre regard sur mes capacités et mon libre arbitre pendant des années. Parce que le résultat de tout ce bordel dans ma tête est que j’ai dit NON à tout.

  • Je ne me suis pas autorisée à écrire ce que je voulais et je suis restée bien gentiment dans le domaine de la créativité
  • J’ai dédaigné la popularité que j’avais en refusant 95% des partenariats qu’on me proposait, sous prétexte que je ne voulais pas monétiser une passion (belle réflexion de merde que celle-là et très féminine qui plus est).
  • Je me suis bien gardée de fréquenter la blogosphère pour m’intégrer. Je me suis dit que je n’appartenais pas à ce monde des blogueuses maman, des blogueuses mode, etc… Moi j’étais ciloubidouille, soit une personne qui bidouille alors que les autres étaient bien plus pro. Je les regardais partir en voyage, bâtir des communautés très importantes, créer des liens entre elles, des cercles encore puissants maintenant. Pourtant, j’avais un des blogs qui drainait le plus de trafic. Mais je me considérais comme amatrice, pas à la hauteur de ce qu’elles faisaient.
  • Je n’ai rien fait fructifier parce que j’avais l’impression que c’était de l’argent sale : gagner sa vie avec un blog ??? Pfiou… pas pour moi. Vendre des produits dérivés de mon travail ? Personne n’en voudra voyons. Maintenant je sais que non seulement, ce n’est pas sale mais qu’en plus on peut faire les choses à sa manière, pour rester authentique, honnête, intègre. Et puis qu’en fait, tout ce travail, ben c’est du travail ! D’ailleurs, dans la série des vrais échecs du siècle, c’est de considérer ce contenu comme gratuit, comme un dû. Et de laisser les plateformes profiter de ce travail sans rémunération (de la part des plateformes ou des gens qui lisent). Bref, des années durant, je me suis appliquée à trouver normal de bosser gratos.

Résultat ? Aujourd’hui, malgré un travail que j’estime de qualité, tant à la fois dans son originalité, dans son écriture, dans ses réflexions, je bénéficie certes d’une communauté vraiment super mais qui aurait pu être bien plus large si j’avais géré autrement, comme d’autres l’ont fait. Je sais qu’il faudrait que je sois heureuse de ce que j’ai, parce qu’effectivement, vous êtes géniaux. J’ai la chance d’avoir des lecteurs aux réactions malines, sensibles et intéressantes. Et je vous assure que je l’apprécie. Mais je ne serai pas honnête si j’affirmais que je m’en fous d’avoir loupé cette marche de ma capacité de diffusion. Nope, ça me fait bien suer et je regrette plein de mes décisions passées qui ne m’ont pas permis d’agrandir le cercle des super lecteurs que vous êtes. Voilà pourquoi on est dans la case des vrais échecs.

Et ça m’interroge pour la suite. Quelles sont les marches que je suis actuellement en train de louper ?

Les trucs qui compensent :

  • Ben maintenant, je fais ce que je veux. Si je veux parler de poésie, je le fais. Si je brode sur la vie intentionnelle, peu m’importe que les gens qui viennent plus pour de la créativité soient saoulés. C’est chez moi, je partage ce qui me chante. Basta.
  • Je me suis affranchie du regard des miens. Oh je sais que ce que je raconte n’est pas toujours bien perçu par ma mère par exemple, qui continue à se demander pourquoi je publie des pensées qui devraient rester secrètes. Je n’ai pas de réponse d’ailleurs à pourquoi je le fais ^^ ! Mais désormais, je me fais confiance. Je suis à même de faire le tri et d’assumer ce que j’écris. Je pense avoir acquis l’intelligence adaptée au partage de mes valeurs et au dosage qui me convient. Si n’importe qui me juge pour cela (famille mais aussi le reste du monde), c’est ainsi et je ne mets plus d’énergie à vouloir plaire à tous. Je fais plutôt la part belle au grand projet de me plaire à moi.
  • J’ai eu beaucoup de peurs de jugement infondée. Je m’en rends compte. Et désormais, j’essaye de ne plus faire de telles suppositions. Je pose la question ou je me passe de la réponse ^^ ! De plus, quand je fais cet exercice, je constate surtout du soutien des miens. Bref, l’impression de m’être pris la tête pour rien.
  • Je n’ai finalement pas besoin d’une communauté de la taille de celle de Madonna pour vivre. Je suis toujours un peu envieuse de celles qui ont su gérer mieux que moi, je m’en veux de ne pas avoir su jouer avec les cartes de mon jeu, mais inversement, je suis fière d’avoir créé malgré tout un écosystème qui me suffit à travailler. Et d’ailleurs, dans mes accompagnements de coach, j’en parle souvent. On n’a pas besoin d’avoir 50 000 personnes qui nous suivent pour gagner notre vie. Loin de ça. Et c’est une bonne nouvelle non ?
  • Vous êtes là vous qui me lisez. Certaines me suivent depuis le début. Et je sais que dès que j’ai un coup de mou, vous posez vos mots sur le clavier pour me réconforter. Ben ça, ça me porte énormément tous ces commentaires et ces interventions. Je sais que je me répète, mais c’est vraiment un carburant. Ca humanise tout. Alors MERCI !
échecs de ma vie

Le sport et le corps

Je vais encore commencer par une sorte de succès et dire que je suis actuellement sportive. Je fais entre 8 heures de sport par semaine, environ. Mais toute ma relation au sport serait différente si j’avais emprunté un autre chemin. Je vous explique pourquoi je le classe dans les vrais échecs non rattrapables du passé.

Je vais commencer par mettre un peu de contexte MAIS ma croyance est que les causes de toute problématiques sont forcément multiples. Contrairement à ce que pensent pas mal de psy, moi je crois que tout n’est pas lié à l’enfance et à papa/maman… Nous vivons des réalités perméables. Voilà pour le disclaimer de préambule.

Pendant mon enfance, j’ai grandi dans une famille de personnes plutôt intellectuelles. On a pris grand soin de nos émotions, de nos cerveaux, on nous a encouragés, aimés, on nous a nourri de livres, de réflexions, de câlins, de discussions… Bref, le paradis pour bien commencer dans la vie. Le domaine où on a été moins poussé, à mon avis c’est le sport. Oh, on en a fait, on était inscrit à des activités, etc… Mais il n’y avait pas de valeurs fortes exposées autour du corps, de l’importance de s’en servir et d’en prendre soin. C’était là hein… mais pas au centre.
Moi j’ai grandi en pensant que le sport, ce n’était pas pour moi. Qu’il existait des types de gens qui pouvaient être sportifs et d’autres qui ne pouvaient pas. Devinez où je me suis rangée ?

J’ai vécu jusqu’à mes 37 ans sans faire de sport ou presque. Oh j’ai bien tenté de faire un peu de piscine, de la zumba, du roller, de la course. Mais jamais je ne m’y suis tenue. Et puis je suis partie en expatriation en chine, à Wuhan. Et là, j’ai vécu un tas d’émotions pas fastoches. Je me suis sentie perdue, seule, fragile. Je n’ai pas su quoi faire de ma vie, de mes pensées, de mon corps.

Inversement, j’ai rencontré des gens qui eux, faisaient du sport. Dans la grande tribu des expats, il y a avait des gens non seulement d’un super niveau mais surtout des gens qui avançaient en groupe. Et là encore, je n’ai pris que des mauvaises décisions.

  • Faire du sport seule. J’ai mis beaucoup de temps à oser faire partie des virées en groupe du footing du matin. Je me sentais nulle et j’avais honte. J’avais l’impression d’être un boulet, d’être lente, d’être lourde. Alors j’ai pris l’option sport dans mon coin. Grosse erreur. Les gens sont bien plus bienveillants que nous déjà. Et puis, le niveau c’est très relatif. Enfin, plein de sportifs sont capables de s’adapter à qui on est juste pour le plaisir de partager du temps avec nous, de nous aider. Les amis quoi…
  • Être focalisée sur les chiffres. On vit dans une société où tout peut être comptabilisé. Et jaugé à l’aune de ces chiffres. Les performances sont une pression supplémentaire et moi je me suis vautrée dedans. Je ne voulais pas faire du sport. Je voulais courir un temps, avoir des résultats, finir des semis, gagner des courses… Alors là, je pense que c’est un des pires de mes vrais échecs. Je m’en sors à peine. Ca m’a empêché d’essayer un tas de trucs.
  • Ne pas réfléchir à ce qui me plait et aller au plus simple.
  • Associer le sport à la nourriture. Moi j’ai commencé le sport parce que je voulais manger comme avant sans grossir. Comme je ne gérais pas les entrées, je voulais augmenter les sorties. Là aussi, on est dans la famille des vrais échecs. Parce qu’au lieu de réfléchir au problème, je ne me suis attaquée qu’aux conséquences. Résultat, je n’ai pas non plus une relation saine à l’activité sportive.

A ce stade, vous pouvez me dire que c’est la liste de mes anciens freins et que vu que je suis actuellement sportive, tout va bien. Sauf que ce n’est pas si simple.

Commencer le sport à 37 ans, ce n’est pas la même chose que d’avoir toujours fait du sport. On n’a pas le même corps déjà. Et puis, de ce que j’ai lu, quand on a fait du sport dans son enfance, adolescence, etc… le corps se façonne, un peu comme si tu plantais des graines. Il a une mémoire et de la confiance associée. Perso, je n’ai pas cette relation à mon corps, je ne l’ai jamais senti puissant quand j’étais enfant. Et je galère à avoir une bonne relation actuellement.

J’ai perdu du temps et le temps ça ne se rattrape pas. Et surtout, je n’ai pas appris à avoir un regard sain sur ma carcasse. Je reste dans le dysfonctionnel et je ne m’en sors pas. J’ai un mal fou à me libérer des injonctions, du corps idéal, des diktats de la bouffe. Je n’arrive pas à sortir des chemins que j’ai tracés ma vie durant. Et faire du sport intensément ne compense pas tout cela. La pollution de pensées toutes pourries est toujours présente et je fantasme un rapport différent à mon corps si j’avais su mieux le considérer. Là je reste dans des schémas nuls issus du patriarcat et du capitalisme.

L’échec c’est de devoir aujourd’hui consacrer du temps et de l’énergie à corriger tout ça.

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Ce qui compense ces vrais échecs :

  • J’ai longtemps fait comme mes parents, parce que j’avais aimé ce que j’avais reçu. Et puis, je me suis mise au sport, j’ai galéré et là, j’ai changé de discours avec mes enfants. Désormais je fais attention à valoriser l’activité physique de la même manière qu’on félicite quelqu’un pour des chouettes résultats ailleurs. Je leur rappelle aussi qu’ils ont un corps puissante, que c’est un super capital et qu’il faut l’entretenir
  • Bah, tout ceci ne m’empêche pas de faire du sport. Oki, je perds bien trop d’énergie à me bagarrer avec mes pensées limitantes, oki, le sport ne sera jamais fluide chez moi, oki il est parasité par ma relation avec la bouffe, mais… je fais du sport. Je suis clairement en forme pour mon âge, en excellente santé même. Ca compte !
  • Je soigne comme je peux ma relation aux chiffres de performance. Ce n’est pas gagné mais c’est mieux.

Les vrais échecs qui pourront être transformés en succès

(Si je me sors les doigts du cululu… ^^).

Là je vais vous faire une liste des projets que je me traine, comme une casserole et qui n’ont jamais abouti, malgré tous les stratagèmes, les soutiens, les opportunités rencontrées ou organisées. Je fais des refus d’obstacles caractérisés et j’ai beau en parler à qui veut l’entendre, le psy inclus, je ne pige pas pourquoi je ne lance pas ces projets qui me tiennent à coeur. Ca me fiche pas mal le bourdon et me donne l’impression de rater un truc important pour moi. On est loin de la vie intentionnelle là, c’est plutôt une incompréhensible passivité. Bref… voici quelques vrais échecs.

Écrire un livre

La voilà l’arlésienne. La tête d’affiche de mes vrais échecs. Écrire un roman. j’en ai commencé plein. J’ai noirci des pages, fait des ébauches de plans… Et puis pouf… ça s’est arrêté. Dans ma tête, j’y pense souvent, je rajoute des éléments, de me conseille de parler de ceci ou de cela, d’aborder l’intrigue de telle manière. Mais aucun projet ne se termine.

Et ce n’est pas faute d’avoir eu des occasions. Par exemple, mes trois années d’expat ! Du temps, une disponibilité rêvée, pas de pression extérieure, etc… Mais non. Rien. Vous ne pouvez pas savoir ce que ça me saoule. Et combien je donnerais pour revivre ces 3 années différemment. Sur plein de sujets d’ailleurs ^^ !

Comment font les écrivains et les écrivaines pour écrire ? Je le sais bien pourtant. Ils écrivent ! Et pourquoi moi je ne le fais pas ? Alors que je suis capable de tartiner un article comme celui-ci, comme les 5000 autres de ce blog, comme sur mes réseaux sociaux, etc…

Mystère et frustration.

Lancer un podcast

Dans la liste de mes vrais échecs, celui-ci occupe la seconde place. J’écoute des podcasts depuis des années. Et aussitôt je me suis dit que je pouvais lancer le mien. Voilà une autre marche que j’ai loupée (je parlais de ce risque plus haut, bien on est dans un bon exemple).

Maintenant, les podcasts sont devenus populaires, nombreux et il est plus difficile de faire son trou dans la mare. J’ai loupé le créneau. Oui c’est toujours encore faisable et nul n’est à labri d’un succès. Néanmoins, c’est forcément plus complexe.

Vous pourriez me dire : “Cécile, tu retournes à tes histoires de performances. On peut faire des choses pour rien”. Certes, je ne le sais bien moi qui tiens ce blog depuis 17 ans. Mais, à tort ou à raison, j’ai envie de créer des choses qui puissent rencontrer un public. Sinon, ben je cuisine solo dans ma cuisine, je chante sous ma douche, j’écris dans ma tête et on n’en parle plus.

Dans les freins que j’identifie, il y a le perfectionnisme amené de l’extérieur. Les copines qui me disent que le son est hyper important quand elles écoutent un podcast. Oki, ben moi je ne suis pas forte en son de super qualité. Ceux qui racontent qu’il faut un angle fort… Bref… je me laisse parasiter par mes peurs et par le regard extérieur. Très bof hein ?

Devenir une experte en créativité (ou une experte plus généralement)

J’aurais pu l’intitulé cette catégorie “mon problème de reconnaissance”. Et ça, je pense que c’est la liste des vrais échecs de tout le monde non ? Chez moi, il se divise en deux phases de procrastination.

Celle où je procrastine à montrer ce que je sais faire :

  • Je ne suis pas balèze dans tous les domaines mais je sais reconnaitre mes forces. Et c’est important pour moi de les reconnaitre ET de les faire reconnaitre. Or je m’observe souvent ne pas faire ce qu’il faut pour être une référence dans mes domaines d’expertise. Je le vis comme un échec caractéristique de mon genre. Nous les femmes, on attend gentiment que les juges du mérite sonnent à notre porte pour nous filer une médaille. Cette passivité me pèse.
  • Je me sens forte dans le processus créatif par exemple mais je me demande si j’arrose suffisamment cette richesse. Qu’est-ce que j’en fais ? Je me crois bonne coach pour les gens qui viennent me voir (et de fait, je n’ai que des compliments) mais alors, pourquoi est-ce que je n’en parle pas plus ? Pourquoi je ne professionnalise pas davantage mes compétences en publiant des livres, créant des formations, en intervenant dans des colloques ? Que fais-je de l’or de mes mains ?
  • Il y a tellement de gens qu’on entend partout sans avoir un niveau extraordinaire. Je ne dis pas que je suis meilleure qu’eux, mais je me sens au moins pareil. Pourquoi je n’exploite pas mon potentiel comme ils le font ?
  • J’ai des tonnes de freins bien français et bien féminins qui m’empêchent de lâcher les chevaux. Et ce n’est pas comme ça que je vais sortir mes expertises de la zone des vrais échecs de visibilité.

Celle où je procrastine à devenir plus experte :

  • J’ai souvent des envies de progression : devenir meilleure en dessin, en aquarelle, en broderie… Apprendre finement l’utilisation des applications comme procreate ou comme un logiciel de vectorisation… Alors oui, je me rends bien compte que comparativement à plein d’autres humains, je me bouge davantage le culculu. Mais quand même. Je me trouve assez peu efficace. Et je ne pige pas pourquoi je ne m’organise pas mieux. Ça fait quand même des années que ça dure…
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Parler anglais et espagnol

Sans avoir honte… Je ne suis pas la pire, je peux me faire comprendre. Mais je suis loin d’avoir un niveau qui me satisfasse. Évidemment je ne fais rien qui puisse faire bouger les choses. Et ce qui me gonfle le plus, c’est de ne PAS avoir peur de parler avec des étrangers quand je suis SEULE et de me liquéfier si je dois faire pareil à côté d’un français qui m’écoute. Le regard que j’imagine jugeant me paralyse. Pareil pour les tables de multiplications. Ne me demandez pas de faire du calcul en public, je gèle immédiatement mon cerveau.

Question. C’est à quel moment de sa vie qu’on s’autorise à s’en foutre ? C’est pour une amie…

Gérer l’utilisation de mon téléphone

C’est le mal du siècle et c’est aussi le mien. Tout le monde peut placer la gestion de son tel dans la liste des vrais échecs non ?

Je ne vais pas vous faire l’affront de décrire cette dépendance, comme dit l’autre, toi-même tu sais. Le pire est que c’est aussi mon outil de travail. Impossible de m’en passer.

Ma croyance pourtant est que si je l’utilisais juste pour mes besoins, raisonnablement donc, pas mal de vrais échecs d’au-dessus pourraient être moins présents voire virés de la liste. C’est foufou non ?

la liste de mes vrais échecs

Voilà pour les choses qui me viennent à l’esprit. J’oublie forcément d’autres vrais échecs, même des gros, mais ça ira bien pour cette fois.

J’ai hâte de lire vos impressions. Est-ce que mes problèmes sont les vôtres ou presque ? Est-ce que vous avez des spécificités ?

**********

PS : TOUT VA BIEN. Je fais la supposition que cet article peut vous sembler bien pessimiste. Voire peut vous amener à questionner mon état émotionnel. Mais ça va. Je veux dire que ça va vraiment. Ce n’est pas parce que je côtoie des échecs, que je ne transforme pas tous mes essais que ma vie est fichue.

Le sujet de l’article était les vrais échecs de ma vie alors j’en parle. Mais je pourrais écrire aussi mes grandes réussites, avec autant d’implication. J’avais juste envie de regarder de l’autre côté du miroir, pour une fois. Sans parler du fait que cette liste est mouvante. Il y a quelques temps, j’aurais eu un paragraphe sur l’amitié. Ben maintenant je suis au clair avec ça. Et je ne m’accable plus.

Bref, en gros, tout ne va pas bien mais tout va bien quand même ^^ ! Comme dans l’expression dont je vous parlais : Je vais bien plusieurs fois par jour.

je vais bien plusieurs fois par jour
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49 Commentaires

  • Bien chère blogueuse magnifique, de loin je lis cet article et ce pas de côté sur ton parcours est 100% “Ciloubidouille” sensible et personnel. Ces temps je vis mal le syndrome du nid vide, c’est nul je devrais me réjouir pour mes filles à l’inverse je déprime et regarde en arrière. La vie de couple évolue pas simple ! Je file en séance d’hypnose ça ira mieux après. Merci d’être là, bonne continuation. Céline.

  • C’est intéressant de te lire. Je suis le blog depuis longtemps maintenant, avec depuis quelques temps Instagram qui me rappelle que tu as publié. Je ne pensais pas que tu pouvais considérer ce blog comme un échec… c’est vraiment injuste pour lui…😉
    Pour le rapport au sport, celui que j’ai construit dans l’enfance ne me quitte pas. Les moqueries d’un entraîneur m’auront construit un rapport de défiance que je n’ai jamais pu, jamais su faire évoluer.

    • Je me suis sans doute mal exprimé alors. Ce n’est pas le blog que je considère comme un échec. Lui je l’adore. Mais c’est ma façon de le traiter disons. Un peu comme un super jardin. J’ai l’impression de ne pas avoir su le partager avec tous ceux qui aiment la nature ^^

  • Moi je te dirais plusieurs choses.
    Déjà; je t’aime.
    Je te suis depuis des années que je ne compte plus!!!!
    Ensuite, tu fais partie des plus humaines blogueuse que je suis/suivais.
    Et de fait, tu fais partie d’une des rare( si pas la seule) qui est encore dans mon flux et que je lis avec toujours le même plaisir.
    Pour conclure, lâche-toi la grappe.
    Si tu arrives à fonctionner avec tes échecs et qu’actuellement autre chose fait partie de ta vie, c’est
    que ces échecs-là( ou non aboutissements-là) en étaient les graines.

    Globalement tu (crois) fai(re)s une analyse assez fine de tes échacs( ou essais, ou lopés etc), mais je pense qu’il manque la finalité: sans eux, tu ne serais pas celle que tu es aujourd’hui: et la question a se poser est ” est ce que la cilou d’aujourd’hui te convient-elle?”
    Si oui, alors rien n’est un échec, mais tout est expérience.

    • merci de ton message. J’ai bien noté le concept de se lâcher la grappe, je l’approuve mais je ne maitrise pas bien le mode d’emploi ^^ !

  • Bonsoir cilou
    Moi je les aime bien tes échecs , ils donnent envie de te prendre les bras pour dire « regarde comme tu es une fille géniale »
    Je suis ton blog … depuis longtemps longtemps et je ne me lasse pas, j aime tes découvertes, tes lubies, tes folies !
    Moi sur ma liste des échecs il y a le temps passes sur mon tél … inévitablement je suis addict et je ne m’en sors pas …
    Ma créativité … je suis convaincue d’avoir un truc à partager à ce niveau là mais je n arrive pas à trouver mon angle d attaque et à quoi ça pourrait servir
    Le journal que j ai tenu dans ma jeunesse me rappelle que j ai su écrire , et que peut être un jour ça reviendra
    Et puis la cuisson des madeleines … mais bon ça se travaille 😉
    Belle soirée

  • Des échecs ou des regrets ? Et dans ta liste de tes créations abouties je me souviens de coffrets d’activité ( bracelet Brésilien non ? ) d’un passage sur la 6 pour un tuto créatif , d’une nouvelle qui parlait de pâtisserie et d’amour pour nous deux ….et de centaines d’articles et de pensées inspirantes et cette rubrique n’est pas finie ! Une leçon aussi ” Ne pas chercher la perfection et prendre du plaisir dans la créativité et le partage.”.Et ton blog … ce 5 ème bébé au 400 commentaires pour la naissance de siloé…ce blog qui n’est pas envahi de liens commerciaux et de tests produits et moi je trouve cela agréable même si tout travail mérite salaire .
    On n’a qu’une vie et autant la remplir de nos envies .

  • Merci Cilou,
    Toujours aussi touchée par la verve, ta sincérité ton authenticité.
    “Super Cilou” nous partage et nous dévoile des parties “intimes” de son être…Merci
    Je pense que je me suis retrouvée dans certaine de tes réflexions … comme le sport mais tu as vraiment “des mains en or”, “un cerveau plutôt bien fait” et puis si je peux me permettre, soit plus indulgente, plus tendre avec toi même …ok ok je peux entendre que tu aurais pu mieux promouvoir ce blog = ton travail… je peux le comprendre.
    Tu essayes de nous rassurer à la fin en disant que tu vas bien…tu n’as pas à ME convaincre, je suis peut-être naïve mais si tu as réussi à faire cet article c’est que quelque part tu est déjà en train de faire un travail sur toi.
    J’ai vraiment confiance en Toi et je crois sincèrement en Toi.
    Tu m’as permis d’oser créer et ça c’est pour moi un cadeau précieux et magnifique, je t’en suis infiniment reconnaissante.
    Courage “ma” Belle et encore Merci.
    Namasté

    PS: une tuerie tes cookies au caramel beurre salé

  • Je partage les livres et les podcasts (ça fait des mois que je veux me lancer mais la technique, mais du coup y en a maintenant des podcasts sur ce thème, mais mais mais…)

  • C’est un super article ! Il me fait beaucoup réfléchir et résonne fort !
    Personnellement c’est parfois difficile de trouver ma vie “ordinaire” et je le vis comme un échec, échec de ne pas faire soit bouger les lignes soit d’accepter ce que je vis. Être perpétuellement insatisfaite, c’est mon échec. Mais peut être que je pourrais le dépasser 🙂

    Bref, c’est ma vie et sa complexité ! Merci pour ces réflexions, c’est profond et ça fait du bien.

  • Un bel article, comme toujours!
    J’ai commencé à te suivre depuis quelques années déjà, pour le créatif au début, pour ces idées de bricolage-bidouille qui laisse part et encourage a la créativité et a la touche personnelle.
    Mais je trouve aussi très pertinents tes articles sur la vie, la vie intentionnelle …ils m’interpellent et me font réfléchir. C’est toujours “rassurant” de voir qu’on est pas seul(e) a se poser pleins de questions !
    Je me reconnais dans pas mal de tes échecs :
    Le sport et le rapport au corps (je n’ai jamais vu le mien comme une force dont il faut prendre soin),
    La créativité et son “exploitation professionnelle” : je me considère très amatrice, mais si je me permets d’écouter d’autres voix j’entends un autre discours… Et je me suis déjà fait la remarque que d’autres vivaient de choses qui étaient a ma portée mais que je ne me suis pas autorisée a voir comme du “travail”.
    La relation au téléphone aussi..,
    J’ai vécu un épisode très douloureux il y a 2 ans (que je considère aussi comme un échec, même si je sais que je n’y peux rien).ça m’a provoqué un séisme émotionnel et me fait me poser bcp de questions… l’approche de la quarantaine aussi sûrement…
    Bref tout ça pour dire que ta liste fait écho, et que cela permet de faire un pas supplémentaire dans le cheminement.
    Merci a toi pour ce partage très personnel !

  • Waouh ! Quel article courageux et qui fait réfléchir !
    J’ai été surprise de certains de tes “échecs”…par exemple le fait de ne pas avoir monétisé ton blog car je trouvais justement que tu avais eu raison de ne pas le faire au moment où tout le monde le faisait mais d’attendre et de développer aujourd’hui tes idées, tes envies…je pensais que c’était plutôt une fierté d’avoir su ne pas céder aux voyages à Dubaï et autres pubs pour des produits parfois surprenants!

    Pour le fait de parler une langue étrangère ou de calculer en public : dans mes bras !! Je me suis reconnue à la virgule près dans tes mots !

    Moi mon plus gros “regret” c’est complètement bête car je n’y peux rien mais c’est l’écart d’âge de mes enfants ! J’ai deux enfants de 4 ans d’écart et j’aurais voulu des enfants plus rapprochés (et je crois que j’en aurais voulu plus ! )…mais la vie,la fertilité, les fausses couches en ont décidé autrement ! C’est bête car je n’ai pas vraiment de responsabilité là dedans (hormis que j’aurais pu commencer à faire des enfants plus tôt pour avoir le temps d’en faire plus…) mais j’y pense souvent…
    Lorsqu’il y a des fratries autour de moi, je calcule l’écart d’âge des enfants…
    Je ne sais pas pourquoi car mes enfants ne semblent pas souffrir de cet écart mais j’ai l’impression qu’ils auraient pu jouer plus ensemble en étant plus rapprochés !
    Je n’ai jamais vu de psy mais si un jour je devais en voir un, pour sûr cette question de l’âge auquel on a des enfants, de l’écart d’âge entre eux serait un gros truc à détricoter chez moi !!

    Autre regret c’est que je suis très sensible aux regards de mes proches et j’ai pu m’empêcher de faire certaines choses par peur de leur déplaire alors que parfois c’est bien de déplaire (un peu :- D ) à ses parents notamment !

    Il y a quelques temps, j’aurais dit dans les regrets le fait de ne pas être persévérante dans une activité et de tout le temps zapper de passions en passions…et puis j’ai réfléchi, j’ai observé mon oncle qui se découvre chaque jour une nouvelle passion (et que j’admire pour ça !) et j’ai compris que comme lui, j’aime apprendre et je suis excitée par la nouveauté et que c’est génial de s’enthousiasmer tout le temps pour des passions parfois originales 😀
    Merci tonton pour le partage de nos folies créatives !
    (En plus depuis quelques temps, je suis persévérante en tricot avec grand plaisir et sans contrainte !)

    Pour le sport, moi j’étais dans une famille plutôt sportive et je l’ai toujours été et le suis toujours ! C’est vrai que c’est une grande force…
    A côté de ça, j’écoute peu de musique alors que j’adore ça mais dans ma famille on en écoutait peu alors ça n’est pas une habitude et je n’ai pas ce réflexe !
    Pardon pour ce long commentaire mais les échecs ça fait réfléchir 🙂

    • En fait, j’ai la certitude maintenant qu’on peut monétiser son blog intelligemment. Alors oui, Dubaï ne me fait pas rêver. Mais si une société de micro-aventures comme Chilowé me contactait, on pourrait faire d’excellents partenariats. Il y a plein de choses qui pourraient être mises en valeur contre rémunération.
      Pour l’écart, je comprends car moi je porte le “deuil” d’une grande famille. Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas plus battue pour avoir 5 enfants, voire 6. C’est incompréhensible mais chais pas, ça me pèse parfois.

  • C’est un bel article, avec le recul habituel que tu as sur les choses.
    Je suis en pleine période d’introspection après avoir démissionné de la boîte dans laquelle j’étais depuis 18 ans. L’occasion de faire le point sur mes réussites, mes échecs aussi, ce qui me fait vibrer et que j’ai laissé au bord de la route. Et il y a du boulot pour m’extraire de la matrice limitante dans laquelle j’étais engluée donc je comprends très bien tes reflexions!
    Si cela peut te faire rire, il y a pire que toi pour le blog: quand j’ai commencé à avoir de l’audience, j’ai décidé de le rendre privé. Résultat ça fait 14 ans que j’écris des articles lus par 12 personnes 😅.
    Et pour le sport, je trouve cela d’autant plus méritant de l’avoir intégré dans ta vie sans avoir eu une culture sportive. Pour ma part, je suis sportive depuis toujours mais je regrette de m’être laissée convaincre que je n’étais pas une créative. C’est à 40 ans que je m’aperçois que ce n’est pas inné et que cela s’apprend et s’entretient 😉

  • Hello Cilou,
    Je n’ai pas lu tous les commentaires (que j’imagine bienveillants comme sait l’être la communauté qui suit avec plaisir tes aventures), mais par contre j’ai lu ton article avec attention et reconnaissance. Pas facile en effet, dans une société où l’apparence (digitale…) prime, de révéler des failles, des regrets, des questions profondes. Et pourtant salutaire de se poser ces questions et d’avancer, de voir les petits cailloux dans la chaussure qu’on peut enlever parce que vraiment, ça nous file des ampoules alors que dans le fond ils ne sont pas très importants et on peut les déposer au bord du chemin, et puis ceux qu’on va traîner dans tous les cas, mais avec lesquels il faut apprendre à marcher…
    Merci pour ta sincérité.
    Je te suis depuis une quinzaine d’années… Je n’écoute aucun podcast (je ne prends pas le temps…), ne suis ni sur Insta ni sur Fb ni sur d’autres réseaux sociaux, je n’ai quasi aucun raccourci dans ma barre d’onglets… hormis Ciloubidouille qui est une valeur sûre !
    The show must go on ! Merci de nous faire grandir avec toi !

  • C’est super intéressant comme article ! Alors comme ça à froid j’aurais du mal à lister mes vrais échecs, mais je me reconnais complètement dans celui du sport. J’etais, petite, le boulet nulle en sport qu’on choisit en dernier quand il faut faire les équipes et je me suis engluée là dedans. Je m’y suis mise doucement adulte et j’ai réalisé à 40 ans mon envie de faire de la danse mais je me sens souvent gauche, raide, lourde…. tant pis je ne lâche pas car je me fais plaisir !!

  • Oh oui que j’aimerais écouter ton podcast ! Créativité, vie intentionnelle, ça me plairait beaucoup de retrouver ton ton si particulier en audio. J’espère que tu vas arriver à transformer cet échec !
    Sinon, en attendant d’avoir ton propre podcast, j’adorerais t’entendre parler de ton rapport à la maternité sur Bliss !

    • Bah tu vois, moi aussi j’aimerai parler de ma maternité sur Bliss, parce que je le trouve différente. Mais je ne suis pas assez “connue” pour cela. C’est le genre de frein qui bloque ma parole.

  • Bravo pour la liste, c’est dit! C’est beau aussi de constater et montrer que tout n’est pas parfait. C’est quand meme plus souvent le point de départ pour créer, qu’un frein, donc ça va.
    Tu es un modèle d’authenticité pour moi depuis le début et maintenant professionnellement. C’est dans tous tes articles, même dans ton nom, et c’est ça qu’on aime.
    Mais quand meme un podcast ca serait top 😜😜

  • Quel bel article emprunt de sincérité. Il en faut du courage pour oser se poser et faire le point sur ce dont on est fier et ce que l’on regrette… merci pour la réflexion que tu nous amènes à faire sur nous meme aussi…

  • De l’extérieur, c’est difficile de voir des échecs : une fille brillante, qui vit de ses passions, avec intention.
    Ici, mon regret c’est la médiocrité, je suis moyenne partout ! ( A part pour le nombre d’enfants et le nombre de livres lus par mois). J’aurai aimé avoir une passion, dans laquelle je serais brillante.
    Mais j’apprends à me satisfaire de ce que je suis et à faire de mon mieux.

  • Très bel article, courageux à écrire (et peut-être difficile pour toi ?). En tout cas j’y retrouve ce qui fait que je suis ton blog (et ensuite insta) depuis Wuhan : l’inspiration et la capacité à voir au-delà du résultat. Oser faire (créer mais pas que) et tant pis si le résultat n’est pas à la hauteur. Alors moi aussi, j’aimerai voir le dessin parfait mais finalement la fierté de mes fils ou la joie de mon entourage me satisfont (non! Me rendent vraiment heureuse !) 🙂 Et ça je l’ai appris ici grâce à l’échec de ton blog !
    Tout comme j’ai révisé ma posture de mère en te lisant (mais si ce n’était pas l’intention première de tes articles). Le livre a écrire ne serait pas à mon sens sur le bricolage mais le “oser”.
    Et finalement tout est une question de croyance, même chez toi 😉 je fais du sport depuis mes 10 ans, je n’ai jamais arrêté. J’ai 38 ans et je suis une petite vieille perclue de douleur, en surpoids, c’est comme ça, c’est la vie qui a décidé avec ses maladies. Mais finalement c’est ok, parce que je continue de faire ce que je veux. Parfois, ça ne fonctionne pas, mais c’est ok : ce qui compte c’est le processus 😉

  • pas possible aujourdhui (et hier pas passée donc lu trop vite et je veux prendre le temps de lire -tout- et te répondre
    à bientôt
    en tout cas merci
    reste toi surtout
    🙂 bises en attendant

    non désolée 😉 j’ai plein d’échec aussi mais pas celui du téléphone pas du tout dépendante d’ailleurs m’en sers quasi jamais !

  • Si je suis/lis encore assidûment tes articles, ce blog, (et je crois aucun autre, des pages insta en passant vite fait oui, mais pas de blog), c’est justement car il n’est pas plein d’articles sponsorisés, car on n’y lit pas d’éventuels voyages (presse)de blogueuses (qui seront le même X fois, on le voit sur insta, mêmes choses, mêmes photos) , je préférais laaaargement lire tes “vrais” voyages en famille, amis, pas ceux “magnifiques” parce que gratuits 😉.

    Je lis tes échecs mais comme tu dis il y a aussi toute la liste des réussites, avoir ton atelier, être coach, ta boutisue en ligne, c’est pas rien tout ça…

  • c’est courageux de mettre sur le papier ses échecs. Moi, penser que mes échecs apportaient forcément quelque chose me rassurait je crois…Penser que certains peuvent être juste des échecs, c’est plus dur… j’anime des ateliers créatifs, je me sais compétente mais ma timidité ou mon manque d’ambition ont fait que je n’ai jamais développé ça, et je trouve que c’est un grand échec. j’ai des idées, mais je ne concrétise pas.. j’ai 54 ans, mes filles me disent que ce n’est pas trop tard, mais je crois que je ne me débloquerais jamais. Merci d’avoir engendré cette réflexion en moi avec ton article.

  • Je te suis depuis 2008 et je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis.
    Par contre j’ai fait beaucoup de sport plus jeune et à 42 ans je galère à garder une dynamique sportive pour être en forme (je me bloque très régulièrement le dos … ah la jeunesse) et je ne m’aime pas et oui le juge le plus dur (et dans tous les domaines) c’est soi-même !
    A contrario j’ai une personne de mon entourage qui a décidé de faire de karaté à 35 ans et qui est devenue ceinture noire. Je ne pense pas qu’il y ai réellement une mémoire du corps mais plutôt une histoire du corps (grossesse, blessures, rupture, estime de soi …).
    Des échecs j’en ai plein, le syndrome de l’imposteur (je bosse dessus) des projets j’en ai toujours trop car je n’en réalise jamais assez à mon goût mais il y a un domaine où tu m’a énormément aidé c’est à comprendre que je ne suis pas une mauvaise mère et même je peux le dire je suis une maman aimante, pas parfaite, pas toujours cool, pas toujours câline mais j’essaie toujours et c’est l’intention qui compte 🙂

  • Bonjour,
    Pour donner mon point de vue sur votre question :
    Question. C’est à quel moment de sa vie qu’on s’autorise à s’en foutre ? C’est pour une amie…
    J’espère que vous n’aurez pas besoin de vous autoriser à vous en foutre, car ça voudra dire que vous vivrez quelque chose de tellement douloureux que toutes les questions ne vous sembleront rien.
    C’est pourquoi en gros tout ne va pas bien, mais tout va bien quand même !
    Restez telle que vous êtes, une jeune femme dynamique et belle, riche d’une jolie famille et talentueuse, cordialement Nanou=72 ans

  • Wouhaou ! très fort, cet article.
    Bravo d’avoir le courage de mettre ainsi les choses à plat dans cet article. Je crois que je me suis un peu reconnue dans pas mal de tes “échecs”… Merci pour cet article si franc et qui donne envie de faire un point soi-même !

  • J’étais curieuse de lire cet article, et je me retrouve en larmes devant mon écran.
    Déjà parce que c’est beau de voir quelqu’un qui sait poser ce regard-là sur soi-même (je n’y ai pas lu de flagellation, juste des constats, et des pistes d’amélioration quand il y en avait).
    Puis c’est touchant de lire quelqu’un qui a assez confiance que pour partager ici ce que la plupart n’osent même pas s’avouer.
    Et enfin parce que j’aurais pu tout écrire (enfin presque, moi je n’ai même jamais osé lancer mon blog) et que de le voir écrit ça m’a d’abord fait excessivement mal, puis je me suis rappelée qui était la plume, et j’ai surtout vu tout ce que tu avais fait de dingue en parallèle. Alors je me suis donnée pour mission de copier cet exercice, en essayant de me voir avec des yeux honnêtes: constater les échecs, souligner les réussites, faire le bilan et dégager les pistes. Les 40 ans approchent. Je commence à comprendre que le temps ne revient pas, et que les occasions manquées le seront “bientôt” pour toujours.
    Merci pour ce généreux partage et merci pour ce qu’il éveille en moi. Le beau comme le douloureux.

  • Alors la je ne te suis pas du tout… serieusement tu aimerais savoir ce que tu pensais a 13 ans??? ben pas moi. Serieusement tu te prends la tete pour ton corps… tu sais c’est qu’une apparence…
    Les echecs??? pfff mais c’est tous les jours, les gros comme les petits, l’idee c’est ce que tu en fais dans le present, car on ne peut pas revenir en arriere…. je pense que tu as un probleme pour definir ton success plus qu’autre chose…

  • Tout cela me parle énormément. Je ne fais pas de journal mais je tenais ado des journaux de vacances (bien gnangnan) – évite les regrets à ce sujet, perso, ils ne m’apportent rien car déjà à l’époque, je n’y racontais rien qui ne puisse être lu par tous. Résultat, je n’en tire que le rappel de scènes de voyage mais je n’apprends rien sur moi. Qu’est ce que tu penses que cela t’apporterait toi ?

    Le blog, tu n’as pas voulu le professionnaliser au début, il est resté authentique, il est toi. Tu aurais sans doute pu gagner des abonnés mais à quel prix ? En y perdant ton âme ?
    Pas sûre que ce soit un échec, il suffit de changer l’angle d’analyse !

    Le sport, je suis dans la team je m’y suis mise tard (et ça me permet de moins grossir), tout comme sur le sujet précédent, change l’angle d’analyse. Mieux vaut tard que jamais et tu te prépares un avenir qui sera forcément meilleur avec du sport. Moi je compte aussi et je compte pour moi, avec des objectifs (raisonnables) à atteindre mais pas de performance… (10 km de course et 100 km de vélo par semaine à n’importe quel rythme par exemple)…

    Sinon pour le reste, je dirais go : contacte des personnes qui ont écrit un livre pour comprendre leurs habitudes, réfléchis au sujet d’un podcast que tu pourrais tenir dans la durée, et lance toi sur tous ces sujets. Au moins tu n’auras plus de regret !

  • Le temps qui passe, la prise de conscience qu’il faut faire le deuil de certains choix, de certaines envies, lister ses regrets. Avec l’approche de la cinquantaine, je suis en plein dedans. Alors ton article résonne fort.
    C’est courageux de partager ainsi tes regrets. Pour le blog et tes publications, tes choix font qu’ils t’appartiennent à toi, pas à des marques de crayons, de crème fraîche, de clubs vacances… C’est une question d’intention. Tu n’es pas une vitrine pour d’autres, tu es chez toi, comme tu dis, et tu peux en être fière.

  • Mais quel article ! Whaou !

    Tu sais combien je suis envieuse de ta plume, si libre et si facile à lire, au rythme parfait.
    Merci pour ce bon moment 😍

    J’ai relu ton article une deuxième fois et ce qu’il en ressort c’est que la force que tu as, c’est de partir du postulat que face à tes échecs tu peux mettre soit des réussites, soit des pistes pour rebondir. Donc en fait tu as déjà fait 90% du chemin pour transformer tes échecs en quelque chose de positif.

  • «  Ce n’est pas le blog que je considère comme un échec. Lui je l’adore. Mais c’est ma façon de le traiter disons. Un peu comme un super jardin. J’ai l’impression de ne pas avoir su le partager avec tous ceux qui aiment la nature ^^ »
    J’aime beaucoup cette métaphore que j’aimerais filer : je pense très sincèrement que ce magnifique jardin n’aurait jamais été le même si tu y avais versé l’engrais des sponsors. De mon point de vue, il est magnifique parce que justement tu as su en garder l’authenticité du travail sain et franc. Certes en répondant aux appels des sirènes capitalistes, ton banquier t’aurait trouvée plus riche mais ce si beau jardin n’aurait pas eu un tel éclat. Merci pour ce travail, merci pour l’exemple.
    (Je n’ai pas pu, su cliquer sur répondre…)

  • Ah ciloubidouille… T’es échecs font écho aux miens.
    Sauf que tu as clairement réussi, là où moi je considère avoir échoué!
    Nous partageons néanmoins le sport et le téléphone portable (même si ce n’est pas pour moi un outil de travail!)et le regard que tu portes sur le temps irrattrapable… Je me dis pour ne pas céder à la déprime passagère, que j’ai fait de mon mieux en priorisant ce qui comptait encore plus pour moi…. #vieintentionnelle
    Pour ce qui est de ton blog, je le trouve authentique, il est pour moi comme un coffre au trésor. J’y trouve plein de bonnes idées et même des béquilles parfois!
    Merci!

  • je suis repassée mais pas trop possible encore là
    désolée
    mais déjà je te dis merci pour cet articles ces partages réflexions très interesantes car elles font se questionner aussi (et idem les commentaires 🙂 merci à tous)
    non je n’ai absolument pas trouvé cet article pessimiste non bien au contraires et tu as plein de remèdes ou dérivations donc

    ici y a bien plus d’échecs et actuellement je suis pas trop en mesure de sublimer mais idem y a quand même des choses positives si si alors je garde espoir que
    ….
    à suivre

  • Ah c’était fort intéressant cet article!

    Juste une remarque : l’échec de ton blog (le regret de choix que tu as pu faire concernant sa visibilité de ma compréhension) ne te permet il pas d’être aujourd’hui une meilleure coach en stratégie digitale ? Parce que tu SAIS les freins, les croyances qui peuvent être aussi bloquant que le manque de connaissance ” technique” ou stratégique….
    Donc est ce que cet échec n’a pas déjà été un petit peu transformé en succès 😄?

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